Éditeur : Edition de Fallois
Pages : 398 pages broché
Année : 1998
Langue : français
Prix : 18 €
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Fils d’une famille bourgeoise de Montpellier, Pierre BRAHMA a tôt souffert d’une surdité qui lui a valu, enfant, de multiples humiliations, tant par ses semblables que par les professeurs.
La lecture, par hasard, d’un traité de prestidigitation, découvert par hasard dans la vitrine d’un libraire, oriente sa vocation.
D’un naturel tenace et travailleur, Pierre BRAHMA poursuit tout de même ses études jusqu’à obtenir une licence de Droit.
La Magie, quant à elle n’est pas oubliée, puisqu’il travaille les deux dans le même temps. Le but secret étant la politique, Pierre tente l’entrée à l’ENA.
L’entrée lui en est interdite, malgré l’excellence de son dossier, pour cause de surdité. Dès lors, il se destine à la magie et à l’illusionnisme.
La rencontre avec un étrange personnage, Stéphane MAZO, l’oriente vers les cabarets.
De fil en aiguille, ou plutôt devrais-je dire, de boules de billards en bijoux, Pierre BRAHMA crée et développe un numéro de manipulation de bijoux.
Il est bientôt reconnu dans le métier et se met à exercer ses talents de par le monde (Suisse, Belgique, France, Japon, Brésil, Liban…).
C’est alors qu’il découvre un nouveau monde, le monde de la nuit, des cabarets, le monde de la prostitution, le monde de l’underground.
A travers ses nuits du monde, Pierre BRAHMA nous entraîne dans le tourbillon du monde du spectacle de cabaret : tantôt il nous présente sa vie passionnante, son numéro et ses retombées sur le public, tantôt il nous présente, laconique, la vie de saltimbanque et la difficulté de manger, les impressarii véreux.
Atteint de surdité complète, l’auteur nous explique enfin comment il a su composer avec ce handicap et poursuivre malgré tout son métier.
A dire vrai, ce qui frappe à la lecture du long récit de ces errances et de ces rencontres, c’est la détresse profonde qui semble être la marque de ces artistes à la marge.
Qu’ils soient flambants ou misérables, ils sont tous hantés par la peur de la solitude, du vieillissement ou du lendemain. D’où l’invraisemblable grossièreté, par exemple, des strip-teaseuses, qui n’a pas d’autre explication.
Ecrit dans un style parfait, La Malle des Indes nous montre les joies du métier d’illusionniste, mais il n’oublie pas de dépeindre le quotidien, les batailles à livrer, la remise en cause perpétuelle.
Que l’on soit rebuté à l’idée de devenir magicien professionnel, ou que cela suscite une vocation, de toutes les façons, La Malle des Indes ne laisse pas indifférents.
Enfin, certains y verront un brûlot, tandis que d’autres y verront un témoignage lucide du métier et du monde du spectacle ; à chacun de se faire son opinion.
En ce qui me concerne, j’ai trouvé le témoignage de Pierre BRAHMA très lucide et vrai.
Merci à Jean-Philippe LOUPI pour la relecture.
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