Aller au contenu

Vincent DELOURMEL

Membre
  • Compteur de contenus

    341
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Trophée

    4

Tout ce qui a été publié par Vincent DELOURMEL

  1. Hello Jean-Jacques, Alors moi je n'ai pas écrit pour les magiciens . Mais mon ami @Benoît ROSEMONT a pas mal d'effets vraiment bons. Qui demandent un certain travail pour une partie et moins pour d'autres. Dans les effets mémoire, @Vincent HEDAN a pas mal travaillé dessus (Pi), @Henri BEAUMONT aussi avec son BookTest. Dans les livres sur la mémoire, il y a ceux orientés mnémotechniques qui sont souvent adaptés aux magiciens : Ben Pridmore et tous ceux qui participent à un championnat de mémoire en sortent un en général (notamment pour décrire des méthodes de mémorisation de jeux de cartes). Tony Buzan dans une certaine mesure, mais aussi en France Olivier Lejeune. Et bien évidemment, si vous le trouvez pas trop cher, "l'ABC de la mnémotechnie" de Tréborix qui, je pense, a fortement inspiré Harry Lorayne. Dans tous les cas, pour quiconque veut performer, il est indispensable de parfaitement maîtriser une table de rappel.
  2. Harry Lorayne était mnémoniste, d'ailleurs plus connu pour ça aux USA que magicien et plutôt connu comme magicien chez nous. Mais attention, il ne s'agit pas de SA méthode même si parfois il a pu la revendiquer. Nous avions eu il y a une vingtaine d'année un accrochage à ce sujet : j'ai moi-même découvert l'art de la mémoire par son livre "Développez une mémoire exceptionnelle" au début des années 90. Aussi, quand j'ai sorti mon premier livre au début des années 2000, je lui ai envoyé un exemplaire au format PDF en le remerciant de m'avoir permis de découvrir tout ce travail. Sa réaction a été très décevante car il m'a accusé de lui avoir volé "son système" : la table de rappel. J'ai évidemment répondu en lui rappelant l'origine bien française du code chiffre-lettre (Pierre Hérigone, 17ème siècle) et bien évidemment les carrières de mnémonistes de personnes comme Aimé Paris (19ème siècle) et Tréborix pour ne citer qu'eux. Je précise que mon premier livre était très différent, avec évidemment un chapitre consacré à la table de rappel, mais bien plus axé sur l'encodage (traitement de l'information). Ce qui n'enlève rien à la carrière et l'apport de Harry Lorayne, mais rendons à César ce qui lui appartient : Lorayne n'a rien inventé ni rien révolutionné dans le domaine de la mémoire ; il reste néanmoins un formidable pédagogue pour la table de rappel, il faut le reconnaître, et je citerais également le "Magic Book" et "Math&Magie" dans le domaine de la magie, que je recommande chaudement.
  3. Non, malheureusement je n'ai pas eu le temps, ni d'ailleurs pour le spectacle de Taha. Désolé, je me rattraperai un de ces 4 avec plaisir !
  4. De retour d'Avignon, en coup de vent, pour aller voir : "Une nuit avec Monsieur Teste" au théâtre des Gémeaux. Séances à 18h10, relâche le mardi. Il ne s'agit pas d'un spectacle de magie, mais j'ai travaillé avec mon excellente amie Françoise Cadol pour une mise en magie légère de cette pièce qui tourne autour de Paul Valéry et son personnage fétiche : Teste. Françoise est la voix française de Angelina Jolie, Sandra Bullock etc. https://www.theatredesgemeaux.com/une-nuit-avec-mr-teste C'est intéressant car il y a aussi la magie de la scénographie, des lumières, du son. Et comme juste avant je suis allé voir un spectacle de "magie" complètement nul dont je ne parlerai pas ici, bah ça fait du bien . Bon festival à celles et ceux qui ont la chance de rester quelques jours !
  5. Henri a eu la gentillesse de partager avec moi son travail et c'est juste exceptionnel. Tant dans l'idée que dans le cheminement. Vous pouvez y aller les yeux fermés et... Suivez de près ce garçon ! Bravo Henri !
  6. De façon tout à fait "neutre", et parce que je suis joueur, je me suis livré à une petite expérience qui vous permettra de nourrir votre réflexion. Tout d'abord, je ne suis pas pour le "débinage", mais j'ai toujours modéré son impact. Je connais bien Gilbus avec qui on n'est pas forcément d'accord là-dessus ; mon avis se base sur quelques remarques : 1) J'ai démarré il y a 31 ans et j'ai fait de l'illusionnisme mon métier avec différents projets : spectacles, animations événementielles et participation à la création et l'essor du Festival Vive La Magie de Gérard Souchet. Depuis toute ces années, j'ai simplement remarqué un engouement croissant pour les arts magiques de la part du public. Le Festival de Gérard, par exemple, a démarré avec 250 spectateurs à Rennes et aujourd'hui c'est une moyenne de 40 000 à 50 000 par an, sans aucune subvention. En progression dans la quasi totalité des villes. Et le débinage, on en parlait déjà il y a 20 ans avec la crainte que ça nuirait au spectacle magique. 2) Je n'ai jamais vu autant d'émissions avec des magiciens : que ce soit "Fool Us", les séries "Incroyable Talent", l'émission d'Arthur etc... C'est juste incroyable. 3) Je n'ai jamais vu autant de spectacles sur Paris avec, sans doute, des fortunes diverses. Mais il y en a. 4) Quand j'ai démarré, sur Rennes, on devait être 4 ou 5 "pros". Maintenant je ne sais pas. Mais il y en a un paquet et ceux que je connais a priori vivent très bien de leur passion. Voilà, c'est ce que je remarque dans le milieu pro ; voyons pour la partie plus "amateur". Je ne vends plus de spectacles, ni d'événementiels, je ne suis donc plus sur le "circuit" pro au sens strict du terme. Du coup, comme tout amateur, je suis amené à me produire en comité amical. Et cet après-midi je me suis donc livré à une petite expérience : et si je présentais des numéros "débinés" ici et là et notamment des idées de Fabien (que je salue bien au passage) ? Le contexte : je suis à l'anniversaire d'une amie et nous sommes une petite trentaine. J'en connais certains. Je leur demande s'ils connaissent des vidéos de magie sur Youtube ? Rapidement, Fabien est cité, on parle aussi de Viktor et d'autres que je ne connais pas. En gros, une petite moitié est passé sur les vidéos de Fabien, ou a lu/vu son livre etc. "Ah oui c'est un mentaliste etc." . J'ai démarré un numéro rapide avec... Pateo justement. Puis j'ai enchaîné sur différentes expériences "mentales" incluant à un moment donné le forçage 10/20 et bien d'autres choses. Deux numéros avec le FP dont les foulards qui changent de couleur de Gaëtan et un change papier/billet issu d'une routine de Francis Tabary. J'ai voulu varier les effets, passant de méthodes simples à d'autres plus subtiles, et en laissant une part assez large au mentalisme, y compris l'équivoque. 30 mn environ de "spectacle" au total. J'avais plusieurs interrogations : est-ce que, oui ou non, j'allais être mis en difficulté ? Les personnes qui suivent Fabien ont-elles fait le lien ? Ont-elles compris ? Le FP est-il grillé si on l'utilise avec des foulards ? Peut-on continuer le Pateo, le 10/20 et autres astuces "éculées" ? Voici mon retour d'expérience : il ne s'est absolument rien passé de fâcheux pour moi. Rien. Tout au plus, une personne est venue me parler du FP à la fin avec un doute. C'est vrai qu'un change de couleur au FP n'est pas forcément évident à remonter pour quelqu'un qui connaît cet accessoire ; et la question portait plutôt sur la disparition finale. Personnellement je me débarrasse du FP en poche arrière gauche dans un mouvement naturel et à la fin je suis clean ; donc la spectatrice en question m'a posé la question plutôt dans "le doute". Je l'ai laissée dans cet état d'ailleurs. Mon analyse est simple : je travaille sur la mémoire depuis 25 ans et ce que je peux vous dire, c'est que la plupart d'entre nous surestiment la capacité des gens à retenir ce type de vidéos, solutions dans le temps. Les plus motivés, celles et ceux qui creusent le sujet sauront probablement utiliser leur mémoire pour "apprendre" et donc retrouver dans le temps des solutions. Mais derrière, il y a une volonté, probablement justement d'apprendre. Vous savez, j'ai toujours pensé que celles et ceux qui nuisaient à notre art étaient plutôt les mauvais artistes (de tout art, d'ailleurs). La présentation, le tact, la mise en scène, le showmanship/entertainement et bien évidemment un minimum de maîtrise de ses numéros ; c'est ce qui permet au magicien d'être à la fois crédible et respecté. Mais un magicien qui fait n'importe quoi sur scène, en général, fait bien plus de mal qu'une vidéo sur Youtube. Concernant Fabien, on peut critiquer. Je n'ai pas vu toutes ses vidéos, loin de là et je ne suis d'ailleurs pas toujours d'accord avec ce que j'ai visionné. Mais vous ne pouvez pas lui enlever ce boulot colossal qu'il a produit ; plutôt pédagogique de mon point de vue. Et accessoirement, le gars, il a quand même rempli l'Olympia. Si ça, ça n'est pas magique... Bravo Fabien. Bravo Viktor. Bravo Gus et tous les autres qui rendent visibles notre art. Donc voilà, pour moi le "débinage" est un sujet de longue date (j'ai toujours entendu parler de ça), mais son impact est bien moins important qu'on veut l'imaginer. En tout cas, vous testerez, moi ça ne m'empêche nullement de m'amuser et étonner un public. Bon courage !
  7. Grande, très grande perte. Merci Nicholas d'avoir relayé l'interview ici : en fait, la version originale, initialement publiée sur mon vieux site "chop-cup", n'est plus accessible. Elle dure une heure, et je vais la mettre sur Youtube, comme toutes les autres d'ailleurs. Laissez-moi un peu de temps . J'ai eu l'occasion de rencontrer Dominique à plusieurs reprises, d'où cette interview qui restera un des moments les plus forts de nos différentes entrevues. Cette façon de vous accueillir, cette malice dans ses yeux, cette intelligence rare... Imaginez : une carrière américaine où, chaque soir il jouait son numéro de 22 minutes deux fois. Un jour de relâche par an. Il passe son brevet de pilote d'avion. La presse le "marie" à Sza Sza Gabor", il fait la une de Life Magazine, intervient dans un effet spécial de James Bond (le fameux papillon), joue devant les présidents américains. Une vraie star, dont la meilleure amie était Shirley Maclaine. Il a connu Sinatra, a eu comme musicien Nat King Cole, était ami avec Laurel et Hardy... Dominique a joué son numéro 30 000 fois. Il revient en France, se marie avec un bluebell girl, continue sa carrière dans le monde entier pour un jour retourner vivre dans sa région d'origine : Écoquenéauville. Et là, il décide d'investir son argent dans une forêt qu'il a entièrement créée. Quand on l'a rencontré, il avait planté 17 000 arbres et indiqué sur une pancarte que "Pour vous offrir cette forêt, j'ai volé 300 000 montres". Voilà, c'était ça Dominique. Jan Madd vous en parlerait mieux que quiconque. Avec Claude Depiante et François Martinez (Marty), nous avions commencé à écrire un livre sur lui. Nous avons passé de nombreuses heures à l'enregistrer. Nous avons de nombreux audios et malheureusement nous n'avons jamais pris le temps de vraiment lancer le projet. Un jour, on rendra ces audios publics. Ou alors on fera vraiment ce livre. RIP mister Dominique. "The Great Dominic".
  8. Alors déjà, elle assure et assume un budget, ce qui en soit n'est pas rien Il y a aussi un vote autour des candidats qui doivent présenter le projet. La cellule Congrès désormais qui accompagne. Le rôle de l'amicale, c'est d'organiser, chercher les artistes, le lieu et de faire tenir tout ça dans le budget. Clairement, et c'est assumé de cette façon, l'amicale fait le gros boulot sous le contrôle de la FFAP et plus précisément de la cellule Congrès (depuis le Congrès de Saint Malo en tout cas) qui rend compte à la FFAP. Après, ce qu'il faut que la FFAP mette en oeuvre, c'est la conception de procédures exactes, étapes par étapes, un vrai mode d'emploi temporel avec des validations pour à la fois faciliter le boulot des amicales et se constituer un vrai tableau de bord : c'est à mon avis ce qui manque aujourd'hui pour piloter efficacement un projet comme ça avec le confort que ça mériterait. Et une vraie stratégie numérique. Mais sinon, quand on postule pour organiser ce type d'événement, on sait quand même à quoi s'attendre : donc oui, on peut "trimer", mais c'est aussi une volonté de mener le projet : personne n'est dupe sur la masse de travail que ça peut représenter. Ceci dit, c'est beaucoup de temps pour toute l'équipe mais je reste persuadé que ça pourrait être vraiment plus simple avec les bonnes procédures et les bons outils.
  9. Salut Marc, Oui, je te comprends, mais le problème c'est qu'on ne peut pas vraiment savoir trop longtemps à l'avance le nom de tous les artistes. Serge Llado par exemple a été engagé en septembre. Et certains contrats ont vraiment tardé à revenir. Donc difficile d'annoncer trop tôt des artistes qui ne renvoient pas les contrats. Au départ on pensait vraiment avoir un artiste de renom et j'étais prêt à l'annoncer : il s'est désisté pour un truc plus important. Le Congrès s'autofinance, donc pareil : les pré-ventes sont fondamentales sur le Congrès précédent pour se donner un peu de budget, une idée si oui ou non ça va marcher. Je vais confirmer avec William le nombre d'inscrits FFAP et non FFAP mais oui c'est intéressant à connaître. Sinon pour l'augmentation du prix : si vous baissez le tarif et que vous accueillez plus de monde, il vous faut un endroit plus grand, donc plus cher. Bref, c'est juste impossible. A ce jour, en 2017, compte tenu du tarif des salles pourtant fortement négociées (le Palais du Grand Large de Saint Malo était au départ à 96 000 euros. On l'a eu à 69 000 puis 71 000 avec le dernier réajustement) vous ne pouvez pas espérer baisser le prix. Bref, calculez vous même, c'est juste mathématique : - Si un Congrès FFAP coûte 185 000 euros (Saint Malo) en grattant et négociant sur tout ce qu'on peut, et que la capacité d'accueil est de 840 places, combien doit coûter le billet d'entrée ? (Réponse : 220 euros) - Si, grâce au dîner spectacle et au pass magic, au gala public on réussit à ramener dans les 25 000 euros de recettes, ça nous ramène le coût à 165 000 euros. Combien font 165 000 divisés par 840 ? (Réponse : 196 euros) Donc au bas mot, en espérant faire complet, il faudrait vendre le ticket 196 euros. Là il est en moyenne à 155 - 160. Maintenant, si on voulait vraiment être prudent, on partirait du principe qu'on ne remplit pas les 840 places, parce qu'il y a des invités etc. Nous on a vendu 730 places ; il y avait 50 artistes (mais pas tous en même temps), les bénévoles, des places réservées. Bref, on a 730 places vendues. Donc vous calculez vous même : 165 000/730=226 euros. Et ça n'est pas plus compliqué que ça. Donc soit on arrive à ramener le coût d'un congrès à 120 000 euros (bon courage), soit on réduit la voilure, soit on augmente le tarif. Et en même temps, au cours d'un Congrès vous avez : - 4 galas - 7 conférences - des espaces rencontres - des exposants - un sac avec un bouquin, le programme etc - cette année 5 rencontres avec des collectionneurs Je trouve que ça peut valoir tranquillement 200 euros. Je ne sais pas si vous avez déjà participé à d'autres Congrès, mais les tarifs sont autrement plus élevés que ceux de la FFAP. Je comprends parfaitement le problème du coût : c'est évidemment un frein. En même temps, quand je vois tout ce que les magiciens (même très jeunes) achètent toute l'année... Je me dis qu'on a de l'argent pour ce qu'on veut Et pour l'histoire du linge sale : je trouve au contraire que c'est de la transparence et je trouve aussi que tout le monde joue le jeu plutôt correctement et positivement : on n'est pas d'accord sur tout, loin de là, mais ça fait avancer les choses.
  10. Fred, Je reprends la conversation (désolé, je suis pas mal en vadrouille, pas trop le temps de répondre). Oui bah voilà : j'ai bien compris au bout d'un moment qu'il y avait déjà des trucs pas clairs ou pas soldés entre toi et William. Je ne sais pas qui dit vrai ; moi j'avais comme interlocuteur William. Mais déjà, rien que ça, pour gérer des trucs du style la remise des prix, comme vous n'êtes a priori pas d'accord, ça ne facilite pas la tâche. Sinon, pour l'informatisation. Tu me parles de Dolibar ? Sérieux ? Vous comptez VRAIMENT gérer un congrès avec Dolibar ? Tu vois, c'est là que je ne pige pas : une gestion efficace aujourd'hui se fait via des bases dynamiques, en ligne, afin d'extraire des stats, créer des relances automatiques etc. Dolibar c'est au mieux un outil "comptable" (et encore, j'ai vite vu les limites) qui semble convenir à William et la FFAP, mais vous n'irez pas loin avec ça. Une vraie base de données dynamique te permettrait de faire du publipostage, de l'emailing, des étiquettes, d'analyser les intérêts des membres et même devenir un outil prédictif. Personnellement, en toute modestie, j'ai la technologie pour faire tout ça, et depuis bien longtemps : mais ça coûte. J'aurais pu peut être imposer une solution complète, développée par nos soins depuis un moment, mais non seulement ça vous aurait coûté un bras, mais en plus il y aurait eu un conflit d'intérêt. Donc oui, peut être qu'on aurait dû forcer un peu plus le budget, mais c'est à la FFAP de se doter d'outils, pas aux clubs : si vous voulez un Congrès maîtrisé, vous devez (la FFAP) mettre en place toute une série de procédures et d'outils pour récolter des données et ne pas réinventer la roue à chaque fois. On aurait pu utiliser sinon une billetterie en ligne, mais là aussi : des coûts ; et comme (encore une fois) on était un peu pressé par les économies : pas simple. A Nancy tu as pu créer une asso indépendante, avec tes propres comptes et il me semble obtenir des subventions. J'ai même vu que vous aviez pu vous offrir un repas de fin de Congrès. A Saint Malo, rien de tout ça. Comme le dit Sophie, notre job était d'abord de donner envie aux gens de passer du bon temps, de revenir. Les pertes, évidemment, c'est pas bon. Maintenant, on peut aussi imaginer qu'un Congrès est un outil de communication : il y a eu la presse, la TV, des animations au bar de l'Univers, le gala public, des affiches très grand format, 2 interventions offertes à Saint Malo, deux campagnes d'affichage : tout ça au nom de la FFAP. J'ai d'ailleurs des gens qui m'appellent pour en savoir plus : donc si la FFAP ne veut pas augmenter les prix, elle peut aussi se dire que les "pertes" sont d'abord un investissement publicitaire. Dans tous les cas, clairement, il y aura des choix à faire, des décisions à prendre et sûrement des investissements à prévoir : mais ça, c'est une autre histoire.
  11. Merci Woody ! Alors pour être tout àa fait clair : oui au départ les bénévoles devaient payer leur Congrès et certains l'avaient d'ailleurs payé. William a réussi à obtenir l'idée que les bénévoles de niveau 1, ceux qui s'investissaient depuis le début et durant tout le Congrès, soient invités. Merci à lui et du coup à la FFAP qui a accepté le principe. Sinon, Bernard, Alors techniquement, je ne me suis engagé sur rien car je n'ai absolument jamais rien signé. Aucun contrat avec la FFAP ne me lie, ni ne lie le CMB en aucune manière. Le budget prévisionnel est une feuille de route et rien de plus. C'est pour ça qu'on appelle ça un prévisionnel. Pour tout te dire, quand j'ai dû présenter ce budget, je me suis retrouvé comme les autres avec un cahier des charges avec au final très peu d'infos. Ce qui fait que j'ai présenté un budget très irréaliste à moins de 130 000 euros. Budget revu et corrigé d'abord par William (qui connaît très bien tout ça) puis par Marc. Donc déjà, si tu veux, en 2014, j'ai demandé pour m'aider les budgets et résultats des précédents congrès. Le fait est qu'il n'y avait rien. Donc, clairement, un budget à la louche, affiné par des connaisseurs (William suit les Congrès depuis plus de 10 ans). J'ai en effet approuvé : après tout, je découvrais et si William me disait qu'un Congrès c'était plutôt aux alentours de 180 000 euros, alors je ne pouvais que le croire. Avec à l'époque, cependant, Christophe Guedeu, comptable de métier, on a quand même remonté l'info que c'était quand même super chaud de fonctionner sur un budget qui s'équilibrait sur des prévisions maximales. Mais, et là je te réponds, comme la FFAP s'engageait sur ce budget dans le sens où elle assumait les pertes, que de toute façon nous ne devenions que "organisateur" sous la responsabilité de la cellule, sans compte propre (je n'ai jamais eu ni de carnet de chèque, ni d'accès aux comptes du Congrès), on peut en déduire que la FFAP a engagé sa responsabilité sur ce budget, celui de son congrès. Et moi mon engagement a surtout été d'organiser tout ça dans le cadre d'un cahier des charges qui, rapidement, s'est avéré bien lourd. Et surtout sans procédure établie précise qui aurait permis d'économiser pas mal d'argent. Mais ça, mon cher Bernard, tu ne le sais pas car tu as pris le train en route : il y a plus d'un an qu'on a tiré la sonnette d'alarme. Et qu'en effet on a fait des propositions. Parce qu'on voyait bien que même si on remplissait ça allait être super compliqué. Et dis toi bien que ce budget a été calculé sur des chiffres qu'on nous a donné, à savoir qu'un congressiste rapportait 165 euros en moyenne. En réalité, plutôt 150 ou 155. Donc dès le départ, le prévisionnel est faux. Alors moi je te pose une question toute bête : comment se fait-il qu'arrivé au 51ème Congrès, on ne sache pas exactement, au centime près, combien rapporte un congressiste ? Concernant la TVA : ta question est intéressante, mais il y a deux choses : - on a largement expliqué tout ça lors d'échanges avec la FFAP il y a un an. Tu n'étais pas là, mais j'avais fait faire une simulation via mon expert comptable, un peu spécialiste de l'événementiel, et on avait anticipé un gain potentiel de 10 à 20000 euros. La fourchette est large car on manquait d'éléments. - une association par défaut est exonérée de TVA, notamment sur la partie non lucrative : les adhésions par exemple, censées couvrir les dépenses annuelles (budget à 0 en fin d'année). Dans le cadre d'activités lucratives, comme un Congrès par exemple où il y a bien une activité commerciale (on vend, on transforme etc), l'association est soumise évidemment à certaines règles d'impositions (qui peuvent varier). Surtout, elle peut faire le choix de TVA. Ensuite, la TVA : elle n'est pas la même suivant si l'organisme commercialise des biens physiques (mugs par exemple) ou des événements. Dans tous les cas, il y a bien longtemps que la FFAP n'est plus une association à but non lucratif : sa boutique en ligne est bien le signe d'une activité commerciale. C'est une entreprise ! Qui cherche à faire du bénéfice : c'est exactement ce qu'on nous a demandé quand on a accepté d'organiser le Congrès : faire du bénéfice. J'espère que ça répond à ta question ? Personnellement, et je l'ai dit et redit, c'est une erreur de ne pas choisir d'être soumis à la TVA dans le cas où on cherche à économiser, équilibrer ou carrément faire du bénéfice. Ne serait-ce que sur le gala public avec une TVA réduite et sur les galas qu'on pourrait décorréler du Congrès. Bon, il faut être honnête jusqu'au bout : c'est une autre gestion qui, quelque part, attire l'attention du Fisc. Potentiellement accepter l'idée d'un contrôle fiscal. Mais si la gestion est clean, pas de souci. Et pour ta dernière question : non, personne ne m'a mis le couteau sous la gorge. Juste l'impression d'avoir accumulé des tas d'handicaps. Mais j'assume tout, pas de problème. Et dans tous les cas, nous sommes bien évidemment les premiers désolés des pertes liées à ce Congrès. Pour tout te dire, nous nous faisions une grande joie d'organiser ce moment. Avec, sous la main, un panel de professionnels de l'événementiel : - Dominique Harley, ancien dirigeant d'une boîte de com et d'événementiel - Gérard Souchet, directeur du plus gros festival de magie français depuis 10 ans - Yohann Gauthier, magicien professionnel, responsable plateau du dit Festival depuis longtemps - Sylvain Guillaume, magicien professionnel - Guillaume Lancou, Pierre Binard et Steeve, régisseurs lumière, son et général du Festival de magie - Moi même, qui organise des événements professionnels depuis plus de 15 ans et accessoirement très impliqué depuis le début dans l'organisation du Festival de Gérard. - Et le plus important, l'incroyable richesse du Cercle Magie Bretagne, avec des jeunes motivés, qui avaient envie d'apprendre, et des anciens prêts à s'investir. J'étais personnellement emballé de contribuer à la FFAP que j'ai toujours soutenue et défendue (enfin jusqu'à cette année ) Donc oui, clairement, perdre de l'argent est un bel échec pour nous. Mais la question qu'il faut se poser c'est : est-ce que ce Congrès pouvait en gagner ? Nous on a fait le max avec les moyens qu'on a eu à notre disposition. Sérieusement, comment est-il possible aujourd'hui de faire des inscriptions à la main ? De placarder dans son salon un plan d'une salle et cocher les places réservées ? Et se retrouver chaque mois avec une différence quand on compare notre plan avec le nombre de places achetées que William lui, entre dans son logiciel Dolibarr ? Comment est-ce possible, en 2017, de ne pas avoir à disposition une base de données complète et fiable des acheteurs des Congrès précédents ? Je sais que tu y travailles, et c'est une excellente idée. Mais enfin... Comment expliquer que pour faire la promo du Congrès on doive s'appuyer sur un site Wordpress qui renvoie ensuite sur le site FFAP où se font les ventes ? Que de ce site on ne peut pas gérer une base d'emails automatiquement ? Alors que ça fait quand même plus de 15 ans qu'on sait faire des sites dynamiques ? Excuse moi, Bernard, mais la FFAP vit encore au 20ème siècle. Elle a raté le virage du 21ème. C'est sûrement pour ça que peu de jeunes s'inscrivent. Pour conclure, si tu veux, d'un point de vue organisation, je crois qu'on a fait les choses comme il le fallait. Je pense aussi que nous sommes dans le prévisionnel des dépenses que la FFAP (et nous même) avions prévu. Mais que les recettes, notamment liées au gala public et aux entrées marchands, sur lesquelles nous n'avons malheureusement pas toutes les clés, n'ont pas été à la hauteur de nos prévisions (espérances). Les marchands par exemple : si certaines pointures n'ont pas voulu venir, ça n'est pas de la faute de notre organisation : ça n'est pas nous qui imposons l'achat d'un stand et d'une place au congrès malgré qu'on sait très bien qu'ils ne verront rien. Quand on appelle un marchand, que ce marchand nous dit que la FFAP c'est fini car pas rentable, que faire ? Malgré tout, je crois savoir que notre équipe s'est plutôt mise les marchands dans la poche. Tant mieux c'était la consigne. Et pour terminer, comme ça tout le monde saura tout et c'est tant mieux, car je suis pour la totale transparence : tu me parles de Hugues. Et de prétextes de gamin. D'abord, cher Bernard, je pense que tu n'as pas les bonnes infos et je vais te les donner puisque je suis le seul responsable. Quand Pierre est décédé, Gérard me suggère l'idée d'un hommage avec Hugues. Au même moment, Serge Odin me contacte pour la même idée. Je lui rappelle que nous n'avons plus de budget et je préfère que le Président FFAP contacte Hugues pour lui en toucher 2 mots. Ce qu'il fait. Là c'est à moi d'enchaîner et je contacte Hugues que je connais très bien. Il me dit que ça n'est pas simple car il faudrait qu'il retravaille ce numéro : mais il est emballé. Je lui parle dans tous les cas d'un plan B : une vidéo de Pierre Brahma. Hugues est très occupé en ce mois de septembre : entre les obsèques de Pierre, l'équipe de France de Magie, il lui faut trouver du temps. Je viens aux nouvelles, je lui réitère l'idée que si ça n'est pas faisable, on part sur la vidéo. J'apprends entre temps une contrainte que je n'avais pas prévue : des éclairages latéraux. Car bien évidemment, jongler avec des pièces avec un éclairage de face est impossible. Je me renseigne auprès de l'équipe technique : il ne nous est pas possible de démonter des éclairages sauf si on repasse par les régisseurs du palais : ça demande du temps et de l'argent. On n'a ni l'un, ni l'autre. Ou alors on réserve des éclairages en plus sur notre budget. Encore une fois, je n'ai plus de budget. Avec Gérard on en parle et on cherche des solutions. Entre temps, Yohann, responsable plateau et en charge des filages des artistes m'informe qu'on est complètement ric rac en timing : les différentes fiches techniques sont toutes arrivées et il m'expose le truc simplement. On connaît tous Hugues. Il a bien souvent joué pour le Festival. On sait qu'il aura besoin de temps pour son filage, ce qui est normal. On prend donc une décision, à notre grand regret : passer la vidéo. Et on sait que ça ne va pas plaire à Hugues : il a répété et tout. Mais on sait aussi que c'est un pro et qu'il comprend les contraintes techniques. Gérard lui laisse un message. Et ça aurait dû en rester là. Mais non : de son côté, sans nous le dire, la FFAP a décidé qu'au gala d'ouverture il y aurait un hommage appuyé à Pierre : discours de Hugues et présentation du numéro. Je vous rappelle qu'à ce moment, c'est vrai, Serge était certainement resté sur l'idée qu'on retenait le numéro de Hugues pour le gala de notre choix. On avait même envisagé une intro au gala du samedi soir. Mais là nous on découvre que la FFAP a décidé et voté ce numéro pour lors de la cérémonie d'ouverture. Sans même nous en parler. Youpi. A Serge je lui explique que ça va être compliqué. Que j'en parle aux responsables d'abord : Gérard pour la partie artistique, Yohann pour la partie plateau et Guillaume pour la partie régie. La réponse des 3 est unanime : ça n'est pas possible. On est vraiment coincés. Le palais ouvre à telle heure, on a temps de filages à faire qu'on estime à tant de temps : c'est juste pas possible. Entre temps, et là tu vas éclairer ma lanterne, Serge m'annonce quand même, parce qu'il est resté sur l'idée que c'était un problème de moyens financiers, que la FFAP est disposée à mettre 3000 euros pour faire en sorte que ce numéro se fasse. Ma réponse à Serge est simple : comment expliquer que, d'un côté, on me met une pression énorme pour ne pas perdre d'argent et que, de l'autre on puisse trouver comme ça 3000 euros ? Alors que par ailleurs, je pleure pour obtenir un TPE pour carte bancaire que je n'aurai jamais ? Ma réponse a été celle-ci : j'ai dit à Serge que sur place, dans la salle, les seuls maîtres à bord seront l'équipe technique. Si Guillaume, Yohann, Steeve ou Pierre n'ont pas le temps de faire passer Hugues, il faudra respecter leur décision. Et qu'ensuite il serait de la responsabilité de la FFAP de faire jouer Hugues sans filage. Pas la mienne. Donc je ne sais pas quel prétexte on t'a donné, Bernard, mais la raison est celle-ci : on n'avait pas le temps nécessaire pour faire les choses bien et il était hors de question d'envoyer Hugues au casse pipe. Hugues est un ami. Je lui ai expliqué ça. Gérard lui a expliqué ça. Je sais qu'il a été blessé, qu'il l'a mal pris et je le regrette vraiment. Mais il n'y avait rien ni contre Hugues, ni contre la FFAP. Juste une fausse bonne idée qui aurait dû rester anecdotique, comme il y en a eu tant d'autres au cours de ces deux dernières années. Mais c'est super, j'adore ce message : les gens prennent conscience de l'envers du décor d'une organisation d'un Congrès FFAP. Honnêtement ? Je pourrais écrire un roman sur tout ça.
  12. David, Tu as entièrement raison : cette partie là, de cette façon, n'a pas été bonne. Je vais expliquer les raisons : au départ, notre contrainte est budgétaire : on a un cahier des charges très dense avec un budget limité sur lequel on n'a pas vraiment de marge de manoeuvre. Je précise que le Congrès de Saint Malo est le premier via la structure Congrès (qui est une très bonne idée à mon avis) où nous ne pouvons faire entrer de l'argent que via les ventes d'entrées. On dépend donc quand même beaucoup (trop) du gala public. A un moment donné, on voit bien ces dépenses qui dépassent les recettes. J'ai pris deux décisions : 1) Ouvrir le balcon supérieur où on ne voit pas bien pour y reléguer les bénévoles avec leur accord et récupérer des places pour les pass journées 2) Rendre l'espace supérieur le dimanche et faire la conférence de Luke Jermay dans l'auditorium. Je récupère en gros 1500 euros de cette façon. Et je me donne la possibilité aussi de prévenir les entrées à la journée. Les Mangeurs de Lapins, c'est 4h00 d'installation. Quand je leur dis qu'ils vont devoir faire ça en deux temps car on a une conférence, ils apprécient moyen. Là où je me retrouve face à un imprévu, c'est quand j'apprends que Luke Jermay a besoin d'une heure de préparation : je n'ai jamais reçu de fiche technique de Luke. Du coup, le dimanche matin, c'est la gestion de cet espace qui pose problème : il faut éviter les tensions (il y en aura quand même), contenter tout le monde et faire en sorte que tout se déroule bien. Sachant que derrière, nous, toujours pour équilibrer le budget, on a un gala public à refaire et on doit rendre la salle à 23h00 : sinon, là aussi, on paye des suppléments. Donc les Mangeurs de Lapins, amputés d'une partie du temps de leur mise en place (ils sont arrivés à 7h30 ce jour là), ont besoin de retrouver ce temps quelque part. Soit environ 30 mn. La seule solution ? Pendant le gala de clôture. Donc, pendant qu'on remettait les prix, les Mangeurs de Lapins terminaient leur installation et leur préparation. Et on avait aussi cette seconde contrainte : commencer à l'heure pour démonter à l'heure et enchaîner sur le gala public. Autre point négatif : j'apprends le matin le nombre de prix remis ; avec William on s'étaient mis d'accord sur une remise de prix de 40 mn. Je suis parti sur 45 mn. Derrière moi j'ai des gars qui sont calés pour tout le reste et pour respecter les horaires. Et quand je vois le nombre de prix (une vingtaine) je sais que ça va être super chaud. Je négocie avec tout le monde sur le plateau pour trouver une solution. Voilà pourquoi on a fait ça comme ça ; normalement on aurait dû terminer évidemment par la vidéo de Arcachon mais juste pour vous dire que sur ce type d'événement il y a évidemment une partie qui se fait en totale réaction. On trouve la moins pire des solutions. Mais je suis entièrement d'accord ; moi le premier je n'étais pas super rassuré de voir tout ce petit monde en bord de scène. Une toute autre réflexion à ce sujet : distribuer autant de prix, à mon avis, dilue complètement l'impact du premier prix. Et ça devient illisible. C'est le choix de la FFAP, mais à mon avis il faudrait revenir à des fondamentaux : 3 prix max. Avec peut être une rapide interview du lauréat une mise en scène sympa etc. La cérémonie de remise, malgré la pression énorme qu'on a mis à Serge (et il m'en excusera), a pris plus d'une heure. Donc j'en reviens à ce que j'explique depuis le début : la gestion financière de ce Congrès est obsolète. On fait les choses à l'envers. Dans n'importe quel événement, on détermine le prix d'un ticket d'entrée sur une base prudentielle liée au remplissage (en général 60%). On définit de cette façon le tarif idéal. Après on peut ajuster : l'avantage avec le Congrès FFAP, c'est que le public est relativement connu, fidèle et on sait à peu près combien d'entrées il y aura (on est parti sur 650 puis 700). Dans tous les cas, comprenez bien que les entrées du Congrès et des Marchands ne couvrent pas le coût final. Dans notre cas, même avec plus de 200 repas et plus de 150 pass magiques, on ne couvraient pas. Pas de possibilité de subvention car nous n'étions pas en association : le Congrès de Saint Malo est géré par la structure Congrès, dépendant de la FFAP, à Paris. La seule marge de manoeuvre : le gala public. Saint Malo est une petite ville : on a fait venir plus de 300 personnes et oui, on aurait voulu (et dû) en faire venir au moins le double. Fred annonce une recette gala public à Nancy de 13 000 euros. On a fait un peu plus de 8000. Sauf que Nancy et Saint Malo, ça n'est pas non plus la même densité. Et même à 13 000 euros de recettes, on ne couvrait pas les dépenses. Conclusion : pour organiser sereinement ce type de Congrès, il faut revoir le coût et/ou le cahier des charges. Ou alors profiter de villes qui offrent le Palais des Congrès (ou tout autre lieu). C'est aussi une façon de vous dire que l'équipe de Saint Malo (CMB) a été formidable car malgré cette pression que nous avions tous, nous avons privilégié votre accueil et votre confort tout au long du Congrès. Et l'occasion de rendre évidemment hommage à tous les anciens (et futurs) clubs organisateurs qui ont souvent dû faire preuve d'ingéniosité pour organiser ce moment.
  13. Pour info : s'appuyer sur des subventions pour équilibrer ou réussir un Congrès est juste suicidaire. Un événement durable s'autofinance et si par bonheur il y a des subventions, tant mieux. Pour Besançon : je n'y étais pas, je n'ai entendu que de bons retours. Cependant, entre Saint Malo qui a du payer son Palais 71 000 euros et Besançon qui n'a pas eu ce coût, la différence s'est évidemment retrouvée sur le plateau : 90 000 euros de budget m'a confié Bernard Ginet. Contre un peu plus de 50 000 à Saint Malo. Donc pour répondre à Marc, là encore tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. On en fait des choses avec 40 000 euros de plus !! Déjà, on ne perd pas d'argent. Mais je défie quiconque ici d'équilibrer un congrès de 4 jours sans subventions, sans possibilité de récupérer la TVA, sans possibilité d'augmenter le tarif d'entrée, tout en respectant un prévisionnel prévoyant une entrée moyenne de 165 euros par congressiste (réellement 150). C'est mathématique. Sur un budget initial de 181 000 euros (sans compter les 9000 euros d'aléa) vous avez : 800 fois 165 font 132 000 200 dîners fois 85 euros font 17 000 euros 150 pass fois 20 euros font 3000 euros 30 stands à 500 euros font 15 000 euros Soit un total de 167 000 euros. Rajoutez 300 places à 30 euro environ pour 9000 euros de gala public, vous arrivez à 176 000. D'emblée, avec les prévisions les plus optimistes, il manque 5000 euros. Mais comme les entrées sont plutôt réévaluées à 150 euros, vous perdez déjà plus de 10 000 euros sur le prévisionnel : il reste 157 000 euros. Soit 15 000 euros à trouver. Et de toute façon il y a des impondérables, le Congrès coûte plus cher : vous calculez et vous vous dites que c'est quand même très complexe. Maintenant, si vous enlevez les 71 000 euros de Palais, là vous respirez On aurait pu faire 600 entrées publiques que de toute façon on n'équilibrait pas. On a fait plus de 200 dîners. Bref, c'est mathématiques : soit on augmente le tarif d'entrée (ou alors on ajuste en fonction du coût d'un palais), soit on réduit la voiluer, soit on accepte l'idée de perdre de l'argent au profit de l'image de la FFAP : après tout, la couverture médiatique est plutôt bonne.
  14. Salut Teddy, Tes réflexions rejoignent les miennes sur pas mal de points. Clairement, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne. A Saint Malo, nous avons pu bénéficier d'une aide de type "sucettes gratuites" de la part de la ville, contre une intervention pour la ville ; ça nous a aidé à communiquer sur le gala public. Après, nous n'avons eu aucune subvention. Le Palais : je l'ai négocié à 71000 euros environ au lieu de 96000 au départ et jusqu'au bout j'ai cherché à râcler. Mais là encore, on a n'a pas eu de salles gratuites. Pareil sur les artistes qui ont pour la plupart offert leur seconde prestation pour le gala public. Merci à eux car le budget dépendait aussi de cette partie là. C'est chaud. Mais clairement on va perdre de l'argent sur ce Congrès malgré que nous avons fait le plein, vendu plus de 200 dîners spectacles, fait je pense plus de 150 entrées au Pass Magique, et rempli plus de 300 entrées payantes au gala public. Donc il y a un vrai problème structurel qui me semble déjà ancien. Et qui n'est pas forcément à mettre sur le dos de l'équipe actuelle : tout le monde a sa part de responsabilité, nous les premiers en tant qu'organisateurs. Surtout, on redémarre à 0 : pas de budget de démarrage sinon les préventes. La cellule Congrès : je serais moins catégorique. Si, au départ, ça a été très compliqué, William a su se mettre en mode conseil et vrai partenaire ; mais au départ on avait la FFAP, la cellule et nous : c'était carrément une triangulaire et c'était n'importe quoi (on a souvent dû recentrer). Mais oui, c'est super chaud d'avoir plusieurs interlocuteurs et des décisions prises autrement que par les organisateurs. C'est arrivé une ou deux fois et... Mais c'est aussi la première session sous ce format là. A mon avis, la cellule a un vrai rôle à jouer dans la gestion, le suivi, le conseil et surtout, surtout, l'élaboration d'une procédure. Car s'il y a un cahier des charges qui répond parfaitement au "quoi", il n'y a rien derrière sur le "comment". On se retrouve souvent à réinventer des trucs sans profiter d'une vraie courbe d'apprentissage de ces 50 derniers congrès. Un comble. Au final, la création, gestion et organisation de ce Congrès devient rapidement compliqué alors que, dans les faits, et tu le sais aussi bien que moi car tu organises des événements tout comme moi, ça pourrait être relativement simple. Pour la gestion financière : économies et/ou maîtrise, là c'est du ressort des mathématiques : - Soit on réduit en effet le cahier des charges et la durée (moins de conférences, moins de jours) - Soit on augmente le tarif à une moyenne de 190 euros (ce que j'ai calculé) - Soit on augmente le tarif de la cotisation - Soit on accepte délibérément de perdre de l'argent. Après, oui, on peut aussi cibler des villes moins chères (et c'est une idée de la FFAP), créer des partenariats avec des Palais des Congrès etc. Concernant les subventions : de mon point de vue, c'est du ressort de la FFAP de faire ça ; de lier des partenariats avec les villes organisatrice. Nous on n'a rien pu faire car techniquement le Congrès de Saint Malo n'avait pas de structure juridique : pas d'association, pas de compte propre donc rien pour aller chercher des subventions. Dernière chose : il ne vous aura pas échappé que la moyenne d'âge est élevée. Attention aux prochaines années car il n'est pas dit que la population des congrès se renouvelle. Bref, moi je termine cette année mon mandat de président du CMB ; mais je vais évidemment faire un retour à la FFAP pour essayer de contribuer au mieux. Après, ça ne sera plus de mon ressort car je n'ai pas prévu de m'investir plus que ça dans la fédération, étant déjà bien occupé par ailleurs avec mes activités. Mais les membres ont un rôle à jouer : donnez des idées, votre avis, vos envies. Même si, clairement, au sein de la FFAP, il y a des désaccords (qui souvent me dépassent tout à fait entre nous), j'ai plutôt l'impression que tout le monde veut que l'art magique progresse en France. Et ça c'est déjà bien.
  15. Salut à tous, Merci à tous les congressistes, participants. N'hésitez pas en effet à faire part de vos remarques car de mon côté je vais aussi faire un "rapport" à la FFAP ; car c'est vrai que gérer un Congrès comme celui-là est compliqué. Parce qu'il y a des contraintes qui vont rapidement expliquer certaines questions qui sont posées : 1) Les conférences chevauchées avec les concours : vous avez raison, on a une vraie contrainte, donner envie aux marchands de revenir la fois d'après. Et cette année ça a été très compliqué ; on avait prévu 50 marchands, il y en a eu un peu plus de 30 ; donc oui, on décide de donner du temps sur une base de 50 marchands, pour qu'ils aient la possibilité de rentabiliser leur stand. Dès lors, vous regardez le programme : si on passe d'une animation à une autre, il ne reste que le temps du midi pour les marchands et là évidemment ils ne sont pas contents : tout l'enjeu est de trouver l'équilibre. 2) L'autre problématique : la capacité des salles. Il y avait 850 congressistes environ. Mais aucune salle de conférence n'accueille 400 personnes d'un coup si on fait deux groupes. Et on ne peut pas prendre le risque de refuser du monde. Donc on "dilue" les intentions et envies. Et pour les grosses conférences un peu têtes d'affiche (Nestor Hato et Luke Jermay) on a pu les faire dans la salle de spectacle. 3) La cérémonie : le problème, c'est que nous au départ on se met d'accord avec la cellule congrès que la cérémonie dure 40 minutes. Ensuite, on doit enchaîner avec les Mangeurs de Lapins qui ont aussi des contraintes derrière et de toute façon nous enchaînons avec le gala public. Le tout dans une enveloppe horaire qui doit faire en sorte que tout le monde est parti à 23h00. Sinon le Palais nous facture et la FFAP veut absolument qu'on fasse des économies. Aussi, quand j'apprends que la FFAP distribue une vingtaine de prix (!!!!!!) pour une vingtaine de concurrents (re !!!!!!!!) je n'ai pas d'autre choix que de mettre la pression. 4) Guy Lamelot : on a proposé à Guy d'être le président d'honneur, ce qu'il a accepté. Après, très honnêtement, je n'ai pour ma part pas forcément pensé à mettre en avant Guy, pour une raison très simple : sur ce Congrès, je n'ai pas arrêté de courir, et j'étais quand même pas mal la tête dans le guidon. C'est une erreur, somme toute relative, mais oui, je comprends que ça puisse être mal perçu : mea culpa. Bon, bref, je pourrai écrire un bouquin sur ces deux dernières années. Dans les faits, un Congrès comme ça, c'est un événement comme certains d'entre vous avez déjà guidé ; mais avec des contraintes réelles et une pression financière réelle. Pour tout vous dire, le Congrès FFAP n'est absolument pas viable au tarif demandé (en moyenne 150 euros par congressiste). Le cahier des charges n'est absolument pas raccord avec le prix. D'où la pression sur les timings, les chevauchements pour attirer les marchands et les convaincre de venir (contre du trafic). Je ne vous raconte même pas les deux années de négociation à tous les niveaux pour que tout rentre dans le budget. Bref, c'est compliqué. Et toute l'équipe de Saint Malo (Rennes) vous remercie pour votre participation et vous l'aviez compris : le message était de soigner l'accueil et le confort des congressistes. Sur ce point, je crois que ça s'est bien passé Et de toute façon, le public était top donc ça aide aussi. Merci à vous donc !
  16. Amagie, Je lis ton post et je réagis : certains clubs ne font pas que de la technique. Ici à Rennes : 19h30 à 20h30 : atelier : ça peut être un atelier en effet technique, mais surtout d'ouverture (beaucoup de jeunes se limitent aux cartes) ; la prochaine c'est sur la mise en scène. On a fait venir des conteurs du Centre de l'Imaginaire... 20h30 : on a un thème : en général plusieurs membres se sont proposés ou ont été tirés au sort (de façon amusante évidemment) pour travailler le thème 22h00 : quand Pierre Yves de Abracadabreizh est dispo (fréquent) on a notre revue de presse du mois : nouveautés des marchands etc On termine maintenant par un mini débat de 20 mn proposé par un tout jeune de 21 ans, Léo, qui gère cette partie là. Parfois, quand j'ai le temps, je propose une vidéo historique. Je suis président et, si aujourd'hui mon activité est plutôt autour des conférences, tout est mis en magie et mon activité c'est bien "Magicien" (profession libérale) dans ce contexte là. Moi ce qui m'embête avec ton post, c'est : tu fais quoi au juste pour faire avancer les choses ? Parce que le problème de la magie, ça n'est pas forcément la FFAP qui n'est en définitive qu'une structure. Le problème vient d'abord des membres qui doivent la faire vivre. Il y a les membres du bureau FFAP, les membres des clubs... Je fais du tennis et de fait je suis licencié à la Fédération : je paye une cotisation à la FFT et personnellement je ne vois rien de cette organisation. Elle me donne juste le droit de participer à des tournois mais la vie de club prime sur le reste. C'est toujours facile de taper, critiquer. Mais la vraie question que tu devrais te poser c'est : "Je fais quoi, moi de mon côté ?" Désolé, je ne te connais pas plus que ça et je tombe un peu par hasard sur ton post et j'ai peut être raté un truc. Mais de mon point de vue, la magie progresse. La FFAP doit évoluer, tout le monde le sait. Des tas de trucs doivent probablement changer. La meilleure façon pour y parvenir, c'est de s'impliquer. Et les membres sont les maîtres à bord : ils font vivre les clubs, il ne faut pas tout attendre d'un président. N'oubliez pas que les personnes qui gèrent les clubs le font sur leur temps personnel : il s'agit d'associations. Quand est-ce qu'en France on va enfin applaudir les actes, les engagements ? Vous n'en avez pas marre de focaliser votre attention sur ce qui ne marche pas ? Il y a des trucs qui marchent et qui méritent d'être salués non ? Merci à toutes celles et ceux qui s'investissent !
  17. Salut ! Morax m'a indiqué l'ouverture de ce sujet : le prochain Congrès : - Saint-Malo - Palais du Grand Large : près d'Intra Muros (magnifique) - du 28 sept au 1er octobre 2017 La vidéo qui va bien : [video:youtube] Précisions pour les mauvaises langues : vidéo tournée début octobre. Vous remarquerez le beau temps Et le site n'est pas encore en ligne donc wait and see... Si vous êtes à Nancy, on a un stand et déjà 150 inscriptions.
  18. Eh bien, en deux jours, ça en fait des messages ! En fait tout dépend du contrat de base : 1) Je propose un spectacle de mentalisme : un divertissement, un moment sympa et je me positionne clairement comme illusionniste, comédien. ou 2) Je propose une démonstration de mentalisme : une performance, un moment mystérieux, inexplicable basé sur le potentiel cérébral. Si dans les deux cas j'utilise ne serait-ce qu'un truc de magicien (forçage, carte marquée ou autre) la présentation 2 n'est pas honnête. Je prends mon exemple sur la mémoire : Si je présente un numéro de mémoire en "mémorisant" un chapelet déjà mémorisé et ensuite que j'explique que j'ai fait appel à ma seule mémoire, je suis malhonnête car j'enseigne l'art de la mémoire. C'est nul. Si je présente ce même numéro en me présentant comme illusionniste et que sorti de ce numéro je ne prétends aucunement être capable de faire aussi bien que sur scène, je reste un personnage de spectacle. Concernant Viktor et Wanda : sur leur site ? Je trouve au contraire qu'ils sont moins ambigüs qu'avant : oui il y a le mot télépathe sur leur page, en gras (pour le référencement, c'est aussi une astuce de communication puisqu'ils en vivent) mais j'ai compté 17 fois des mots liés au spectacle : spectacle, animation, show, événementiel. Et dans la rubrique amis on voit des tas de magiciens. Je ne suis pas sûr que c'était le cas il y a encore quelques mois. Du coup, je trouve la charge contre eux assez dure. Si vous voulez, à côté il y a quand même ça : http://www.girard.fr/ Bref, la question à se poser : quel est le contrat moral de départ ?
  19. Oh là là : j'ai un peu tout dit ce que j'avais à dire là-dessus Plus envie d'en débattre ; un peu comme le "débinage", ce sont des discussions qui tournent en rond
  20. Salut à tous, Juste quelques précisions concernant cette émission. Tout d'abord, c'est filmé avec un public en condition de direct. Ils en tournent 5 par jour et c'était la troisième (avec retard évidemment). Il y a une vraie pression palpable sur ce type de tournage. Ce que je retiens de tout ça, c'est qu'au départ, comme pour toute émission, on prépare en amont avec les casteurs et même la production. On échange, j'ai pu donner mon avis sur le sujet et quand on a abordé la thématique du mentalisme j'ai été plus que catégorique : sur un sujet comme "mon cerveau fait des choses que je n'explique pas" j'ai juste prévenu que le mentalisme était du spectacle dans la très grande majorité des cas. Et qu'il fallait faire attention à ne pas tout mélanger. Me concernant je leur ai bien expliqué que le côté "je n'explique pas" du titre n'était pas super adapté (car il n'y a rien d'inexplicable me concernant). Bref, ils ont souhaité que je participe : j'ai accepté, on a convenu d'une démonstration avec l'assurance que je pourrai expliquer des choses pour faire un peu de pédagogie. Quand je suis arrivé, j'ai découvert deux choses : - la présence de Viktor et Wanda - une loge avec le nom de Jean Pierre Girard barré J'ai demandé des précisions. On m'a répondu que la production voulait des mentalistes. Concernant Girard, il s'est désisté au dernier moment. Je n'ai pas su les raisons. Mais là, j'avoue que ça ne démarrait pas très bien : j'étais venu faire une émission qui me paraissait cadrée : divertissante, oui, mais cadrée. Et pour moi le mentalisme n'y avait pas sa place. Du coup c'était l'occasion de rencontrer Viktor et Wanda : on s'est parfois "battus" sur ce forum. J'ai rencontré deux personnes très sympas et je suis bien content d'avoir pu échanger avec Viktor. Bon, après, je reste en désaccord avec la démarche de prétendre posséder des capacités en dehors de la scène (j'insiste : sur scène ça ne me dérange pas) tout en utilisant des artifices liés à l'illusionnisme. Wanda, aussi talentueuse soit-elle, ne m'a à aucun moment convaincu d'une quelconque capacité sinon celle de présenter ce numéro. Ce qui en soit est déjà très bien et respectable. Peut être possède-t-elle une capacité ? De mon point de vue, suite au numéro que j'ai vu, on reste dans le domaine du mentalisme de spectacle avec des trucs de spectacle. Après, on n'a pas eu le temps de discuter non plus : sur un plateau, ça grouille de partout, on est dans nos loges, on va se faire coiffer, maquiller, on va sur le plateau etc. S'agissant du passage en tant que tel : il y a le montage d'un côté et ce qu'il s'est passé de l'autre. A aucun moment, sauf lorsque Viktor parle des capacités de Wanda auxquelles il semble croire sincèrement, les deux compère cherchent à faire croire à une capacité "ésotérique". J'ai trouvé au contraire Viktor habile sur ce coup là et dans les coulisses les casteurs attendaient au contraire qu'il en rajoute. Ce qu'il n'a pas fait. Je ne prends pas particulièrement la défense du duo, mais ils ont présenté leur numéro et c'est plutôt la production qui aurait bien aimé qu'ils en fassent des tonnes. Que dire de l'intervention de Michel Chevalet ? Il faut bien comprendre que ce sont des émissions préparées en amont ; donc Chevalet sait déjà ce qu'il doit aborder comme sujet. Il est avant tout un journaliste "scientifique" : il apporte une forme de caution qui là, pour le coup, est clairement dérangeante. Mais bon, vous savez, comme le dit Gilbus, la télé c'est du spectacle la plupart du temps et on sait très bien à quoi on s'expose quand on y va. Il y a des émissions plus sérieuses que d'autres. Ceci dit, si un jour vous participez à C'est mon choix, arrivez préparés et prévoyez des plans B !
  21. Je ne connais pas personnellement Daniel Tammet, qui fait partie des personnes atteintes du "syndrome savant". Son livre "Je suis né un jour bleu" est vraiment bien. "Embrasser le ciel immense" est plus une étude du cerveau, c'est intéressant aussi. Cependant, dans son livre "Au coeur de la mémoire", Joshua Foer, qui a fait un travail remarquable sur les "champions de la mémoire", laisse planer un certain doute sur certaines capacités de Tammet.
  22. Attention à ne pas tout confondre non plus : une personne "souffre" d'hypermnésie, c'est plutôt une pathologie guère enviable qui conduit souvent à la démence. Après, il y a des particularités, des synesthésies souvent liées au syndrome savant. Mais là encore, ça concerne certains domaines de la mémoire : les chiffres et les nombres souvent (voir Daniel Tammet par ex). Les "techniciens" de la mémoire ne revendiquent absolument pas une mémoire absolue. C'est plutôt le contraire : vous interrogez un gars comme Benoît Rosemont par exemple, c'est bien au départ un constat que mémoriser est difficile qui l'a amené à s'intéresser à la mnémotechnique (et c'est mon cas). Pour reprendre ce que dit Gilbus : l'idéal serait d'avoir un potentiel naturel (un "don", un talent) et le renforcer par du travail, de l'expérience. Mozart avait plutôt une oreille absolue a priori. Ce n'était pas un hypermnésique. Pic de la Mirandole : tout le monde semble s'accorder pour dire qu'il était probablement doué. Mais difficile de savoir s'il possédait une mémoire absolue. Inaudi : plutôt calculateur prodige et, même si ça fait écho à la mémoire, encore une fois, ça n'est qu'une partie. Il était peut être nul en mémoire lexicale par exemple. L'écrit le plus précis sur ce sujet : "Une mémoire prodigieuse" de Luria, une véritable étude d'un phénomène sur plusieurs années : le russe Veniamin. En ce qui concerne l'émission : La production a déjà proposé une première édition et connaît absolument tous les "professionnels" qui gravitent autour de la mémoire et bien d'autres. Ils recherchent plutôt des gens ordinaires qui auraient : - soit une mémoire naturelle de haut niveau dans un domaine précis - soit une mémoire entraînée par passion (Rubik's cube, calcul mental etc) Je ne pense pas qu'on puisse appeler ça une émission "scientifique" comme le dit Catherine au vu de la première édition, mais bien de divertissement où le sensationnel est mis en avant.
  23. Wow, zut... Comme tu le dis Petitbonhomme, pas sûr que les magiciens se rendent vraiment compte de son impact (à part ceux qui l'ont côtoyé bien sûr). Derrière de nombreux magiciens connus, il y a Sanlaville qui a eu une vraie influence. RIP.
  24. En fait, le vrai problème avec la mémoire, c'est d'être capable de gérer la charge mentale. Soit par un entraînement intensif et régulier, soit par une stratégie adaptée (ou les deux). La méthode PAO a apporté un vrai plus pour la mémorisation de cartes à jouer ; cependant, à mon sens, ça n'est pas encore assez économe d'un point de vue cognitif. Le truc qui serait bien, c'est non pas d'avoir une phrase de 3 mots associée à un lieu pour 3 cartes, mais bien une image unique pour ces mêmes 3 cartes. Il y a quelques années que je travaille et cherche des stratégies dans ce sens mais comme la mémorisation de cartes à jouer est très spécifique, j'avoue ne pas y consacrer suffisamment de temps. J'ai des pistes cependant. J'en profite pour rendre un hommage à un grand monsieur de la mémoire que j'ai bien connu : Alain Lieury nous a quitté vendredi 1er mai, à l'âge de 68 ans. Qu'il repose en paix et si vous cherchez des livres intéressants sur la mémoire en général, vous ne pouvez pas passer à côté.
×
×
  • Créer...