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Plick (Pierre TLLFR)

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Tout ce qui a été publié par Plick (Pierre TLLFR)

  1. L'alternative consiste tout simplement à aller à la bibliothèque municipale de Lyon, où tu pourras d'ailleurs consulter bien d'autres trésors sur l'histoire de la magie (dont l'un des cinq/six exemplaires connus au monde du livre de Prévost de 1584...). Voici la cote du livre sur Buatier : BM Lyon P.
  2. Albert Chatreix semble avoir vécu à Bourganeuf dans la Creuse (recherches généalogiques de sa petite-fille ?). Or Balland/Lambda vivait également à Bourganeuf dans les années 1940, comme en témoigne une mention dans L'Escamoteur de Robelly (qui a par ailleurs rédigé la préface du livre Illusions et Désillusions de Lambda) : "Un nouvel ouvrage vient d'être mis en souscription à 120 francs : L'Art du Pendule enseigné par l'Image, de notre ami E. Balland. Avis aux radiesthésistes (E. Balland, 1, rue Em.-de-Girardin, Bourganeuf, Creuse, C.C.P. Limoges 149-74)." ("Allo !... les derniers tuyaux", L'Escamoteur, vol. 1, n°3, mai-juin 1947, p. 36) Plus tard, Balland a vécu à Guéret : "Notre abonné et ami C. [?] Balland, auteur de Pick et White et Illusions et Déceptions [sic !], lance une collection très importante comprenant les fiches biographiques concernant la vie des grands hommes illustrée par le timbre-poste. Parmi celles-ci, figure saint Jean Bosco, qui a eu son timbre au Vatican. Pour tous renseignements, écrire à : C. Balland, 10, avenue Louis-Laroche, Guéret (Creuse). Remise 10 % aux abonnés de L'Escamoteur." ("Dans ma bibliothèque", L'Escamoteur, vol. 14, n°81, mars-avril 1960, p. 1298) Il y a quelques autres mentions de Balland dans les revues de Robelly (GRMT et L'Escamoteur), mais aucune de Chatreix, semble-t-il. p.
  3. Bonjour, Cet exemplaire dédicacé faisait partie de la vente du 11-12 octobre 1997 organisée par Hjalmar à Chartres (Galerie de Chartres, Week-end magique et enchères, 3e vente aux enchères publiques spécialisées en objets de prestidigitation et illusionnisme, 1997, p. 9, lot n°80). Selon toute vraisemblance, la dédicace est de l'auteur du livre, à savoir Lambda le magicien, qui était, selon la bibliographie de Christian Fechner (vol. 1, p. 312), le pseudonyme d'E. Balland (nom que l'on est tenté de déchiffrer dans la signature ?). L'ouvrage a été tiré à 500 exemplaires numérotés et signés par l'auteur (en dehors de celle de Fechner, voir aussi la bibliographie de Jacques Voignier, 2014, p. 212). La dédicace fait-elle office de signature d'authentification du livre, ou y a-t-il une autre signature à côté du numéro de l'exemplaire ? p.
  4. Bonjour, Voici déjà ce qu'écrit Christian Fechner sur la fin de la routine : "Quand le prestidigitateur décroche le mouchoir, le servant de coulisse relâche la traction de la quatrième pédale et tout le mécanisme reprend sa place derrière le feuillage de l'arbuste." (Christian Fechner, La Magie de Robert-Houdin, vol. 3, "Les Secrets des Soirées Fantastiques", Boulogne, F.C.F., 2005, p. 161.) P.
  5. Bonjour, Je n'ai pas étudié la question dans le détail, mais en regardant la presse de l'époque, on a l'impression qu'il s'est appelé "Joli-Théâtre (Grévin)" pendant moins d'un an, à partir de l'inauguration (ou la nouvelle inauguration suite à celle de 1900 ?) de décembre 1901... En février 1902, on l'appelle de façon éphémère "Théâtre Anglais" car on y joue des pièces anglaises (comme une sorte de "sous-appellation" du Joli-Théâtre), puis à nouveau "Joli Théâtre". Mais très rapidement (au fil de l'année 1902), j'ai l'impression que l'on ne parle plus dans la presse que du "Théâtre Grévin", tout simplement. Certes, la magie n'était plus au centre de la programmation et il n'y avait plus de magicien titulaire, mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il n'y a pas eu du tout de magie pendant cette période. Un exemple (exception qui confirme la règle ?) : Don Fabrice, « Spectacles divers », Gil Blas, 23 janvier 1902, vol. 24, n°8102, p. 4. Au Joli-Théâtre Grévin, aujourd'hui, continuation des matinées de prestidigitation avec le concours de l'illusionniste Dahau, Mlle Lary, dans sa télégraphie humaine, et Mlle Raymond de Margill, dans ses mystérieuses expériences. P.
  6. Bonjour, Ce théâtre a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 23 novembre 1964. Voici quelques coupures de presse du Figaro au moment de l'inauguration de la salle rénovée. Mercklein A., « Spectacles & concerts », Le Figaro, 10 novembre 1901, vol. 47, n°314, p. 5. Sous peu de jours, en plein boulevard, en face des Variétés, s'ouvriront les portes d'un "joli théâtre". Très récemment construite dans le style Empire le plus pur, cette salle offrira à la curiosité des Parisiens plus ou moins blasés le coup d'oeil d'une véritable merveille, chef-d'oeuvre exquis du parisianisme le plus moderne. Ce théâtre, dont les destinées sont confiées au directeur de l'une de nos scènes de genre aujourd'hui des plus appréciées, nous avons nommé M. Abel Deval, le sympathique directeur de l'Athénée, aura nom de "Joli théâtre Grévin" et tiendra ses assises au 10, boulevard Montmartre, dans un local attenant au musée du même nom. Les spectacles y seront des plus variés, tous les jours, de 4 à 6 heures, matinées blanches, où pourront assister les jeunes filles ; le soir, spectacle des plus éclectiques, susceptible de satisfaire tous les goûts. On parle du 15 courant pour la soirée d'inauguration. Je vous épargne les entrefilets du Figaro mais après avoir été annoncée pour le 15 novembre, la soirée d'inauguration du nouveau théâtre est reportée (irrévocablement !) au 22 novembre... puis au 3 décembre. Delilia Alfred, « Courrier des théâtres », Le Figaro, 3 décembre 1901, vol. 47, n°337, p. 5. Au Joli Théâtre (Musée Grévin), à 9 heures, soirée d'inauguration. Répétition générale. Les invitations (coupons bleus) seront reçues à cette répétition. L'entrée du Joli Théâtre est au Musée Grévin (10, boulevard Montmartre). Un Monsieur du Balcon, « Avant-première : Le « Joli Théâtre » », Le Figaro, 4 décembre 1901, vol. 47, n°338, p. 4. Si jamais théâtre a mérité son nom de baptême, c'est bien celui qui nous convie ce soir à son spectacle d'ouverture. Oh ! oui, c'est un "joli théâtre" que cette salle claire et pimpante due à l'habile architecte qu'est M. Rives, et qui semble vraiment due à la fastueuse fantaisie de quelque riche fermier général du dix-huitième siècle. Tout a été combiné pour faire de ce théâtre le cadre rêvé de l'aimable fantaisie boulevardière, et le délicieux panneau où Chéret a prodigué toutes les ressources de sa couleur et de sa fantaisie, est mieux qu'un simple rideau, c'est un véritable programme, il signifie clairement qu'au "Joli Théâtre" on sera spirituel, élégant et, par-dessous tout, Parisien. Le spectacle d'ouverture donne assez l'idée de ce qu'on donnera sur cette aimable scène ; les artistes s'appellent, en première ligne, Mily Meyer, Léonie Dallet et Galipaux, pas moins ! Puis Mlles Guitty, Suzanne Aumont ; MM. Louis Gauthier, Reschal et bien d'autres encore. Pour les auteurs, ils ont nom Redelsperger, Hugues Delorme, Georges Nanteuil, de Morchon, le compositeur Gaston Britta, et un certain Pagalipaux qui a, dit-on, de bonnes raisons pour réunir toutes les qualités scéniques et comiques de Henri Pagat et de Félix Galipaux. Et, par une charmante et très heureuse innovation, en même temps que le Tout-Paris élégant pourra le soir assister dans cette bonbonnière à des spectacles de haut goût, deux matinées seront données chaque jour à l'intention des enfants et des jeunes filles, pour lesquels on a combiné un programme tout à fait séduisant et familial. Le spectacle sera coupé par un entr'acte assuré, lui aussi, d'un joli succès. Car, au "Joli Théâtre", ce n'est pas seulement le spectacle qui amusera le public, l'entr'acte lui-même sera un numéro et non le moins apprécié du programme. Il aura, en effet, pour cadre, un foyer qui s'appelle tout simplement le Musée Grévin, car j'avais omis de vous dire que c'est dans ce palais du plus Parisien des dessinateurs que le "Joli Théâtre" a été installé, et le spectateur, en payant le prix de sa place, aura par là même acquis le droit de visiter pendant les entr'actes toutes les attractions réunies dans cet incomparable Musée. Un Monsieur de l’Orchestre, « La soirée : Inauguration du Joli-Théâtre », Le Figaro, 5 décembre 1901, vol. 47, n°339, p. 4. J'entre dans le Musée Grévin et je m'informe du Joli Théâtre auprès d'un monsieur bien mis... Il ne me répond pas... Il est en cire !... Mais, me voici au pied d'un somptueux escalier de marbre... Ca doit être là... Deux domestiques impeccables sont en faction de chaque côté... Je ne m'informe pas auprès d'eux, ils doivent être en cire... Ils me disent ensemble : "Le Joli Théâtre ?... au premier..." Tiens ! ils sont vrais !... J'arrive dans la salle. Ce n'est pas une "soirée" qu'il faudrait faire, c'est une mondanité. On se croirait à quelque représentation théâtrale mondaine dans un petit cercle select, ou chez une des Parisiennes qui donnent chaque hier, sur la mignonne scène de leur hall, des "revues" sensationnelles... Devant les blancheurs de la mignonne architecture qui hésite gentiment entre le Louis XVI et l'Empire, je reste à court d'épithètes ! Alors, je prends le parti de faire collaborer à leur insu les invités et, de-ci, de-là, je recueille d'abord des adjectifs : joli, charmant, gentil, mignon, exquis, ravissant, délicieux, pimpant, frais, coquet, adorable !... Puis je collectionne des substantifs : un rêve, un délice, un enchantement, un petit paradis, un bijou, une bonbonnière !... Dans les fauteuils vieux rose le public s'est assis et, tandis que l'orchestre flonflonne, il regarde sur le rideau sourire et grimacer les bonshommes de Chéret... Le spectacle ? Mon rôle n'étant point d'un parler, je dirai seulement que dans cette exquise salle à manger, Hugues Delorme nous servit de l'esprit, Nanteuil, de la psychologie délicate, s.v.p. ! Galipaux et l'amusante Guitty, de la drôlerie ; Redelsperger, des rimes dorées, et Mme Esther Chastanet, sur la tête de Mily Meyer, un suave et élégant chapeau Directoire vert mousse et rose... que c'est comme un bouquet de fleurs ! Et tout cela se passe le plus gentiment du monde ! On aperçoit dans la salle, pendant les entr'actes, les auteurs et quelques interprètes félicités par leurs amis... C'est une petite inauguration en famille... Le directeur, Abel Deval, accouru de l'Athénée, sourit, justement satisfait... Il doit mijoter un projet d'accparement de tous les théâtres parisiens... Mais dans le foyer, scintillant de lumières répétées à l'infini par les glaces des murailles, un buffet fleuri est dressé, où la direction offre du champagne ! Un maître d'hôtel correct me met dans la main une coupe pleine... Oh ! le malin petit truc d'une administration ingénieuse ! Car le moyen, je vous le demande, dans ces conditions-là, de ne pas boire à la santé de son hôte et à le prospérité de sa maison !... Delilia Alfred, « Courrier des théâtres », Le Figaro, 10 décembre 1901, vol. 47, n°344, p. 5. Les applaudissements du public ultra-élégant qui se rend chaque soir au Joli Théâtre Grévin viennent confirmer le jugement de la presse, qui a été unanime à constater le succès obtenu par le spectacle d'inauguration. Bref, un programme varié... mais pas de prestidigitation ! P.
  7. Bonjour, La question est de savoir quels sont précisément les articles du Figaro que Jacques Voignier cite à l'appui de son affirmation ? Et qui est ce chroniqueur ? Je ne demande qu'à être convaincu, mais après avoir relu les articles du journal au moment de l'inauguration, je reste assez circonspect face à cette version. D'ailleurs, il ne s'agit pas du "Théâtre Joli", mais du "Joli Théâtre" (ou "Joli Théâtre Grévin"), ce qui est attesté aussi bien par les chroniques du Figaro que par la publicité reproduite par Fénix. Excellente idée que ce nouveau sujet pour ne pas trop s'emmêler les pinceaux de Chéret. Je vais de ce pas y citer les articles du Figaro qui ont trait à l'inauguration de la salle rénovée en 1900-1901. P.
  8. Exact pour le prénom ! :-) Et à quoi pouvait correspondre le A de "A. Mélino", tel qu'il apparaît sur la lettre que tu as achetée ? Le pseudonyme Agis indiqué par Robelly ?
  9. Cher Fénix, Une des affiches du Docteur Marbrus de l'ancienne collection de Christian Fechner est reproduite en pleine page dans le livre monumental publié chez Taschen (Magic 1400s-1950s, Cologne, Taschen, 2009, p. 560 ; 2013, p. 468). On y voit le fantôme de la pauvre assistante de Marbrus ("Jenny Brown"), déjà criblé de couteaux, sortir avec la grâce d'un saint Sébastien d'une boîte et être transpercé de toutes parts par des épées de diablotins. (Collection Maison de la magie de Blois) Dans le même ouvrage, Marbrus est même honoré de deux autres affiches (provenant de la même collection), sous son nom de Carrère. Dans l'une (2009, p. 562), il présente le "Stick Rack" de Selbit qui consiste à transpercer la boîte (et l'assistante) avec des cannes en bois : un brave démon extirpe la femme de la boîte par le haut. L'autre est reproduite en double page (2009, p. 100-101 ; 2013, p. 90-91) : épaulé par le spectre de la Mort, Carrère, une lampe torche à la main, découvre avec stupeur son assistante enchaînée et transpercée de pieux par un diable (illusion de Selbit intitulée "The Spiker"). (Collection Maison de la magie de Blois) Il y aurait donc deux figures majeures de l'illusion en France : Robert-Houdin au XIXe et Marbrus/Carrère au XXe siècle, si l'on se fie au nombre d'images reproduites dans ce livre de référence ! Quoi qu'il en soit, Marbrus n'a pas le privilège d'avoir une notice biographique ni dans le Livre d'or de Robelly ni dans le Dictionnaire de la prestidigitation de Merry et Ciocca. Voici la notice - à prendre avec les précautions de rigueur - que lui consacre Richard Raczynsky dans Un tour du monde de la magie et des illusionnistes (2011, p. 289-290) : MARBRUS. Magicien français. Cet artiste se fit connaître avec un second nom de scène : Carrere entre 1930 et 1950. Il se spécialisa dans la grande illusion. Des affiches et des pièces extraites de son matériel (boîte à l'ait, cage aux lions, malle à sabres) sont au Musée de la magie (1 place du Château, 41000 Blois). Ce fonds, acquis en 1991, provient de la collection de Georges Proust, fondateur du Musée de la curiosité. Il eut pour partenaire à la scène Huguette de Lysiolles dite Lady Masking puis Annie Bert (qui travailla aux côtés de Marcalbert, le magicien moderne, du musée Grévin) avec laquelle il présenta "Le porte-cannes" emprunté à P.T. Selbit. Voici ce qui est dit du numéro que Marbrus présente au Congrès magique international de 1947 à Paris, congrès précurseur de la FISM (Yanosky et R. Pénnaneach, "Paris ville magique... ou le Congrès magique international 1947", L'Escamoteur, vol. 1, n°6, novembre 1947, p. 87) : Le Docteur Marbrus et le mystère de la femme fantôme. Mais pourquoi, à la fin du numéro, cette pagaille de sabres sur le plateau ? Le rythme rapide n'oblige pas à projeter les armes sur la scène, le partenaire peut très bien ramasser celles-ci, sans pour cela donner au public cette impression de désordre. Après tout, cela frappe peut-être davantage l'imagination du profane ! Autre hypothèse : peut-être qu'après cette illusion d'un goût exquis dans laquelle l'assistante est transpercée de toutes parts, c'est aussi cette dernière qui, dès que le rideau tombe, est préposée par le charmant Marbrus au rangement des épées qu'il a jetées sur la scène ? P.
  10. Oui, dès que les magiciens francophones auront fini de lire les Jules Dhotel...
  11. Bonjour, Voici, à toutes fins utiles, la notice de Robelly sur Melino dans Le Livre d'or (1949, p. 100) : MELINO (Louis-François MELINE). - Né à Brignoles (Var) le 28 mars 1863 (N), décédé à Heyst-sur-Mer (Belgique) en 1932 (E). Il se fit appeler également Mélinoff et Agis. Il fut le collaborateur de l'illusionniste Legris au Musée Grévin. On le vit aussi en compagnie du calculateur Inaudi. Il avait pris pour titre : "L'Impossibiliste Mélino" et avait pour partenaire Miss Diana, "la Vraie Voyante Visionnaire. Transmission de la pensée à l'état de mutisme et sans contact". Il est l'inventeur de l'ourlet et du galon dont on retire une certaine longueur pour se libérer du Sac de Monte-Cristo. Il est aussi l'un des membres fondateurs de l'Association syndicale des artistes prestidigitateurs (100 ans d'histoire, 100 ans de magie, Paris, AFAP, 2003, p. 9). Il a expliqué ce tour du sac de Monte-Cristo dans la revue de Caroly (Méline, "Le sac de Monte-Christo", L'Illusionniste, vol. 2, juillet 1903, p. 158-159). P.
  12. Bonjour, L'enchaînement de Paul Harris (la carte saute du dessus du jeu dans l'autre main en se retournant ; puis saute dans l'autre sens pour retourner sur le jeu) s'appelle "Instant Replay". Il s'en sert en effet dans le cadre d'une transposition à vue, sobrement intitulée "Simple Switch" (Paul Harris, A Close-Up Kinda Guy, New York, Tannen, 1983, p.126-128 et 130-132 ; Art of Astonishment, vol. 3, A-1 Multimedia, 1996, p. 115-117 et 118-120). Quant au "top shot" de Lennart Green, il est décrit dans sa vidéo Green Magic, vol. 1 (A-1 MagicalMedia, 2000). P.
  13. Bonjour, L'idée d'utiliser un batteur à œufs pour faire deviner une carte à tout le public est attribuée au magicien américain Clayton Rawson (1906-1971), qui l'a publiée dans Hugard's Magic Monthly en 1947 (Clayton Rawson, "Merlini's Magic: The Little Wonder Thought Projector", Hugard's Magic Monthly, vol. 5, n°2, juillet 1947, p. 331 [voir ci-joint] et 338). Après la mort de Rawson, voici ce qu'en dit d'ailleurs Billy McComb : "His 'Little Wonder Thought Projector' from Hugard's with the eggbeater is a classic. Others have latched onto it and tried to make appear they thought of it - but Clayton Rawson did!" (Billy McComb, "At Homb with McComb", Magigram, vol. 5, 1972, p. [309]). p.
  14. Cela se passe 150 ans avant Houdini (ou 300 ans, si l'on suit le calendrier baknerien ).
  15. Tu pourras aussi penser à un autre personnage important qui a sauté dans la Seine du côté de l'Institut médico-légal actuel pour faire une brillante démonstration. De qui s'agit-il et quel est son lien avec notre discipline ?
  16. Ce qui est sûr, c'est que lors de son plongeon dans la Seine, Houdini n'a pas eu le droit au baiser (et à la clef) de Bess... car elle s'était bêtement trompée de pont et n'a donc pas assisté à l'exploit ! P. P.S. : Peut-être était-elle avec Morax en train d'attendre quai de la Rapée (qui n'a jamais aussi bien porté son nom)...
  17. Cher Morax, Le saut d'Houdini (a-t-il un lien de parenté avec Robert-Houdin ?) le 7 avril 1909 n'a pas eu lieu du toit de ce qui est devenu l'Institut médico-légal quai de la Rapée, mais du toit de l'ancienne morgue à la pointe de l'île de la Cité, quai de l'archevêché (où il n'y a heureusement pas de voie sur berge), devenu le mémorial des martyrs de la déportation. Ce saut a permis à Houdini de se faire une forte publicité pour son troisième passage à Paris, à l'Alhambra (après l'Olympia en 1901 et l'Alhambra en 1905). Son plongeon était d'ailleurs retransmis sur écran en première partie de son spectacle à l'Alhambra quelques jours plus tard... il paraît que ce film existe encore. p.
  18. Bonjour, Pour prolonger ce que dit Gilbus à propos des décors "dans les temps anciens", il y a eu toute une génération de prestidigitateurs au milieu du XIXe siècle qu'on a appelés plus tard les "decorative conjurers" ou encore les "mechanical conjurers" : tout particulièrement Philippe en France, Anderson (the Wizard of the North) au Royaume-Uni, Döbler en Autriche, Le Tort en Scandinavie. ces artistes ont fait le tour d'Europe ou du monde avec des montagnes de matériel et de décors. Ils accordaient une attention toute particulière à l'abondance et à la somptuosité de leur matériel, qui était exposé en fond de scène comme un décor. Et tout cela participait largement à l'émerveillement qu'ils suscitaient à travers le monde. P.
  19. Bonsoir, Il pourrait être intéressant de se pencher sérieusement sur le cas de l'historien de la magie Kurt Volkmann. p.
  20. Bonjour, Il s'agit d'une illusion créée par Emile Robert-Houdin et Pierre-Edouard Brunnet en 1877. Sur Gallica, où l'on trouve la lithographie que tu présentes ici (conservée au département des Estampes de la BnF), on peut aussi avoir accès à des descriptions du tour dans la presse de l'époque : "Samedi soir, M. Brunnet conviait la presse parisienne au baptême et à l'adoption d'un nouveau truc, qu'il intitulait, à cause de la couleur donnée aux accessoires, le Tour du Japon. (...) Enfin le truc du Japon a été installé devant le public. Dans un décor japonais monté sur des roulettes, pivotant et laissant voir complètement l'impossibilité d'employer les dessous ou les côtés, une sorte de meuble a été placé. Ce meuble ressemble à un prie-Dieu, c'est-à-dire qu'il a la forme nécessaire pour encadrer et rendre impossibles les mouvements d'un homme assis. la tête elle-même est passée dans une ouverture étroite. Ce meuble boulonné, examiné, ferré, est lui-même couvert d'un filet en cordes dont les attaches examinées et nouées en dehors du paravent, semblent rendre tout mouvement impossible. On renferme les deux minces voliges du décor et en moins d'une minute, le "Japonais" enfermé dans cette boîte hermétiquement fermée et attachée par des crampons de fer, a trouvé le moyen de planter des couteaux, dans une planche et même dans le devant du meuble. Puis il se débarrasse complètement de l'entrave de bois et de celle de cordes, et apparaît libre sans que le meuble ait bougé de place. C'est incompréhensible et merveilleux. Le succès de ce truc nouveau - genre de l'armoire Davenport, mais plus complet - fera courir tout Paris." (Paul Valentin, "Courrier des théâtres", Le XIXe siècle, vol. 7, n°1974, 10 mai 1877, p. 4.) Plick.
  21. Bonjour, Je dirai même plus : un "Rub-A-Dub-Dub" ! A lire dans le chapitre "Discoveries" de l'indispensable Expert Card Technique (1940) de Jean Hugard et Fred Braue, livre traduit et édité trois fois en français sous le titre La Technique moderne aux cartes (1955, 1987, 2004). P.
  22. Bonjour, S'il s'agit de savoir quel est le premier livre de magie adressé aux magiciens (comme le laisse entendre la question reformulée par Mirtilos), je pense qu'il faut plutôt chercher vers 1900, à l'époque où paraissent les premiers livres et revues spécialisés qui s'adressent à un public de magiciens. L'excellent livre New Era Card Tricks (1897) d'August Roterberg est sans doute l'un des premiers dans lesquels un magicien explique des tours à ses confrères (et non plus au grand public). Dans la préface, l'auteur précise qu'il soumet son oeuvre "to the conjuring world of this country and England". p.
  23. Bonjour, Ça ne change pas grand-chose à l'histoire, mais à mon avis c'est plutôt le 15-7-08 (15 juillet 1908). Tu as ton terminus ante quem. Ce n'est pas seulement "aux alentours" de 1908... c'est nécessairement avant le 15 juillet 1908. C'est une information majeure. Et vu le peu de place qu'il y a pour écrire du côté de l'image, la carte date certainement d'après début 1904. A quoi ressemble l'autre côté de ta carte postale ? Y a-t-il une moitié réservée à la correspondance et l'autre à l'adresse ? P. P.S.: Un quai porterait-il son nom à Paris ? ;-)
  24. Bonjour, Les chaussettes en magie, un domaine où tout reste à découvrir ! Au chapitre "Ali et les chaussettes" et à défaut d'avoir plus d'informations sur le tour en question, on peut dire qu'au moins à partir du début des années 1970, Ali Bongo se servait d'une paire de chaussettes pour faire une petite poupée de ventriloquie en forme de chien (Tom Kemp, "Show and Lecture Reports", Magic Circular, vol. 66, n°729, février 1972, p. 94). Dans le même registre, Lou Jaeger a expliqué en 1960 un effet amusant de linge qui sèche et s'accroche tout seul sur un fil à linge ("Lou Jaeger's 'Chinese Wet Wash' ", Hugard's Magic Monthly, vol. 18, n°6, novembre-décembre 1960, p. 68-69). Et Tomo Maeda a décrit plus récemment une routine intitulée "Ten Socks in a Bag" (Genii, vol. 66, n°7, juillet 2003, p. 45-47), s'inspirant d'un effet de Michael Weber. Dans la description, Maven fait un bref historique du sac à change transparent, indiquant sa commercialisation vers 1960 par Grant... Concernant ce sac à change en plastique transparent, il est très brièvement évoqué en 1954 dans New Phoenix comme une invention qu'Homer Hulse avait l'intention de commercialiser rapidement ("Chap's Scrapbook", New Phoenix, n°319, s. d. [novembre 1954], p. 85). Quoi qu'il en soit, une version était vendue "en exclusivité" par Tannen's en 1958 sous le nom de "Visible Prediction" (voir par exemple "Endorsed Dealers Offerings", Hugard's Magic Monthly, vol. 15, n°10, mars 1958, p. 120 ou M-U-M, vol. 47, n°10, mars 1958, p. 468). p.
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