Coordonnées : Palais des Sports
Dates et Horaires : Mercredi 8/12 à 14h
Samedi 11/12 à 14h et 16 h
Dimanche 12/12 à 11h, 13h45 et 16h
Mercredi 15/12 à 10h, 13h45 et 15h45
Samedi 18/12 à 14h, 16h30 et18h30
Dimanche 19/12 à 10h, 14h et 16h30
Ca y est, nous voici arrivé au Palais des Sports.
Après avoir un peu tourné autour du Palais pour en trouver l’entrée, l’équipe “A Kind Of Magic” et Marc BERGER nous accueillent.
Une grande porte métallique s’ouvre, puis un couloir, une autre porte, quelques marches et au bout… l’immensité.
Tout à coup, l’œil ne fait plus sa mise au point sur un objet proche tels que les murs ou le sol. A travers la petite lucarne qui s’agrandit au fur et à mesure que l’on monte les marches, l’œil s’en va vers l’infini. On a l’impression d’être dehors dedans.
Tout au loin, on découvre des petits points jaunes alignés. Après une seconde d’accommodation, on se rend compte que ce sont les sièges des gradins d’en face. Encore quelques marches et quelques pas et nous voici dans l’Arène. Ce ne sont plus les yeux qui n’ont plus leurs repères quotidiens mais les oreilles. Le son est déformé par ce volume inhabituel. Nos pas ne résonnent pas. Ils ne font pas de bruit.
Ma réaction fut spontanée devant ce nouveau terrain de jeu : “Puuutain !“. (Je peux l’écrire car à Marseille, ce mot remplace les virgules comme dit Maître BOSSO.)
Le trac n’existe plus, il est remplacé par une douce notion d’inconscience et d’ingénuité. C’est la première fois que nous nous produisons devant un nombre aussi important de spectateurs. 4.800 personnes par représentation… Soit plus de 70.000 spectateurs en 10 jours…
Quand Marc BERGER m’avait contacté pour faire parti de son projet en tant que conteur/présentateur, j’ai immédiatement dit oui. Puis quand il m’a parlé du spectacle, de son envergure, de la vingtaine d’intervenants, du cheval, de la qunizaine de grandes illusions, du final digne du congrès AFAP d’Aix les Bains, etc… j’ai souri.
Il n’avait visiblement pas les pieds sur terre. Il m’avait parlé de Princesse, de chevalier, de sorciers, de laser multicolore, de parchemin, de rideau de carboglace, de déesses papillon, de canon à images, d’effets spéciaux, de Père Noël… Mais, après 2 mois de répétitions, une énième version de bande son, une révision constante du scénario et la vision de cette salle si souvent imaginée, je ne souris plus du tout. J’applaudis.
Nous sommes tous là, prêts pour le premier filage sur la “vraie scène” avec les vraies lumières et les vraies sensations. Tout est bien là, comme il nous l’avait décrit, même les grosses galères de dernières minutes.
Chacun commence à s’afférer sur son matériel, comme pour dissimuler son trac. J’essaye mon micro casque. Le personnage du conteur, tel que nous l’avions répété, parle avec une voix grave et rapide. Mais quand je dis une phrase rapidement, avec le volume de la salle, c’est le mot précédent que j’entends et non celui que je prononce. Les retours sont trop loin au-dessus de la scène. Sensation inconnue qui me demandera un long moment pour m’y habituer.
Les illusions se montent, une litière est construite pour Jeff le petit cheval, les oiseaux sont rassemblés dans une grande volière. Rapidement, le plateau que nous avions cru gigantesque devient trop petit.
Quelques heures de sommeil et beaucoup de problèmes plus loin, nous voici à 15 minutes de la première. La salle vibre. Elle est remplie à craquer. Quatre mille huit cent spectateurs, dont la majorité d’enfants, cela fait du bruit. Tout le monde est prêt. Les costumes repassés, les visages maquillés, les illusions vérifiées pour la quinzième fois.
En coulisses, un cercle est formé avec tous les intervenants. Chacun se donne la main et se prépare à hurler ensemble un “merde” libérateur et rassurant. Les danseuses, les magiciens, les comédiens, les techniciens sont tous unis, dans un même but : donner le meilleur d’eux même.
Un grand cri collectif sort des loges. La tension accumulée s’évacue vocalement en resserrant les liens de toute l’équipe.
Les minutes tombent, une par une. Sur le plateau, l’attente est longue. Le signal est donné. La lumière descend, les micros s’ouvrent et la foule réagit. Le rideau s’ouvre.
Nous avons fait une première sans erreur. Ni sur-jouée, ni trop rapide. Chacun était complètement dans son rôle. Le final s’est fait devant un parterre d’environ 500 personnes debouts, amassées au bord de la scène. L’apparition du Père Noël fut un vrai triomphe. Les rideaux se sont refermés sur des rappels.
Putain de première.
Certains comédiens/magiciens se sont isolés, d’autres se sont endormis, mais nous avions tous subis une épreuve nerveusement violente. La fin de cette première était une grande étape.
Les 13 autres représentations se sont déroulées dans le même esprit. La foule réagissant différemment suivant le profil des spectateurs. Cela allait de “sage triomphe” jusqu’à “dangereux débordement”. Le service d’ordre était heureusement là pour veiller à ce que la scène ne soit pas envahit. Je n’avais jamais connu cela.
La dernière fut mémorable. La tradition des gags a largement été respectée. Même l’innocent technicien des effets spéciaux a eu droit à une grosse surprise. Nous avions tourné les buses des grosses machines à fumée vers lui…
Ce spectacle tournera dans une autre ville de France l’année prochaine en décembre, au même titre que les cirques de l’Est, les mégagromix et autres spectacles familiaux de décembre.
Oui, nous pouvons vous le dire, la Magie en France se porte bien.
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