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Tableau d'honneur

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Showing content with the highest reputation on 08/19/20 partout

  1. Vraiment? C'est alors à se demander pourquoi on a passé presque 3 heures à tenter d'expliquer des choses qui sont tellement simples en définitive. Mais pourquoi pas. On ne va quand même pas écouter deux juristes dont ce domaine est leur spécialité alors que chacun sait qu'en définitive, tout peut être interprété et qu'au mieux, nous avons apparemment exprimé un avis que d'autres spécialistes - nous les attendons d'ailleurs ?- pourront contrecarrer. Alors certes, nous avons tenté d'exposer clairement - apparemment pas... - ce qui relève des certitudes et ce qui, en revanche, peut être sujet à interprétation. Pourtant, le mieux est apparemment de ne pas en tenir compte et de continuer à faire des amalgames. De toute évidence, ce qui relève des certitudes dérange, alors transformons ces certitudes en incertitudes de façon à décrédibiliser les informations que nous avons tenté de transmettre. Je connais bien cette technique qui consiste à intégrer de la confusion dans un domaine pour le rendre plus complexe qu'il n'est, et laisser penser ainsi qu'en définitive, eu regards de ces confusions, tout est possible (en particulier ce qu'on a envie de faire pour ne pas changer ses petites habitudes)... Je ne pense pas que c'était l'objectif de cette conférence. On peut donner son avis sur le contenu d'une loi, mais pour cela il faut commencer par la lire et la comprendre. C'est apparemment plus simple et plus rapide de nier son existence, puisque cela permet d'écrire n'importe quoi sous prétexte de vouloir "donner son avis", de mettre en parallèle des points qui n'ont rien à voir les uns avec les autres et de se lancer dans des raisonnements comparatifs tellement absurdes que personne ne comprend plus rien.
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  2. Mais qui vous a demandé votre avis? Quand des personnes demandent des renseignements précis d'ordre législatif, ils attendent des réponses sérieuses et pas « votre » avis, lequel et ne repose sur aucune justification légale et vous conduit ici à écrire une contre-vérité. Vous êtes juriste et avez ne compétence en droit de la propriété intellectuelle pour donner "votre" avis? L'objectif d'un forum n'est pas d'exprimer "son avis" pour écrire n'importe quoi est nier l'existence des lois ; il est de partager des connaissances, des expériences, des analyses, et d'apporter quelque chose aux autres. A ce compte là, je vais aller sur un forum de chirurgie cardiaque pour donner mon avis aussi puisque l'important est de participer. A n'en pas douter, je vais être d'une utilité remarquable. Alors : 1. Le fait de mettre en vente une création ne signifie pas automatiquement accord pour utilisation. Cela signifie que vous avez le droit de le représenter dans le cercle de famille et d'amis. Pas autre chose. Cela a été répété je ne sais combien de fois et "votre" avis contraire sur ce sujet n'apporte rien d'autre que de la confusion. 2. C'est la loi qui le dit, et elle est censée être connue de ceux qui pratiquent une discipline. D'ailleurs, le fait que les DVD rappellent que l'utilisation publique est interdite n'est qu'un RAPPEL de la loi que les gens sont censés connaître. L'interdiction ne résulte pas de cette mention. Elle n'en est que le rappel. 3. Au passage, s'il y a une facture de vente, c'est parce qu'il y a eu une vente, et donc, au préalable, un contrat de vente. Ecrire qu'il "existe un contrat (a minima une facture)" est une aberration juridique de plus. Cette précision apportée, les modalités d'exploitation d'un œuvre ne figure pas sur une facture mais sur un contrat de cession. Le contrat de cession n'est pas là pour vous interdire de faire ce que la loi vous interdit de faire par défaut, si rien n'est précisé. Donc, une nouvelle fois, écrire que le document "n'interdit rien" n'a aucun sens puisque ce n'est pas ainsi que le système juridique fonctionne. Le contrat de cession détermine l'étendue et les conditions d'exploitation de l'œuvre. Donc, pas de contrat = aucun droit en dehors du cercle de famille et d'amis. On ne peut pas faire plus simple quand même?
    4 points
  3. Bonjour Alx, Mon commentaire était surtout à destination de Anthony RBLLR qui n'a manifestement aucune envie d'essayer de comprendre et qui cherche à tout prix à résumer 20 pages de discussion qui lui échappent manifestement par ta phrase qui n'est que partiellement exacte : le terme "probablement" est en effet de trop car il n'y a aucune raison que le juge se prononce "probablement" dans un sens ou dans l'autre tant il y a de données différentes à prendre en considération dans les modifications que tu évoques entre le numéro source et le nouveau numéro. Compte tenu de ses insinuations douteuses sur notre compétence et son affirmation que Guilhem et moi ne faisons pas partie du milieu, il s'agit soit d'un comportement de troll, soit de quelqu'un qui est dépourvu de culture magique. Dans le premier cas, il serait préférable que les modérateurs lui conseillent d'aller jouer sur un autre forum, dans le second cas, qu'il se taise ou se cultive un peu.
    4 points
  4. De manière générale nous avons quelque chose qui est très bien dans "nos contrées" c'est la notion d'agir en "bon père de famille". C'est la raison pour laquelle les Etats-Unis ont presque des botins de téléphone en guise de notice pour un micro-onde afin d'éviter que quelqu'un n'y mette son chat juste parce que... "bah? C'était pas marqué!". Je ne suis pas sûr pour la France (mais j'imagine que c'est la même chose) mais en Belgique le genre de plainte de "vous n'aviez pas mentionné que je ne pouvais pas y mettre mon chat, maintenant il est mort!" est irrecevable car justement la personne... n'a pas agi en bon père de famille. Et si je raconte tout ça c'est pour illustrer que l'absence de mention permet parfois de mieux se protéger de quelque chose. Car on commencerait à mentionner ça. Ensuite on se rend compte que "ouais mais c'est pas assez parce que...", et ensuite "ah ouais mais la pratique nous montre qu'il faut d'office ajouter ça", et ainsi de suite. Du coup, ici, l'absence de mention permet tout simplement de se référer à la loi (qui, comme on a pu le voir, est complexe et vaste) et je trouve que c'est une bien meilleure approche et solution Et que le doute nous est ôté du coup avec la réponse du créateur en question
    4 points
  5. Exactement d’accord avec ça, soit on joue la franchise sur toute la ligne et on indique clairement les choses, autorisés ou non, les prix des droits de représentations, ...etc mais ça soulève toujours des problèmes...: - Les tours se vendraient-ils toujours si comme sur les paquets de cigarettes, il était écris en gros « interdiction total de toutes représentations professionnel » ? - Meme chose pour une la mention « droits de représentations de 1500€ à payer a l’auteur pour chaque prestation payante » - Que faire de toutes les mentions « gimmick machin chose ultra pro 25.0 » des noms de tours qui s’appelle clairement « professionnel » et des descriptions de tours ou on peut lire en toute lettre des mots comme prestations, professionnel, représentations, ...etc! La il ne s’agit plus de choses sous entendu, on me vend un matériel pour une utilisation professionnel, donc rémunéré! Alors il faudrait aussi parler des pratiques commerciales trompeuses voir même de publicité mensongère.... ou même les deux à la fois. Si on va sur ce chemin là, la loi est aussi très claire la dessus. Le consommateur doit être averti de façon très claire de tout les surcoûts liés à son achats, des restrictions à l’utilisation, ...etc Du coup on fait quoi MR le Juge? Tout le monde attaque tout le monde en justice, et on continue à surcharger les tribunaux pour des histoires de cours de récrée? Ou alors on arrête cette hypocrisie deux minutes, et un magicien qui veux garder ses secrets commence déjà par ne plus les vendre sur la place publique?
    4 points
  6. Il ne faut cependant pas confondre la loi et l’application de la loi. Le juge de fond demeure souverain quelques soient les travaux juridiques et les recherches les plus éminentes. Ce qui explique j’existence des jurisprudences, des cours supérieures et les décisions parfois différentes des juridictions. Dire la loi dit que c’est interdit point et c’est comme ça est un tantinet réducteur au niveau du droit . Les procès en plagiat sont compliqués, établir la paternité de quelques choses aussi. Ensuite ce qui fait le plus débat ici c’est l’usage de tours achetés en boutique à des fins pros (entendre prestations hors cadre familial) et la en dehors de la loi il y a aussi l’usage et la pratique. Déjà de nombreux créateurs (Pour en avoir parlé avec quelqu’un) sont pleinement conscients que leurs tours commercialisées peuvent être utilisés par des magiciens pro dans des prestations avec des clients privés, certains même ignoraient totalement que c’était interdit sans autorisation. Seuls les droits télévisés ou de grands spectacles leurs importent réellement. Ensuite combien d’actions en justice ont été intentées pour ces faits? Je m’avance peut être mais je dirais aucune (je parle bien pour les tours de créateurs achetés en boutique et utilisés en prestations avec des clients privés). Bref beaucoup de bruits pour rien! Les actions concernent la où réside un préjudice financier important, plagiat de numéros, tours utilisés à la télévision sans autorisation et rémunérations... Rajoutons les copies et les piratages qui portent un réel préjudice. Bref je ne suis pas certain que les tours en boutiques soient un enjeux majeur dans ce domaine...
    4 points
  7. Oui, c'est évident : si le créateur mentionne explicitement sur la notice qu'il autorise l'utilisation de sa création, il est probablement superflu de le contacter à ce sujet Mais dans tous les autres cas, il est plus sûr de poser la question. C'est aussi plus poli, et toute considération juridique mise à part, un créateur à qui on a eu la courtoisie de poser la question sera moins enclin à porter l'affaire devant les tribunaux...
    3 points
  8. C'est tout à fait exact, et je profite de l'occasion pour saluer le travail de @Guilhem JULIA. Attention toutefois : dans le VM Live consacré à la question (comme, j'imagine, dans ses productions écrites sur le sujet), Guilhem semble du même avis que @Georges PERON : dans le cas d'une oeuvre de l'esprit, le juge tiendra compte de l'originalité de la présentation. Donc, si un magicien présente un tour conçu par un autre, mais d'une manière qui lui est propre (tout doit être considéré : le texte et les effets, bien sûr, mais aussi la musique, les costumes, le ton général, etc.), alors le juge ne considérera probablement pas qu'il y a atteinte aux droits d'auteur. L'exemple de Dominique Duvivier, qui stipule systématiquement sur ses notices que les droits de représentation lui sont réservés, fonctionne principalement, si j'ai bien compris, parce qu'il fournit également son texte. Mais la loi n'interdit pas, a priori, d'utiliser les cartes de l'Imprimerie pour présenter un tour qui serait suffisamment différent (donc suffisamment original).
    3 points
  9. En plus, ce n'est pas compliqué, je le fais dans mes bouquins et logiciels. Au moins, le lecteur est tranquille, il sait qu'il peut utiliser les techniques et routines dans son boulot et que pour la télé il doit faire une demande. Ca prend deux lignes et au moins c'est clair. De plus, en droit commercial tout produit vendu doit être accompagné d'une notice stipulant les conditions d'utilisations (je parle bien de produits et d'accessoires pas de contenus de livres ou de DVD).
    2 points
  10. Justement c’est en soit un problème! Demander l’autorisation c’est une chose, et je le comprends tout à fait. Mais le fait de demander conduis à uniquement deux résultats: - l’auteur accepte et dans ce cas, tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles. - l’auteur refuse, et il en a tout à fait le droit! Mais il est là le problème ! POURQUOI LE VENDRE !!!! ? C’est un non sens. Faire la démarche personnel de créer un tour c’est une chose, mais faire la démarche de vouloir le commercialiser c’est autre chose! Et même si ça ne reste que mon avis, le simple fait de mettre en ventes ses créations signifie automatiquement l’accord pour l’utilisation! Sinon comment justifier devant un juge que l’utilisation d’un tours dit « professionnel » avec du matériel « professionnel » avec des explications de l’auteur en personne, des conseils pour les prestations en close up, sur scène, ...etc est interdite dans les conditions pour lequel il est prévu et vendu, alors qu’il existe un contrat de vente (a minima une facture) qui ne prévient d’aucune interdiction de la sorte ... La encore l’analogie avec un dvd n’est pas la bonne. Sur l’emballage et au début du film il est clairement indiqué que toute utilisation hors du cercle familial est interdite, quand j’achète un film je suis propriétaire du support uniquement, pas de l’œuvre mais je suis au courant de ça avant de l’acheter, c’est écrit dessus! Ça devrait donc être la même chose pour nous. La encore il n’est pas question de talents, mais de droits, sinon comment établir un classement ? Les bons magiciens peuvent faire un tour mais pas les mauvais pour ne pas nuire à la réputation du tour ? Ou au contraire le fait qu’un magicien soit meilleur que le créateur pourrait se voir refuser les droit par souci d’un égo sur-dimensioné? Il y a mille et une question d’ordre juridique sur ce diplôme comme par exemple : Puis-je consulter la liste exhaustive des routine qui sont enseignés durant ce cursus, ainsi que toute les autorisations qui en découle? Parce que nous somme encore une fois dans le même débat, tirer profit d’un tours qui ne nous appartient pas en le présentant à un public, ou en tirer profit en l’enseignant à d’autre magicien c’est pareil ? C’est mieux? C’est moins bien? Pour élargir le débat il vaut peut-être mieux débiner gratuitement sur YouTube finalement...?
    2 points
  11. Je ne peux qu'être d'accord avec toi Marcus. Ce problème est lié en partie à une interprétation personnelle. En bref : chacun pense qu'il peut faire se qu'il veut. Quand je pense être honnête et rendre la compréhension plus simple à tel magicien qui achèterai ma création en mentionnant ce qu'il y a ou non de possible de faire avec mes créations, en reprenant ton exemple si parlant, on se met en réalité dans une mauvaise posture car, encore une fois, les gens pourront l'interpréter différemment et comme tu le dis, si je ne fais pas une liste de 100 pages, les gens feront ce qui n'est pas écrit... Tout ça pour dire que je suis d'accord, désormais, pour ne rien stipuler mais je trouve triste que l'humain soit rendu à ce stade si avancé de bêtise. Obligé d'agir ainsi pour se protéger davantage... C'est quand même dommage. Et cela vaut pour tout.
    2 points
  12. C'est tout à fait exact. C'est ce que je m'évertuais à expliquer à Jamal. je travaille très régulièrement avec des juristes dans d'autres domaines que la magie, des juristes tout aussi compétents dans leurs domaines particuliers je pense que ceux cités plus haut, et je vois bien comment ils interprètent, avec leurs connaissances, leur expérience, les textes de lois, comment aussi ils échangent entre eux, parfois sans parvenir à se mettre d'accord. Et souvent (pas toujours, car parfois les textes sont clairs ) ils rendent un simple avis, et se gardent bien d'affirmer que cet avis est la vérité qu'il faut absolument suivre. Je m'étonne donc des certitudes affichées sur un sujet sur lequel on a très peu légiféré.
    2 points
  13. Perso... j'aime moins cette approche car ça permet au créateur d'avoir un meilleur contrôle sur sa création selon moi. Et ce fil de discussion en est bien la preuve avec de mauvaises interprétations (et parfois beaucoup de mauvaise foi). Je veux dire que si un créateur met "vous pouvez l'utiliser dans toutes vos prestations rémunérées" (ou un truc du style) je ne serais pas étonné de voir le magicien le présenter à la télé juste parce qu'il a été rémunéré. En posant la question au créateur, il a la possibilité de cibler la demande et du coup cibler sa réponse (du fait sur mesure en gros). Et je le répète: les gars... ça prend 2 minutes, pas plus, allez quoi
    2 points
  14. Pour lever ce doute que l'autorisation ou pas soit indiqué sur le produit, plusieurs créateurs le fond, c'est le mieux non...
    2 points
  15. Totalement d'accord avec toi Michel. Ca me rappelle les débats sur l'école : la photocopie, l'utilisation des jeux de société (d'ailleurs certains tours ne peuvent-ils pas s'apparenter à un jeu de société pour un juge moldus). Idem pour le plagia en musique avec une note changée ou rythme de mélodie altéré. L'interprétation, le bon sens, le contexte, la jurisprudence, le vide juridique, l'état d'humeur de juge, le contexte médiatique, politique et socio culturel. Bref je me demande comment ce sujet est abordé lors du BTS de Magicien... Dominique ??
    2 points
  16. Pour info j'ai reçu les miens sur https://www.playmoviemoney.com/ et franchement très belle qualité
    2 points
  17. Bah on peut pas les éliminer au sens propre.
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  18. Bonjour, Vds magnifique set de pièces (Finition soft moyen) en parfait état comprenant : SET D'UNE [ ET UNE FLIPPER AIMANTEE 1 [ EXPANSEE avec disque téflon 120 € (celle-ci recouvre parfaitement la flipper ou n'importe quelle autre pièce de taille DOLLAR MORGAN) 1 FLIPPER AIMANTEE 200 € La [ et la Flipper peuvent être jetées sans qu'elle se désolidarisent l'une de l'autre. Avec ce set vous pouvez réaliser le tour OXF d'Eric JONES. Prix du set : 320 € Il vous est recommandé d'y adjoindre au minimum 3 dollars MORGAN aux fins d'élargir les possibillités de tours 5 DOLLARS MORGAN 175 € Je ne peux pas joindre les photos de ces 5 dollars, VM me refuse le téléchargement. Il sont d'aussi bonne qualité que le reste. Si intéressé par ces 5 dollars, merci de m'adresser votre adresse pour envoi de photos. [ SUR FLIPPER DE DROITE A GAUCHE [ ET FLIPPER OUVERTE Bonne journée Cdlt PHIL
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  19. Un tour d'entrée dans l'air du temps : ...et un masque testé pour le Covid-19 ! [vmprod p=502]
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  20. Bonjour je m appelle Stéphane, 48 ans j'habite en Sarthe et hé le suis mis à la magie que récemment (2 ans) je découvre donc l'univers magique et travaille les technique de base étape obligatoire.
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  21. Moi j’aime bien la clarté comme par exemple Axel Heklau Qui vend ses tourS avec tous les droits ou exclus les droits TV c’est simple et précis. Cela ne veut pas dire que je suis contre la démarche d’appeler le créateur par ailleurs. Après si on choisit de commercialiser je trouve que c’est bien de fixer les limites et éventuellement d’accorder ou pas sur demande une dérogation.
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  22. J'avais compris. Je suis taquin. Je suis tout a fait d'accord que l'on protège la création, que l'on demande au créateur l'autorisation de présenter tel ou tel tour. Ca me va très bien. Je mets juste en garde sur le fait que la loi dirait cela et que c'est comme ça. En 2010, on s'en souvient, un journal sportif avait mis dans la bouche d'un footballeur une déclaration qu'il n'avait pas dite. Procès. C'était clairement de la diffamation mais il y a eu relaxe...
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  23. Tu vas beaucoup trop loin Antony, Ecrire que le travail des intervenants du VM Live ne relève que de l'affirmation d'autorité est scandaleux.
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  24. Bien vu ! Je n'avais pas envisagé ce cas de figure mais effectivement cela peut arriver. Dès lors, ne rien écrire sur la notice permet aux créateurs de conserver le contrôle de son oeuvre, comme tu le soulignais dans un autre message.
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  25. Comme je l'ai écrit plus, je respecte le travail des créateurs car j'en suis un moi-même. Mes interventions visent surtout les certitudes excessives. Untel est prix Nobel, untel a dit cela, donc c'est vrai, etc.
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  26. Oui risque de copinage ou de poser la question le mauvais jour Après je comprends le point de vue du créateur. Pour avoir moi-même été plagié, je sais ce que c'est. C'est flatteur au départ ("chouette mon idée a intéressé quelqu'un !") et puis après quand on voit le boulot que ça a nécessité, l'investissement, etc, ça peut énerver.
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  27. Antony, en page 4, nous parlions déjà de la notion de changement majeur du tour d'un autre. Il avait notamment été suggéré, que pour connaître avec certitude, si notre réappropriation de l'oeuvre d'un collègue était suffisamment éloigné, qu'il pouvait être utile de la lui soumettre afin d'éviter un éventuel procès.
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  28. 20 pages pour enfin arriver à cette réponse qui est la meilleure qui soit !
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  29. Oui, c'est à cette anecdote que je faisais allusion : Sarah Bernhardt a souffert du trac toute sa vie. Un jour, avant une représentation, une jeune actrice s'en est étonnée et lui a dit "C'est curieux, moi, je n'ai jamais le trac". Et elle lui aurait répondu : "Ne vous inquiétez pas, mon petit, ça viendra avec le talent" Pardon pour cette parenthèse historico-culturelle, vous pouvez reprendre le débat
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  30. Tu peux aussi les utiliser comme ça, le coté couleur naturelle c'est sympa aussi, ou alors les tremper dans l'huile de vidange...Oui non la couleur naturelle, c'est mieux.
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  31. Une vidéo reste une vidéo, après c'est plus dans le contexte réel, quand un spectateur dit " je sais comment tu fais", il suffit de dire ça " Savoir le truc c'est bien, savoir le faire c'est mieux ". Ou alors : Ou encore, le faire venir sur scène pour le couper en deux, ça c'est sympa aussi, puis ça calme un peu, c'est l'effet "Zen" après le stress... Enfin il faut juste savoir rebondir, ou on peut aussi dire par exemple " il est plus difficile de faire un gâteau que de le manger"... Débiner à la vue de tous, c'est manquer de créativité.
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  32. Je te rejoins sur ce point mais bizarrement la magie sait faire abstraction de certaines obligations légales comme par exemple : Ainsi, pour tous les produits commercialisés en France, la notice d'utilisation ou d'emploi devra être en français. Certes, plusieurs boutiques (le petit magicien, arteco, bigmagie, magicdream marchand de truc...) proposent des explications en français de certains tours mais c'est que sur quelques tours. Et souvent présenté comme étant un cadeau alors que ce n'est que la législation. Mais cela est un autre débat. Celui-ci sur les droits d'exploitation est déjà bien chargé.
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  33. Ça a l'air super intéressant !
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  34. Certes un titre comme ça.... pour un teaser, c'est un teaser !!! Vous vous dites mais, ça veut rien dire...Vlà-t-y pas que Max Magic vire dans l'ésotérisme ??? Que nenni mon bon... ce titre c'est juste les références du rouge à ongle utilisé par Penn Gillette pour son petit doigt... Je reviens pas sur l'histoire de sa mère...etc..etc...comme on dit chez moi ... « se non è vero, è ben trovato »...le sujet du rouge à ongle de Penn a déjà dû être traité sur VM... Nonnonononon !!!!.....je vous livre juste une petite expérience... J'avais un contrat pour une soirée privée, il y a qq temps et dans l'après-midi, je visionnais qq P/T ... Fool us !!! Une idée...pour m'amuser avant de partir le soir j'ai mis du rouge sur mon ongle du petit doigt gauche...longueur de l'ongle normale... et pendant la soirée de temps en temps je me servais de mon petit doigt gauche pour désigner des cartes et autres objets...eh bien je vous garantis une misdirection en or...les spectateurs (et les femmes surtout …) ne le quittaient pas des yeux...incroyable... je pouvais faire ce que je voulais...les gens étaient en extase...merci Penn !!! C'étaient des moments très forts... Essayez, si vous vous sentez dans le truc...vous serez surpris du résultat...en plus, ça favorise le contact et vous permet de raconter une histoire...je vous dirais pas ce que raconte à vous de vous l'inventer... J'ai recommencé depuis avec du vert pomme et du bleu...c'est bien, mais franchement le rouge est beaucoup mieux...et je vous déconseille le noir car les gens pensent que vous vous êtes coincé le doigt dans une porte et que l'ongle est en train de pourrir ...pas beau !!! pas bon !!! Franchement faites-le ne serait ce que pour vérifier par vous-même... Merci Max Magic...Papi les bons tuyaux... Baci a tutti RF M M
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  35. je trouve que l'exemple du CD/DVD n'est pas pertinent. La question de départ était : Droit de représentation. Autrement dit, avons-nous le droit de présenter des tours que l'on achète. - Le Vice Président de la Fism nous dit que non. - 2 juristes spécialisés dans le domaine nous disent que non. (Ils ont recoupés 1000 fois leurs infos) Dès lors, peu importe que l'exemple du CD soit correct ou non. La réponse reste la même, c'est non. Nous pouvons tourner la questions dans tous les sens, la réponse sera toujours, non. La crédibilité des intervenants cités plus haut est trop importante que pour les réfuter avec des opinions, des infos glanés ou des bruits de couloir. Ce n'est pas respectueux de leur travail.
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  36. Au sujet des cartes aimantées, Gilbus a tout à fait raison. Et rien ne vaut l'expérimentation. C'est d'ailleurs l'expérimentation qui m'a fait préférer la méthode de conserver les deux étresses : à chaque fois que j'ai choisi de ne garder que le par-devant ou que le tarot, pour une carte, j'ai été déçu. Malgré de longues mises sous presse, le résultat n'était jamais satisfaisant. Seul le fait de conserver son étresse confère aux deux faces fines un fini parfait. À tel point que parfois je suis obligé d'utiliser un aimant pour retrouver mes cartes aimantées : même au toucher ce n'est pas évident. Cela fait une étresse supplémentaire ? Etant donné l'épaisseur d'une étresse, cela ne se remarque pas du tout. Et sans l'étresse, l'une des faces minces laissera voir les aimants, elle sera beaucoup trop fine. Si, au niveau de l'aimant, la carte est très légèrement bombée, il ne faut surtout pas presser au niveau de l'aimant. Sinon il se découpera visiblement. Au contraire, un léger dégradé qui s'éloigne de l'aimant fera passer sa présence totalement inaperçue. C'est le même principe qu'avec les grandes illusions, l'épaisseur d'une table ne se remarque pas et pourtant... La vérité n'existe pas, c'est à chacun d'expérimenter et de trouver sa technique. La mienne me convient à 100%, je ne vois aucun élément nouveau qui pourrait me la faire changer, car je vise la plus grande perfection possible, qui me permet de donner les cartes à un spectateur sans qu'il remarque quoi que ce soit. Et l'expérience des autres ?
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  37. La petite histoire de M.Théo Takis et son examen d'entrée à La FFAP du temps du Dr. DHÔTEL. Passez muscades ! ou l’histoire d’une rencontre... Une vraie passion se construit tout doucement et s’enrichit au fil du temps à partir d’opportunités, de rencontres et de recherches personnelles. Bien lentement, elle nous transforme et si je n’ai jamais atteint le niveau d’un spécialiste ou d’un artiste, l’essentiel est d’aimer, non ? Comme tous les tours de magie, une passion est une sorte d’illusion dont l’effet se termine parfois. On regarde derrière soi et on ne voit rien d’extraordinaire. Et pourtant, ma fascination pour l’art de la prestidigitation s’est construite comme ça, pendant près de 60 ans. Il me reste des souvenirs, beaucoup. Je me demande si je n’a pas simplement rêvé ou inventé, inconsciemment, les anecdotes que je raconte ici. Il subsiste heureusement des preuves, des savoir-faire et des façons de penser propre à ce métier de magicien qui n’a jamais été le mien. Jamais ? Si, une fois… juste le temps d’un spectacle ! On réalise alors que le temps s’est réellement écoulé et que l’aventure n’est toujours pas terminée. Comme un rêve qui se poursuit, après le réveil. Mais parfois aussi, les rêves ne se terminent pas bien. Tout a commencé quand… En fait, non, je ne dis rien car c’est sous la forme d’une histoire que je vais décrire le cheminement de cette passion. C’est surtout l’histoire d’une rencontre. Une histoire en six actes. "Ras el Kharouf" - C’est ainsi qu’il m’appelait en passant sa main dans mes cheveux bouclés. Il était venu en France pour acheter du matériel de confiserie. Le cousin Georges s’était installé en Grèce après avoir été expulsé de Constantinople. C’est pour cela qu’il employait souvent des expressions turques : cela veut dire « tête de mouton » me disait-il. Il était chocolatier. C’est dingue d’avoir un cousin qui fait du chocolat, n’est-ce-pas ? Mais pour moi, le plus important, c’est qu’il avait toujours un petit quelque chose dans sa poche et mille idées pour me faire un tour de magie. Et surtout, il me faisait participer : à coup sûr, je devais le harceler pour qu’il m’explique et pour qu’il m’apprenne à faire comme lui. Je ne m’en souviens pas. Mais grâce à lui, du haut de mes 9 ans, je venais de découvrir le plaisir de réaliser une illusion devant un public, de comprendre certains principes de base de la prestidigitation et surtout la puissance de la mise en scène, plus importante encore que le secret du magicien. Il m’expliquait tout ce qu’il savait, mais il ne parlait qu’en Grec et j’avais des difficultés à tout comprendre. J’ai aussi pris conscience qu’une simple goutte de morale était nécessaire pour éviter à un prestidigitateur de basculer vers les arnaques. Il était très grand, je crois, tout mince aussi. Sa voix caverneuse m’impressionnait. Je le revois faire voyager une pièce sous des verres retournés. C’est aussi lui qui m’a enseigné le bonneteau des trois cartes : « ο βασιλιάς, πού είναι ο βασιλιάς; » Ce même bonneteau que j’ai, par la suite, redécouvert au marché aux puces ou le long du boulevard Barbès. Mais je connaissais trop bien les combines de ces gens malhonnêtes pour me risquer à les défier. L’acte deux de cette histoire est lié à un autre personnage, bien curieux, mais bien décevant. Ce soir là, Papa avait invité un collègue de travail. Monsieur Quazzo, qui parallèlement à son métier d’électricien (enfin, je crois), vendait des « boites de magie » qu’il confectionnait lui-même ! Bien entendu, après le dîner, il nous avait offert une démonstration. Inutile de préciser que je me souviens de chaque détail, de chaque effet. Recevoir un prestidigitateur chez moi relevait d’un vrai miracle. Pourtant, avec le recul, je me rends compte que sa démonstration n’avait rien de bien professionnel. On dit souvent que les tours de magie font rêver les enfants, les entraînent dans un univers de conte de fées et qu’un magicien peut faire ce qu’il veut, du moment que ses pouvoirs sont relayés par sa baguette magique. Eh bien pas toujours. C’était la recherche du « mais comment fait-il ? » qui me passionnait depuis les premiers tours avec le cousin Georges. La soirée passée, monsieur Quazzo est reparti en laissant dans ma tête cette indescriptible envie de savoir et surtout d’apprendre. Mais la scène se passait juste avant mon départ en préventorium à Brévannes où je devais passer une année scolaire pour soigner une tuberculose naissante. Je suis donc resté sur ce désir secret d’apprendre ces savoir-faire magiques. A mon retour, j’avais 11 ans. Le dépaysement et la joie de retrouver ma famille, les soucis de devoir redoubler ma classe m’avaient fait oublier pendant un temps le plaisir de me prendre pour un sorcier. Mais, au hasard d’une visite dans un librairie parisienne, j’ai quasiment été hypnotisé par un vieux bouquin aux pages jaunies « mon spectacle de magie ». J’ai de suite retrouvé le désir de devenir, ne serait-ce qu’un temps, un prestidigitateur ! Je l’ai toujours ce précieux livre aujourd’hui et les pages sont encore plus jaunies et fragiles : elles symbolisent un espoir retrouvé, la renaissance d’une passion. Par la suite, j’ai souhaité retrouver la piste de ce monsieur Quazzo. Il me fallait une source de renseignements sur l’art magique, une référence. Le cousin Georges ne venait en France que bien trop rarement. Seulement, monsieur Quazzo ne travaillait plus avec Papa. Je me suis alors passionné par une véritable enquête auprès de ses derniers employeurs, comme un détective ! Cette folle persévérance m’a permis un jour de le retrouver : il était devenu postier ! Ce monsieur était bien étonné de me revoir et encore bien plus lorsque j’évoquais ses tours de magie qui m’avaient motivé pour le retrouver. Pour lui, la page était bien tournée et cela ne l’intéressait vraiment plus. C’est ainsi que pendant deux ou trois ans, j’ai vécu sur mes anciens tours de magie puisés dans mon livre et dans mes souvenirs. Je travaillais beaucoup les manipulations de boules et de pièces. Apprendre de tels gestes à partir d’une description relevait d’un véritable travail de traduction. Et puis, un jour, j’ai réalisé que pour rencontrer un « vrai » prestidigitateur, il me suffisait de faire une recherche sur le « Bottin ». Une idée simple, mais de génie (merci, moi)… C’est l’acte trois de cette histoire. J’ai donc décidé de joindre un inconnu trouvé au hasard sur l’annuaire téléphonique du bureau de la poste du XIXè. Au mot vedette « prestidigitateur », j’ai choisi simplement de téléphoner au premier de la liste : « Dhôtel ». Je ne sais plus bien ce que j’ai pu lui raconter… Ce monsieur m’a très aimablement répondu. Quelques jours plus tard, je recevais une invitation à me rendre a son domicile à une date précise. J’ai gardé, bien entendu, ce précieux sésame. Ce que je ne savais pas à ce moment, c’est que monsieur Jules Dhôtel était justement le Président de la prestigieuse « Association Française des Artistes Prestidigitateurs » dont j’ignorais même l’existence. Il était également l’auteur de nombreux ouvrages sur l’art de la prestidigitation. Ce retraité, renommé mondialement, avait aussi été médecin et sculpteur. Il avait mélangé les lettres de son nom comme les cartes d’un jeu pour se forger un nom d’artiste : Hédolt. Un sacré coup de chance, n’est-ce-pas ? Mais il y a des jours où le hasard mélange ironiquement la chance et l’horreur. Voici pourquoi… Avec un jeu de cartes, mon précieux livre et une boule de liège en poche, je me suis présenté dans un superbe immeuble Haussmannien afin de répondre à l’invitation du Docteur Dhôtel. Une dame me fit entrer gentiment et m’invita à attendre quelques minutes dans une entrée qui me faisait penser à un musée. J’aurais peut-être dû m’inquiéter car à travers la lourde porte décorée qui me séparait du reste de l’appartement, j’entendais des voix, plusieurs voix qui discutaient… Après quelques instants, je me suis soudain retrouvé seul devant dix à douze (vieux ?) messieurs en costumes sombres assis en arc de cercle dans un prestigieux salon. Au milieu trônait ce Docteur Dhôtel. Il avait une moustache banche qui se terminait en pointes et une petite barbe également pointue : un mousquetaire du XVIIè siècle avec des lorgnons sur le nez ! J’étais devant un tribunal silencieux et très impressionnant, comme dans un film en noir et blanc. En fait, je me trouvais devant le Conseil de l’Ordre des Illusionnistes. Après quelques questions sur ma motivation à devenir prestidigitateur, on m’invita à soumettre mon spectacle de magie. Pour eux, il s’agissait d’évaluer mes compétences en prestidigitation. Pour moi, une véritable catastrophe. Je n’avais rien compris à cette invitation qui n’était autre qu’une convocation à l’examen d’entrée dans l’association des Illusionnistes. Ma prestation, composée de quelques escamotages, était loin d’étonner ce jury difficile ! Un véritable tour de magie a pourtant eu lieu à cet instant dramatique. Une bouée de sauvetage tellement inattendue que j’en suis étonné encore aujourd’hui : après un bref silence qui n’en finissait pas, l’un des membres de ce Conseil de l’Ordre pris enfin la parole. Il m’expliqua qu’il pouvait me parrainer durant un temps afin de préparer mon entrée future au sein de l’A.F.A.P. C’était l’hiver, il était 21 heures et voici l’acte quatre de mon histoire. Après quelques stations de métro et une marche le long du boulevard Saint Germain, je devais enfin rencontrer Monsieur Gauthron qui allait devenir mon parrain. Il m’avait proposé de me rendre chez lui tous les mois. Mais ce soir là, je n’étais pas seul. Papa n’aurait pas accepté. Alors ma soeur aînée m’avait accompagné. Une situation inédite et bien cocasse : je me rendais, à la nuit tombante, avec Hélène, chez un magicien inconnu… Une dame nous accueillit et nous fit entrer dans un immense salon. Elle invita Hélène à s’asseoir près d’une porte avant de nous apporter un verre de jus d’orange. Le salon paraissait vide car la table et les chaises avaient été poussés sur un côté. Les rideaux avaient été tirés. Malgré les quelques lumières du plafonnier, l’endroit restait relativement sombre. Monsieur Gauthron était là, grand et mince. Il tentait de me mettre à l’aise mais je restai très impressionné. Il parlait d’une voix calme et rassurante pourtant. Il commença à m’expliquer les grandes lignes de sa démarche. Puis, passant à la pratique, il me demanda d’escamoter une boule avant de refaire lui-même la manipulation, pour corriger mon geste. Mais au moment précis où la boule disparaissait, toutes les lumières du salon se sont éteintes. Nous étions soudain dans le noir : un moment de solitude. En vain, j’essayais de croiser le regard de ma soeur. Après quelques secondes, Hélène, gênée, avoua que le dossier de sa chaise venait d’appuyer sur l’interrupteur électrique. Rien de telle qu’une situation aussi inattendue et comique pour détendre l’atmosphère. Mon parrain était capable, très sérieusement, de faire subitement une roulade et de se retrouver assis sur sa chaise, comme si de rien n’était. De jongler aussi avec les balles qui ensuite pouvaient disparaitre. Ensuite, il entreprit de me montrer comment faire un noeud « magique » sur un foulard de soie. Il faut croire qu’il tira un peu trop fort au mauvais moment car le joli foulard se déchira en deux. Comme si cette situation était complètement banale, sa femme lui apporta aussitôt un autre foulard, sous nos yeux stupéfaits. Quelques mois plus tard, j’ai fait la connaissance de Denis, un autre jeune garçon qui préparait également son entrée à l’AFAP. C’est ainsi que pendant deux années, nous avons eu le bonheur de suivre ses formations, ses conseils et ses facéties sans cesse renouvelées. Depuis cette époque, Denis est mon ami et nous avons mille choses à partager grâce à notre parrain commun. C’est ainsi que j’ai eu la chance incroyable de faire la connaissance de Maurice Gauthron, magicien. Acte 6 - Mais le cinq, alors ? Eh bien, dans mon histoire, c’est d’abord le six. Par la suite, et pendant bien des années, les réunions de travail et les réunions amicales au café DUPONT-Bastille permettaient à tous les magiciens de progresser, d’échanger ou de partager et d’inventer. Un jour, monsieur Gauthron se proposa d’animer des cours réguliers à l’attention des futurs candidats. Ainsi, « les cours Gauthron » sont devenus collectifs et plus officiels. Son approche était tellement séduisante, amusante et professionnelle que bon nombre de magiciens chevronnés y assistaient pour le plaisir. C’était le rendez-vous des vrais passionnés ! Tous les tours classiques étaient analysés, décortiqués. Je me fabriquais mon propre matériel avec les moyens à ma disposition. Par exemple, mes anneaux chinois étaient des cercles en fer à béton. Soudés et bien nettoyés, il ne manquait plus que de trouver comment les rendre présentables. Une petite entreprise de chromage, à Paris m’avait offert ce service… contre une démonstration de ma routine des anneaux ! Une autre fois, un collègue de Papa me demanda de faire un spectacle dans un village à une ou deux heure de Paris. C’est ainsi que je fis mon premier show dans un très grand marabout, tout enfumé et bruyant. A la fin, une quête avait été organisée pour moi et, pour la première fois, j’ai ainsi été payé en tant que magicien ! A mon retour, j’ai confié cette somme à maman qui m’a acheté… un pantalon. Je n’ai aucun souvenir de l’endroit où se déroulait ce spectacle. Il m’arrive de penser que ce village était peut-être Ferrières où j’habite actuellement. Tout au long de ma vie de magicien, j’ai eu le plaisir d’en rencontrer beaucoup. Certains restent bien gravés dans ma mémoire. Je pense souvent à Edernac, si sobre et distingué. Une fois, j’avais travaillé une routine complète d’apparition de boules, celle de Ron McMillan. C’était une véritable acrobatie car je produisais douze boules entre mes mains, une à une sur un fond de velours noir. J’étais très fier de le présenter. Aucune faute, aucune chute, aucun faux mouvement. Parfait ? Ce n’était pas l’avis de mes professeurs Maurice Gauthron et Pierre Edernac : « Bravo pour cette démonstration d’adresse ! Mais, ce n’est pas de la prestidigitation. Une fois que les spectateurs on vu que tu sais faire apparaitre une boule, puis deux, trois et même quatre, il n’y a plus d’effet magique. C’est comme certains magiciens qui jonglent avec des cartes. C’est très spectaculaire, mais ce n’est pas de la magie ». Cette remarque me guide encore lorsque je conçois un spectacle, aujourd’hui. Et un jour, une autre découverte m’a émerveillé : je me suis aperçu que Maurice Gauthron pouvait aussi être un autre personnage très différent. Toujours aussi discret et modeste, il ne m’avait jamais parlé de lui, de son autre « vrai » métier ! Centralien, ingénieur à la pile atomique de Saclay, c’était un physicien reconnu. Il avait reçu bien des honneurs de la part de la Nation pour son rôle scientifique. Comme à cette époque, j’enseignais les sciences en collège, nous avons eu des discussions sur l’enseignement des disciplines scientifiques. Des moments de partage que j’appréciais énormément. Acte cinq - En fait, au delà de la préparation à l’examen, il nous enseignait l’art de la scène. Car former un magicien, c’est lui apprendre à s’imaginer à la place des spectateurs, c’est aussi tout prévoir, le moindre geste, le texte que l’on récite comme le ferait un acteur de théâtre. Mais en plus, l’acteur-magicien doit produire des effets inattendus, des choses qui ne s’expliquent pas par la simple logique : arriver a créer un moment de dépaysement chez ses spectateurs. La moindre hésitation et c’est le risque d’un spectacle qui s’écroule. Sans le dire, nous avons aussi appris à avoir le respect de son public. Et si les effets magiques doivent s’inscrire dans une histoire racontée ou mimée pour être crédibles, ils doivent s’enchaîner naturellement pour que les spectateurs, portés par l’ambiance du spectacle, n’aient pas le temps de comprendre les détournements d’attention et les subterfuges. Ces outils psychologiques de spectacle sont connus depuis l’Antiquité mais se sont perfectionnés depuis. La plupart des religions les ont utilisés pour consolider leur influence sur les populations crédules. En parfaite harmonie avec ses convictions scientifiques et rationnelles, Maurice Gauthron était athée. Sa femme, soudainement réapparue après plusieurs décennies, avait orchestré une cérémonie religieuse pour ses obsèques. Une dernière mauvaise blague que je n’ai guère appréciée. C’était en novembre 2016. Un personnage extraordinaire disparaissait dans une indécente intimité. Car, ce jour là, nous n’étions que quatre ou cinq magiciens, quelques personnes de sa famille et de rares inconnus. Aucun de ses collègues de travail n’était présent, je crois. Parfois, les grands hommes s’en vont sans laisser de grandes traces. Ils partent modestement, comme ils ont vécu. En fait, on leur doit beaucoup mais on ne le sait pas. Surtout s’ils sont magiciens. Mais lorsque, présentant ma routine des trois gobelets à un public, je fais voyager mes escamotes en ordonnant « Passez muscades », c’est un peu lui qui parle. Il continue à vivre de cette façon, sous la baguette magique de tous les illusionnistes qu’il a formés. Théo Takis, magicien
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  38. Voici enfin révélé la suite du "Secret Final"... tu n'es RIEN !...mais après plus ample réflexion , le véritable secret pourrait surgir de derrière le miroir... Etrange, non ? A vous de voir de quel coté vous vous placez...!!!
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  39. On l'a fait juste après les attentats contre Charlie Hebdo. Bizarrement le compteur s'est arrêté à 300....
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  40. En même temps, pas mal des tours qui sortent ne sont pas fait pour être réalisés, mais pour être vendus.
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  41. A, le secret... Que de choses ne dit-on pas en son nom Je (re-)lisait un livre cet après-midi, ou l’auteur dit fort justement : « Deux personnes peuvent garder un secret. A condition qu’une des deux soit morte. » Et c’est pas faux : Les vrais secrets sont rares ! Même en magie. Le secret absolu est un concept très bien, mais la plupart des secrets de magie sont d’un autre ordre. Le secret, c’est ce qui permet à la magie d’exister. Si le spectateur connaît (ou crois connaitre) le secret de ce que lui montre le magicien, il n’y a plus de magie. C’est la spécificité de l’illusionnisme. C’est ce qui rend toute comparaison avec d’autres activités, que ce soit la cuisine, la jonglerie où la broderie au petit point, totalement inappropriées. Car dans ces autres activités, le secret, quand il y en a un, sert à protéger celui qui l’utilise : La recette secrète du pâtissier, le mélange de peinture du peintre, le coup de main du céramiste… il y en a des secrets. Mais ils sont là pour préserver le monopole de leur possesseur. Ils n’influent que peu sur l’œuvre finale, mais sur sa méthode de fabrication. O, cela peut parfois entrer dans la valeur de l’œuvre finale : Imaginons une sculpture mêlant deux matières normalement incompatibles. Une telle sculpture gagnera assurément de la valeur (d’intérêt ou de prix), mais cela restera une sculpture formidable, même si on apprend comment elle est réalisée. En illusionnisme, c’est différent. Le secret n’est assurément pas le seul ingrédient pour que cela soit réussi, mais c’est un ingrédient indispensable. Tout simplement parce que s’il n’y a plus de secret, ce n’est pas de la magie, mais juste une performance. On perd le sens même de l’œuvre magique. En magie, non seulement le secret est indispensable, mais en plus, il n’est pas là, ou en tout cas pas SEULEMENT là, pour protéger l’interprète : En magie, le secret sert à protéger le spectateur. Tout simplement car « la magie ne nait pas dans les mains du magicien, mais dans l’esprit du spectateur ». L’impossible ne peut prendre forme que dans la tête du public. Si le public a le secret, il n’y a plus d’impossible, donc plus de magie. Le secret est donc un point central dans le processus magique, que le public en ait conscience ou non. En ce sens, oui, on devrait tuer le deuxième type, et garder notre secret pour nous. Mais heureusement, la vraie vie n’est pas aussi binaire : il y a des secrets « relatifs ». C’est normalement le cas de 99,99 des choses que l’on utilise tous, il est rare d’avoir un secret absolu qu’on est seul à connaitre. Donc, effectivement, ces « secrets » ne le sont pas vraiment : Ils sont juste plus ou moins difficiles à trouver. Et cela suffit en général pour que ça marche. C’est-à-dire que le public, dans sa très grande majorité, ne sache pas comment on fait. Il faut toujours différencier, comme cela a été dit plus haut, les deux méthodes de transmission du secret : -L’apprentissage, par quelqu’un voulant le secret pour présenter de la magie. Cette activité est tout à fait honorable dans certaines limite (j’y reviendrais), elle permet de faire vivre et évoluer la magie. -le débinage, qui consiste à donner un secret à quelqu’un du public qui ne désire pas apprendre la magie, mais juste savoir comment ça marche. Cette activité est préjudiciable à l’existence même de la magie, selon moi. Â priori, les boutiques de magie font de l’apprentissage, et YouTube du débinage. Mais hélas, rien n’est si simple… enfin, hélas… la complexité de la vie est une bénédiction, mais ne facilite pas toujours la compréhension… Il y a, de nos jours, ce que j’appellerai deux « type » de magicien. -Ceux qui ont réfléchi sur le secret, et trouvent qu’il est utile. -Ceux qui pensent qu’il ne sert à rien, ou en tout cas ne s’en soucient pas. Une bonne partie de ceux présent ici font ou feront partie de la première catégorie. Une énorme partie de ceux qui apprennent sur YouTube font partie de la seconde. Bien entendu, les seconds sont largement plus nombreux. Incomparablement plus nombreux… Je précise que je fais des généralités : Il y a des exceptions dans tous les sens, mais globalement, les comportements majoritaires sont ceux que je décris. Il suffit pour s’en convaincre de lire ce forum, puis de lire les commentaires des tutos YouTube… YouTube a généré une population de magicien qui ne se soucie pas du secret. Pourquoi le ferait ils, ils ont appris sur un média ou il n’y a pas de secret. La notion de secret leur est parfois inconnue, l’utilité du secret est vague et pour tout dire dépassée. YouTube est ainsi devenu un lieu de débinage extrêmement prolifique (des milliers de débineurs, des centaines de milliers de tutos, des millions de vues… rien qu’en Français) Ceux qui apprennent sur YouTube ont plusieurs comportements : 1-Ils passent ensuite à l’étude sérieuse des grands maitres de la magie, et apprennent le sens du secret. 2-Ils passent ensuite à l’étude de la magie en dehors de YouTube, mais ne comprennent toujours rien au secret. A, et ils ne veulent pas que ce soit trop difficiles, faut pas exagérer… La plupart des tutos montrent des choses qui semblent faciles, pas de raison de faire différent. 3-ils restent sur YouTube et tournent en rond dans les tutos, se gavant de secrets sans les pratiquer vraiment. C’est le cas 2, à mon sens, qui a fait exploser les offres de « tours facile » proposé par les marchands. Et c’est bien naturel : Des millions de clients, ça ne se refuse pas… Donc, on a une offre de tours dont le but n’est pas d’avoir un impact fort sur le public (ça, on peut l’avoir gratuitement avec une LD), mais d’avoir un impact fort sur ces simili magiciens qui veulent juste savoir comment ça marche. D’où les argumentaires du style « pas de fil, pas d’aimant, pas de trappe, pas de miroir… ». Dans beaucoup de cas, on pourrait aussi ajouter « pas d’émotion », car l’émotion du public n’est pas vendue avec, il faut que l’interprète la fabrique lui-même… Par contre, il y a l’émotion du magicien spécialiste en truc, qui veux à tout prix savoir comment ça marche : en fait, un comportement de spectateur, sauf que là, on lui propose d’acheter… Du coup, on peut parler, en un certain sens, de débinage, c’est pas faux : tout un marché s’est mis en place, pour donner toujours plus de gadgets à ces clients qui rêvent de faire de la magie, mais n’ont pas envie de réfléchir au moyen d’être magique eux même. On peut facilement voir dans quelle tranche on se situe, à un instant donné : Si on passe plus de temps à regarder les sites de nouveautés qu’à préparer numéros et spectacles, ben… Et moi aussi, je fais partie régulièrement de ces rats de catalogues… Et puis je me reprends, et j’essaie de réfléchir par moi-même. Il faut dire que ma pingrerie me pousse vers les productions maisons… Et voilà l’autre point : Le gratuit contre le payant ! Et bien oui, l’argent fait partie des filtres qui permettent de séparer les apprentis du public. Cela peut paraître injuste, mais la vie n’est pas juste, j’espère que vous ne pensiez pas qu’elle l’était. Ce n’est pas le seul filtre, mais il en fait partie… Et ce filtre a le mérite de fonctionner : Dans la très grande majorité, quand on propose à un curieux de lui révéler le secret contre une somme modique (50 ou 100 euros !), il rigole… et passe son chemin. Il y a naturellement des gens fortunés qui sont prêts à dépenser ce genre de « petite somme » pour satisfaire leur curiosité. Mais il n’y a pas tant de gens riche que ça, et globalement, le secret vendu reste secret…relativement. C’est cette relativité dont je parlais au début qui fait tout. Quand on fait un spectacle, il faut qu’une extrême majorité des spectateurs soient dans l’ignorance de ce que l’on présente. On aura toujours, dans un gros groupe de spectateurs, « l’amateur de magie qui sait », mais le monde n’est pas parfait, pas plus qu’il n’est juste… En ce sens, YouTube est extrêmement plus débineur que n’importe quel marchand, du simple fait de sa gratuité. Le débinage à toujours existé, et certains tours ne sont tout simplement plus magique, tellement la « solution » est connue : Essayez de faire un back and front… personne ne connaîtra le nom de la technique, ni la façon de la faire, je vous rassure… ils vous dirons donc que vous avez vachement bien fait le truc ou on cache une carte derrière la main… Ceux qui ne vous le diront pas sont très polis, ou alors vous avez utilisé cette technique d’une façon très détournée… C’est là le problème du débinage : Cela bousille l’émotion magique chez les spectateurs. Et cela bousille des secrets. Si le B&F a été débiné depuis longtemps, l’offre de débinage YouTube est devenu pléthorique, et les moteurs de recherche toujours plus efficace, l’accés à l’information est immédiat et universel, bref, YouTube et les sites de débinage font que les secrets sont facilement accessibles. ET ON NE PEUT PLUS RIEN Y FAIRE ! Non seulement le pli est pris, mais la communauté des débineures est tellement plus importante que celle des magiciens… Plutôt que de râler là-dessus, voyons les moyens de contre-attaque : Pour les débutants : Désolé, les copains, mais vous allez en baver. Comme vous faite soit des classiques très connus, soit des nouveautés qui sont débinées intensément… ben accrochez-vous. Pour les autres : Plusieurs solutions. -Rhabiller les tours et les techniques, détourner le visuel, rendre méconnaissable les trucs et techniques, pour que l’on ne les reconnaissent pas. C’est pas toujours simple, et dans certains cas, presque impossible. Une canne volante, qu’on l’habille en balai ou en saucisson, sera immédiatement identifiée par ceux connaissant le « lévistick », la version jongleur de la canne volante, ou le secret n’existe pas. -Rendre l’utilisation des trucs « indirecte » : c’est normalement comme ça qu’on devrait d’ailleurs gérer la majorité des trucages, mais bon… -Rendre le lien entre le truc et le numéro incompatible, en faisant une distanciation psychologique par le contexte. C’est parfois le cas de mentalistes, qui utilisent des trucs de magicien dans un contexte différent de celui de la prestidigitation. Il y a d’autres façon de brouiller les pistes, mais bon, on les connaît tous… Simplement, cela demande un peu d’expérience (c’est pour cela que les débutants sont pénalisés), et surtout beaucoup plus de travail… Etant aussi paresseux que pingre, ce surplus de travail est une des raison de mon antipathie envers les débineurs. A, si, une autre façon de ne pas être gêné par le débinage : Créez ! Et tuez l’autre type. Gilbus
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  42. Celui-la est intéressant car on part d'une image d'un livre pour arriver au portrait de l'auteur.
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  43. Du même artiste et visible aussi place des Vosges...
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