Outre le fait que l’ouvrage est toujours écrit avec la même minutie par Richard KAUFMAN, et que la jaquette de couverture est sans doute la plus belle qu’il m’ait été donné de voir pour un livre de magie, le contenu de cet ouvrage est absolument extraordinaire.
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Pour ceux d’entre vous (y en a-t-il ?) qui ne connaîtraient pas Paul GERTNER, permettez-moi de vous rappeler que celui-ci a gagné la première place à la FISM en close-up en 1985, le premier prix aux congrès SAM-IBM en 1973, le premier prix au congrès SAM en 1976, et surtout, c’est lui qui a gagné le premier prix au premier Desert Seminar Challenge en 1983, remportant ainsi la modique somme de $20,000, face à des gens comme Mike SKINNER, Daryl, ou John CARNEY, pour ne citer qu’eux…
TOUT ce qu’il a présenté lors de ces concours est expliqué dans ce livre exceptionnel: vous voyez, ça ne peut pas être mauvais !
Il est hors de question de critiquer quoi que ce soit dans ce livre. Paul est – en plus de tout ce que j’ai déjà mentionné précédemment – l’un des magiciens de Trade-Shows les plus prolifiques aux Etats-Unis, et vous vous doutez que tout ce qu’il décrit est de toute première classe.
Je peux seulement vous indiquer ça et là ce qui m’a le plus émerveillé dans ce livre.
A commencer par “A Familiar Ring” : il existe des centaines de versions des pièces qui voyagent des mains du magicien à celles du spectateur. Celle-ci est à mon avis tout simplement la plus commerciale du monde.
Non seulement la construction de la routine est exempte de toute faiblesse, mais en plus, Paul a su y incorporer la bague du spectateur, ce qui rend l’effet particulièrement commercial. Un vrai petit chef-d’oeuvre.
“UniCoin” est l’effet classique dans lequel une carte est choisie et remise en jeu. Une pièce est prise, et disparaît au bout des doigts pour réapparaître sur la carte choisie au milieu du jeu. Là encore, il existe beaucoup de méthodes, mais celle-ci est à l’origine de toutes.
Dans “Snapping the Halves“, le magicien produit huit pièces au bout de ses doigts en cassant littéralement à chaque fois une pièce en deux pour la dédoubler. Visuel !
“Paul’s Opener” est, comme son nom l’indique, le tour d’ouverture dePaul, et croyez-moi, c’est efficace, dans la mesure où ce genre de routine doit présenter le maximum d’impact dans le minimum de temps.
“Four Card Monte” est un excellent “bonneteau” dans lequel quatre Deux se transforment en quatre Rois.
“The Four Kings” est une super routine dans laquelle le magicien semble se tromper pour mieux triompher au final. Ce genre d’effet est toujours dévastateur sur les spectateurs.
“The Vanishing Card Stab” est la meilleure version que je connaisse du jeu qui disparaît.
“The Card in the Candy Box” est une excellente présentation d’un tour qu’affectionnait particulièrement Fred KAPS : une carte choisie et signée disparaît du jeu pour réapparaître pliée en quatre à l’intérieur d’une boite de bonbons qui se trouvait sur la table depuis le début du tour. Encore une fois, la présentation est excellente.
Ce qui nous amène à “The Headache Trick“, qui en est une version plus sophistiquée : le magicien commence par la présentation d’une boite d’aspirine, “car les spectateurs ont souvent mal à la tête en essayant d’imaginer comment le tour fonctionne”.
Après cette présentation humoristique (durant laquelle les spectateurs ont vu le contenu de la boite), la carte choisie disparaît et réapparaît à un endroit que vous aurez aisément identifié, surtout lorsque vous saurez que le magicien vide son étui de cartes qui contient à cet instant du tour… des dizaines d’aspirines.
“Unshuffled” est la routine ultra classique et ultra commerciale dans laquelle le jeu est mélangé en Faro un certain nombre de fois, pour reconstituer un mot sur ses tranches (“Non mélangé” d’un côté, et le nom de la carte choisie de l’autre. Mais ça peut être aussi le nom de la société pour laquelle vous travaillez, et cette idée est brillante).
“Photocopie” est une routine très commerciale dans laquelle la carte choisie apparaît dans une feuille qui contient la photocopie de la main du magicien.
“The Bill in Cigarette” est une excellente version de cet effet dans lequel un billet disparaît et est retrouvé dans une cigarette, et “The $100 Card in Wallet” est le tour final de Paul lorsqu’il fait une séance de close-up : la routine doit donc être TRES forte, et ça tombe bien puisque c’est justement le cas ici !
Ca m’ennuie beaucoup de vous en donner l’effet, car je voudrais que vous en lisiez la routine (au lieu d’essayer tout de suite d’en faire une variante à votre sauce, si vous voyez ce que je veux dire…), mais sachez que c’est certainement la meilleure routine de carte au portefeuille (et pas uniquement cela…) qui existe !…
Le livre se conclut sur “The Price Winning Act“, qui est LA routine qui a permis à Paul de remporter la FISM et surtout le Desert Seminar. Inutile de vous dire qu’il s’agit de dix minutes exceptionnelles durant lesquelles Paul présente un sablier (pour ne pas oublier qu’il s’agit d’une compétition, et que le temps est limité), et fait successivement les miracles suivants :
- une bague empruntée disparaît (dans des conditions “de laboratoire” !),
- un “Matrix” phénoménal est présenté, puis
- une routine fantastique de gobelets (dans laquelle les balles sont en acier, d’où problème de bruit…), et en final, croyez-le ou non,
- la bague est retrouvée AU MILIEU du sablier : le magicien est obligé de casser celui-ci pour rendre la bague au spectateur !!!
Ce final absolument sensationnel fait maintenant partie de la mythologie du close-up, et vous est expliqué ici pour la toute première fois, ce qui vaut de l’or…
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Merci à Michel FONTAINE pour la relecture.
Cet article a été précédemment publié dans la revue Le Magicien.
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