|
Depuis 20 ans maintenant les amis du “Long Beach Mystics”, des années 60, ont créé et perpétué la Conference on Magic History d’un style très spécial, consacré à l’histoire de la magie (principalement à travers l’histoire de la vie des magiciens du passé) et à la reconstitution des tours les plus brillants de nos prédécesseurs.
Conference on Magic History
Ce groupe se compose de John CARNEY, Jim STEINMEYER, John GAUGHAN, et de Mike CAVENEY, toujours dans la région de Los Angeles. Stan ALLEN préside maintenant aux destinées du Magazine Magic depuis Las Vegas, et James HAMILTON, leur aîné de quelques années, est établi à San Francisco.
Ce congrès se tient un an sur deux, en alternance avec le Congrès de la Région de Boston (le NEMCA -New England Magic Collectors Association). Je crois que cette édition 2007, qui vient de se terminer (8 au 10 novembre) mérite une mention très spéciale.
Le programme comporte toujours une alternance d’exposés historiques (cette année entre autres sur la fabrication de cartes truquées, les calculateurs prodiges, les catalogues de fabricants de matériel magique, Peter REVEEN a raconté les principales étapes de sa carrière d’hypnotiseur, etc.)
Chaque session comporte une ou plusieurs reconstitutions de tours anciens, toujours fort bien présentés et réalisés. Nous avons ainsi pu assister, présentée par Mike CAVENEY, à la reconstitution de la main Spirite de CARTER. Après avoir répondu par des coups sur la plaque de verre qui la supporte, la main se retourne pour demander un pourboire !
Mike CAVENEY a présenté également le “The Million of Dollars Mystery”, que nous avions vu dans une édition précédente du congrès. Ce très joli truc, du répertoire de Carter, consiste en l’apparition de divers objets (liquide, balles, un poulet vivant et finalement une partenaire) d’un cube de verre, serti dans un montant de cuivre, isolé au milieu de la scène.
Ce tour très brillant faisait partie, dans une version modernisée, du spectacle de SIEGFRIED et ROY, et plus récemment de celui de Rick THOMAS.
Jim STEINMEYER a reconstitué “Find the Lady”. Trois cartes géantes (d’environ deux mètres de haut) sont suspendues à une barre qui traverse la scène de part en part.
Elles sont isolées du plancher par un tabouret. Une partenaire, costumée en dame de cœur, prend place sur un tabouret, et est dissimulée par une carte. L’instant d’après elle a disparu, pour se retrouver derrière une autre carte. L’effet est répété trois fois, avec quelques variantes.
Jim STEINMEYER explique le truc, que la plupart des magiciens n’avaient pas compris.
La houlette du Dr HOOKER est sans aucun doute la vedette de cette rencontre. Les spectateurs sont conviés par groupe de 50 dans une petite salle aménagée en théâtre avec une petite scène.
Un guéridon, côté jardin supporte une houlette classique, cadre de cuivre muni de plaques de verre devant et derrière. Un autre, de l’autre côté de la scène, supporte une tête d’ours en peluche, de la taille d’une tête humaine. En fond de scène une table où sont posées les deux cloches de verre, qui seront utilisées en finale.
John GAUGHAN présente le tour. Il demande d’abord qu’un jeu de cartes soit mélangé par un spectateur. Des personnes du public indiquent un petit nombre (entre 5 et 10) Le nombre de cartes correspondant sort du jeu. Une carte est ensuite choisie, signée et remise dans le jeu. Elle en sort à son tour.
Bon, jusque là ça va … Mais John GAUGHAN demande que des cartes soient ensuite simplement nommées par des spectateurs. Elles sortent du jeu à leur tour ! C’est enfin un, puis un second jeu qui sont empruntés dans le public, les cartes demandées apparaissent de la même façon.
Le jeu était placé dans la houlette sur le guéridon pour tout cela. La houlette est maintenant suspendue à deux rubans et se balance au milieu de la scène. Les cartes continuent à sortir de la même façon.
Pendant toutes ces productions John GAUGHAN s’est tourné vers la tête du Nounours, avec lequel il a discuté. Celui-ci n’a pas manqué de répondre en tournant la tête de droite à gauche, ou en l’inclinant, et en faisant rouler ses yeux lumineux.
Finalement la houlette d’un côté et la tête de l’ours de l’autre sont recouvertes chacune d’une cloche de verre. Et l’une et l’autre s’élèvent, sans aucun support visible, dans cette cloche. Tous les magiciens sans exception tirent la langue, et se grattent le front.
D’autant que ce tour date des années 1910, époque à laquelle l’informatique ou les télécommandes n’étaient pas connues. Comme je le dis quelques fois après la présentation des anneaux chinois “C’est impossible, c’est pour cela que nous le faisons” !
Merci à Philippe COMTE pour la mise en page.
>>> N’hésitez pas à réagir à cet article sur le forum !
Abonne-toi !
Chaque semaine, je partage tous les bons plans et actualités sur l'univers de la magie et du mentalisme.Rejoins les 16 761 magiciens déjà abonnés.