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Gael BJN

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Tout ce qui a été publié par Gael BJN

  1. "Effectivement, les définitions de ce concept varient largement selon les époques et les lieux, et aucune d'entre elles n'est universellement acceptée." "La classification des arts n'est toutefois pas universelle et rechercher une classification unanime semble impossible[4], voire un anachronisme[5]." C'est là qu'est l'os, hélas.
  2. Oui faut pas trop me prendre au sérieux, mon "pas bob" m'a juste fait pouffer. Après pour les disciplines ça dépend de ce qu'on cherche dans l'art. Une oeuvre peut prendre des formes multiples et chaque oeuvre peut toucher un public potentiel. C'est de cette rencontre que nait, selon moi, l'art. Mais il y a autant de définitions et de conceptualisations de l'art qu'il y a d'individus. On est dans le philosophique, rien n'est figé. Encore mieux si une définition personnelle évolue avec le temps et la découverte de nouvelles oeuvres. Je pense que personne n'avait la même définition de l'amour à 15 ans qu'à 60. C'est un peu le même combat. Ce qui fait que j'ai du mal avec l'affirmation définitive "cette discipline est un art", car elle finit inévitablement par servir de justification à n'importe qui pour identifier son travail comme un art (obligeant à toujours préciser "c'est de l'art, mais lui là, non, c'est pas un artiste"), et dans un second temps, appauvrit la critique par un amalgame inévitable et quelque fois, un élitisme, qui finit par désservir la discipline en question. Mais on peut aussi trouver des arguments pour valoriser la classification. Ce débat n'a pas vocation a trouver une conclusion (et ça m'arrange parce que j'en ai pas...).
  3. Il n’y a pas d’art. Seulement ce moment partagé par une oeuvre et son audience, qui transcende (intentionnellement ou non) au delà des disciplines reconnues (arbitrairement, prétentieusement, de façon mercantile ou autre) comme art. Pas Bob
  4. (ça fait plaisir de revoir sa tronche à celui là!)
  5. On perd le rythme et la surprise du Chicago O.pener en répétant 2 fois la première phase. Et le changement final annule les choix du spectateur, ce qui rend l’effet moins percutant, voir confus en oubliant un peu la thématique. Peut-être qu’il y aurait un thème et un texte à trouver pour mettre en valeur ta version.
  6. Tout est permis tant que c'est un choix conscient et pertinent pour ce que l'on veut véhiculer. Gregory Wilson est plus un con (arnaqueur en anglais, je me permettrais pas) artist qu'un magicien dans la façon dont il se met en scène. Il veut véhiculer cette notion de skill en priorité. Il n'hésite pas à rappeler que ce qu'il montre sont des tours, une performance qui vise à bluffer le spectateur, sans forcément véhiculer cette idée de magie. Il dit lui même que "magie" et "magicien" sont bani de son vocabulaire lorsqu'il présente quelque chose. Pour une réflexion inverse, la lecture de David Williamson est une bonne référence. Entre autre il explique que dissimiler son skill permet au spectateur de ne pas immédiatement se dire "I'm fucked" et véhicule une certaine incertitude quant à la réussite de l'effet, retenant ainsi plus facilement l'attention du spectateur. Si le magicien semble trop skillé, et trop supérieur, alors personne ne sera surpris qu'il soit capable de retrouver une carte. Pour aller plus loin, il y a cette étude de Joshua Jay, que je trouve super intéressante: https://www.magicconvention.com/video/joshua-jay/ https://www.magicconvention.com/wp-content/uploads/2017/08/Survey.pdf En interrogeant un panel de spectateurs sur ce qu'ils aimaient le plus dans la magie, ils ont sorti ce graphique: Il y a une certaine logique qui rejoint la réflexion de Williamson. Le public semble apprécier avant tout la surprise et l'incertitude. Il n'est donc pas étonnant de voir le skill relégué en dernière position. Comme toujours, il faut définir ce que l'on veut montrer. Magie ou tours, démonstration ou expérience... Chacun trouvera ses solutions avec plus ou moins de succès.
  7. Stand Up Monte sans spectateurs (salaud de covid) c’est un peu fade, surtout que ton histoire manque de rythme. Essaie d’enlever toutes les propositions démonstratives. En plus d’être redondantes, elles sont contre-productives. Si tu dis “je pose le 5 carreau”, c’est une opportunité pour le spectateur d’évaluer cette info et de se dire qu’il y a peu de chance que ce soit le cas. Pour améliorer tout ça tu peux analyser le nombre de phrases pour chaque phase. Ce ping pong tension relaxation qui rend la routine si efficace. C’est plus difficile dans ton cas, seul devant une caméra et avec ton theme, mais rien qu’en retouchant le script tu auras quelque chose de plus pêchu et de plus accrocheur. L’angle de caméra me semble peu approprié également. Ce genre de routine doit créer un “je comprends pas, c’était juste sous mon nez! (ou “dans mes mains!” dans le cas de GT)”. Je pense qu’un cadrage buste dans ce style serait plus approprié: https://www.instagram.com/p/CLQjmuilFpz/?igshid=g9pnwovcq1yb My 2 Cents (pour faire comme le pic vert)
  8. Encore une fois, comme pour le "c'est quoi le truc", il n'y a pas de solution miracle, mais une préparation en amont me semble nécessaire. Un peu dur de ne pas submerger un débutant avec trop d'infos, mais je pense que tu peux déjà bosser sur trois points: - bien choisir tes tours et méthodes pour de la magie en famille. Dans l'absolu, rien à banir et tout est adaptable, mais peut etre que certains tours te mettent plus à l'aise, te sont un peu plus familier (un peu dur quand le seul public est la famille j'en conviens) et donc second point: - connaitre les limites de tes effets et méthodes. Par exemple : est-ce que la méthode te permet d'autres gestuelles plus proche de la tienne? Y a-t-il des méthode que tu maitrise mieux et qui paraitront plus naturelle dans tes mains? Qu'est ce que l'effet et la méthode me permette de montrer, voir de donner à examiner? Quand est-ce que je peux lacher (et donc arreter de proteger) le jeu? En plus de la satisfaction de la performance en générale, c'est le naturel et l'apparente honnêteté qui détournent les spectateurs du besoin de savoir. Et dernier point. - ralenti. c'est difficile de trouver le bon tempo, surtout quand on débute et puis on se rend compte au fur et à mesure des performances, que si le spectateur a eu le temps de tout suivre, que la performance s'est calée sur son rythme, alors il aura moins cette sensation de "j'ai rien vu mais j'aurais pu voir, donne moi ton truc, je vais l'examiner à mon rythme". En jouant avec tout ça, tu donneras plus de spontanéité et de naturel. N'importe quelle carte, n'importe quel jeu, ou pas, je sais pas, mais on s'en fout, c'était fun. Quand la question est déjà posé (et elle sera posée, ça arrive, c'est pas grave, on est pas au top tout le temps et avec tout le monde) c'est déjà trop tard et on est dans du cas par cas et des temps de réactions qui rendent les "moi j'aurais fait ça" peu pertinents.
  9. Quelques pistes: - Créer un motif pour un contact et donner l'impression que le tour aurait pu se dérouler sans: Donner une instruction légèrement floue, pour créer une légère confusion dans l'esprit du spectateur sur la marche à suivre, puis, apparemment en dernier recours, venir compléter l'instruction par le geste. Le contact est là pour aider le spectateur en difficulté. (exemple : le "put your hands" de Gregory Wilson). - Laisser le choix de la main au spectateur et adapter le tour en conséquence. J'aime bien demander au spectateur de mettre une main dans le dos et jouer sur la présentation pour en faire une sélection ou une élimination (comme toujours, proscrire les mots "éliminer", "choisir", etc...). - La parenthèse de l'oubli mentionnée plus haut et un peu de suggestion. Le but c'est d'aller chercher une sensation chez le spectateur (vraiment aisé avec un point fermé) pour qu'il ai l'impression de sentir le voyage. Certains le sentent plus que d'autres, ou l'avouent plus que d'autres, mais dans tous les cas c'est une formidable parenthèse de l'oubli et une diversion supplémentaire.
  10. Sans voix également. Quel génie.
  11. Cette discussion me fait penser à une lecture d'Eric Jones. Il présente une routine de "3 Fly" effarante de difficulté et faisant montre d'une incroyable maitrise. Après avoir expliqué la routine, il conclue en expliquant qu'il ne la montre jamais devant un vrai public mais que c'est devenu pour lui un superbe échauffement. Selon lui, la routine correspondait à une époque de sa vie où il était fasciné par la technicité mais ne correspond pas à ce qu'il a envie de présenter. J'ai travaillé pas mal de routine que je considère difficile pour mon niveau de dextérité pendant mes années d' "avidité magique". Ces routines, je les répète encore pour me détendre pendant mon temps libre, un peu comme du jonglage. Par contre elles ont complètement contaminé (métaphore d'actualité) mon répertoire plus accessible, celui que je présente 90% du temps, et j'ai la sensation que ça m'a aussi permis de prendre la mesure des "classiques" auxquels ce sujet est dédié. La décharge technique de présenter des routines plus accessibles permet plus rapidement d'apporter sa pâte, de jouer avec d'autres outils, d'expérimenter avec le rythme, le thème, le jeu d'acteur... Je pense que cet allez retour entre les routines abordables et des enchainements plus compliqués fait que j'ai trouvé un mi-chemin où j'ai vraiment l'impression de présenter mes trucs à moi, une somme de mes découvertes et de mes gouts. Après pour la définition de la magie, je vous laisse vous débrouiller, je l'ai rangé avec "art" ou "amour" au rayon des concepts qu'il a bien fallu nommer à défaut de les définir.
  12. Le plus triste dans cette histoire c’est que le seul truc qu’il a pu imaginer pour faire des vues, le seul truc qu’il a a proposer pour intéresser les gens, c’est de donner un secret qui n’est pas de lui. Sacré constat pour un artiste. Au moins le tour lui survivra.
  13. Ouais c'est comme en cartomagie. Les mecs, ils arrêtent pas de se créditer, alors que les gars, bah ils ont même pas inventé les cartes. En plus t'en trouves partout, même chez ma mémé. Pis me lancez pas sur la magie des pièces. Ah! les guignols!
  14. Le gros soucis avec ta présentation c'est que l'instant magique est trop court pour beaucoup trop d'infos. Tu retrouve, produit, et révèle la carte au même moment. Pour que le spectateur sente l'effet au mieux, il faut qu'il le comprenne, voir qu'il l'anticipe. Il faut lui donner l'effet à la petite cuillère. Tu dois donc trouver une histoire pour les conditions dans lesquelles tu te proposes de retrouver la carte (en rendant l'étui immatériel, en mettant le jeu dans ta poche, en tournant sur toi même, en jetant les cartes en l'air, etc...). Si annoncer la façon dont tu vas produire la carte rend l'effet plus fort, il faut l'annoncer. Sinon il suffit de la produire. Il est néanmoins impératif de produire la carte face cachée pour cet effet. Le spectateur doit d'abord sentir l'impossibilité de la production avant de se poser le question de ce qui a été produit. Ainsi tu restes maitre de ton climax et peut choisir le tempo de la révélation de la carte (demander l'identité de la carte du spectateur, récapituler/embellir les conditions du choix de la carte/ de la production, feindre une erreur, faire monter l'anticipation sur la révélation de la face). En jouant avec ces paramètres tu peux changer ton effet du tout au tout, sans forcément changer le thème ou les manips.
  15. Jean-Marc KLD l'a très bien expliqué. Pour une manipulation similaire, il y a le bubble break de Gregory Wilson qui me vient en tête. En tenant le jeu entre l'index et le thénar, et en exerçant une pression avec le pouce, les cartes vont se séparer au niveau de l'auriculaire, qui n'a plus qu'a les laisser s'échapper une par une. Je pense que la main s'organise naturellement de façon similaire en essayant de sépare les cartes avec l'auriculaire, mais en décomposant le mouvement de cette façon, le pinky count m'a paru plus accessible, grâce à moins de tensions parasites.
  16. Demander à M.Pokora de chanter?! Faudrait être sacrément atteint oui. Mieux vaut ne pas confondre le cadre professionnel et amateur, ni le débutant et le confirmé (même si pointer que le spectateur pose une question bête sur un sujet qu'il n'a aucune raison de connaitre ne me semble pas être l'approche la plus maline). Mieux vaut éviter de la jouer "diva" entre amis, surtout quand on débute. Même s'il est vrai qu'avec le temps et le développement d'une cohérence et d'une personnalité, ces situations disparaissent. Mais chaque chose en son temps.
  17. Dans un cadre informel, le mieux, je pense, est de vraiment s'intéresser à la question. Tu peux demander des précisions sur ce que le spectateur a retenu de l'effet dont il te parle, sur ce qu'il pense de ce magicien. En plus de valider la question (et donc le spectateur qui la pose) en montrant qu'elle est intéressante, ça va dégager des pistes qui vont te permettre de rebondir sur un de tes propres effets. Tu peux également formuler une réponse en éduquant le spectateur. Lui faire comprendre qu'il y a autant de magies que de magiciens, parler de démarche artistique, de domaines, de pourquoi tu fais les tours que tu fais (rapidement et sans être pompeux si possible). Encore une façon de raccrocher les wagons avec tes propres effets tout en restant dans la fluidité de la conversation. Le but étant de trouver le mi chemin entre ce qu'il te demande et ce que tu veux/peux faire pour arriver à quelque chose de satisfaisant. Enfin, idéalement. Bonus: De plus, s'intéresser à la question et aussi un bon moyen de savoir si le spectateur la pose sincèrement ou si le seul but était de te mettre en difficulté. Tu peux ensuite lui étaler le tube de colle sur la figure proposer une réponse adaptée.
  18. Dernière fois que j'en rajoute, mais je pense qu'il risque de se passer de bonnes choses, là . au pire c'est gratuit.
  19. Si je lis bien, ça reste bien moins cher que la moyenne des fonds de tiroirs du forum. Mais oui, même pour moi qui achète rarement, le prix fait tiquer.
  20. Je pense que le vrai produit ici c'est la réflexion. Le fait d'intégrer chaque étape du processus pour arriver à l'effet le plus pur tout en se disant que l'effet peut toujours évoluer. C'est un peu comme son At The Table: je ne présente aucun tour de la lecture, mais la réflexion proposée, sans être révolutionnaire, a fait évoluer ma façon de penser ma magie.
  21. J'aime beaucoup le concept ! Comment tirer partie intelligemment du dématérialisé. Pour le reste c'est du Garrett Thomas donc ce sera forcément très bien construit.
  22. Bravo TanMai! À noter aussi, une sympathique apparition de Marie Laforet. J'étais absolument fou de ce film quand j'étais tout gamin. Pourquoi celui-là plutôt qu'un autre? Mystère.
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