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4ème jour : dimanche à la plage d’Essaouira !
Nous avons quitté le Festival International de la Magie de Marrakech tôt ce matin pour le port d’Essaouira où se déroule en été le célèbre Festival de Musique Gnaoua.
Hier soir : RIEN. Ou plus exactement un gala international pour lequel nos badges de “presse” n’étaient pas valables. A 300 dirahms (30 euros) la soirée, pour voir des seconds couteaux de la magie (excepté Bertran Lotth et un ou deux magiciens), nous avons préféré retourner sur la Place Jema El Fna applaudir des artistes de rue (jongleurs, conteurs, clowns et magiciens) mille fois plus talentueux que bon nombre de magiciens du gala (dont l’organisateur lui même qui se prend pour un grand magicien).
Parmi les artistes pas venus, on compte Alpha qui avait peur pour ses oiseaux (grippe aviaire, douane) et d’être payé au lance-pierres comme la plupart des magiciens marocains de l’an dernier (certains n’ont jamais été payés, paraît-il).
Kamyleon n’est pas venu non plus pour des problèmes de douane que l’organisation a été incapable de résoudre.
Bertran Lotth a pu passer en douane une bonne partie de son matériel… ouf ! Les spectateurs auront au moins eu un numéro qui tient la route sur une soirée de gala qui commencera très en retard.
Du gala, nous n’aurons donc pu applaudir que la grosse voiture de l’organisateur, garée devant le Palais des Congrès pour lui éviter de trop marcher.
Le festival de Marrakech est un des rares festival où l’on ne voit jamais l’organisateur car, en général, l’organisateur est omniprésent.
Son plus gros travail où il est devenu un maître : convaincre les sponsors locaux de bien arroser le festival.
Hier après-midi, nous avons quand même pu revoir le panachage de magiciens français et marocains sur le podium venté de la Place Jema El Fna (Anaël, 2 Agents très spéciaux, Milou, et les clowns Gepetto et Violette qui font surtout rire eux-mêmes).
Des artistes mal payés ou pas payés du tout malgré les millions de dirahms versés par les sponsors.
Didier (l’agent D des 2 Agents très spéciaux) a pu annoncer la création de son école de magie à Marrakech.
Rapide bilan du festival
Un spectacle pas mal du tout au Théâtre Royal, joué cinq fois par jour, une animation spectacle place Jema El Fna et devant le jardin du Harti en fin d’après midi avec des artistes français et marocains globalement talentueux, et un gala mystérieux dont nous ne saurons rien puisque une partie de la presse a dû rester à la porte d’entrée malgré un badge “presse” (donc pas de photos non plus).
Le plus intéressant, dans ce type de festival, est de faire connaître cet art au grand public marocain, populaire (dans le bon sens du terme, exclu forcément de la soirée de gala à 30 euros), qui adore la magie et y croit.
Des milliers de marocain(e)s s’amassaient au pied de la scène en plein air, deux heures durant, parfois la bouche ouverte, et applaudissaient et riaient devant les effets magiques et comiques.
Il aurait été judicieux de présenter plutôt des grandes illusions, plus visuelles, plutôt que des effets de cordes ou de balles mousses comme on a vu.
On reviendra l’année prochaine ? Sans doute pas.
Ou alors sans badge presse puisqu’il ne sert à rien.
Le meilleur souvenir restera – et on reviendra que pour ça – la soirée avec le vieux magicien Bouchaïb, véritable légende vivante de la magie traditionnelle marocaine.
Si vous passez par Marrakech, vous le trouverez sur la place Jema El Fna, redevenu charmeur de serpents (il a été magicien, juste pour une soirée juste pour nous).
Evidemment il n’était pas engagé au festival même si son talent est immense.
Didier PUECH et Bouchaïb
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