L’envie de vous faire part de mon expérience d’apprentissage d’un chapelet m’est venue lorsque j’ai compris l’intérêt immense qu’apporte un tel montage.
J’espère que ça permettra à certains de franchir le pas.
Au moment où j’écris ces quelques lignes cela fait 14 jours que j’ai commencé cet apprentissage. Aujourd’hui, je suis capable de trouver n’importe qu’elle carte selon une position donnée ou la position de n’importe qu’elle carte énoncée.
Je me suis lancé dans ce défi après avoir lu les retours très positif sur le livre VBO de Simon Aronson sur la partie forum. Je me le suis donc fait offrir, ce qui a motivé mon désir d’apprendre un chapelet.
1- Présentation (simples amateurs soyez rassurés, je suis des vôtres)
Je vous propose donc de partager les réflexions, astuces et choix qui m’ont permis d’ajouter le jeu en chapelet à mon arsenal magique.
Pour rassurer les moins téméraires d’entre vous, je vous fais une rapide présentation de qui je suis.
J’ai 28 ans et depuis tout petit j’aime la magie, mais cela fait un peu moins de trois ans que j’ai décidé d’apprendre consciencieusement cet art.
Je ne suis donc pas professionnel.
Je fais principalement de la magie pour mes proches et, à quelques trop rares exceptions, à mon entourage plus éloigné.
Le but de ma démarche est avant tout de me sentir suffisamment à l’aise pour élargir mon public. D’ailleurs j’ai déjà travaillé sur une petite représentation…
Mais ce n’est pas le sujet ici.
2- Le choix du chapelet
Lorsque j’ai reçu mon bouquin (VBO Aronson donc) je m’inquiétais du temps consacré à l’apprentissage du chapelet.
J’ai tout de suite lu l’introduction de la partie “Tours utilisant un chapelet mémorisé”. Aronson annonce qu’il faut prévoir un mois pour connaître parfaitement son chapelet. Ouhh, ça ne va pas être marrant…
Je me suis précipité sur VM, afin de recevoir des conseils de mes prédécesseurs pour déterminer le choix du chapelet.
Pour moi, il y avait deux options : Mnemonica de Juan TAMARIZ ou le chapelet Aronson (du nom de son auteur).
Après discussion, avec les membres, j’ai pris connaissance de l’existence du chapelet ISIS de Isidore BUC, qui d’ailleurs, s’est montré très sympathique (Isidore, pas le chapelet !). Tous ces chapelets ont leurs avantages, je vous conseille de vous rendre sur la page de la discussion pour en découvrir les tenants et aboutissants.
Personnellement, je me suis penché sur celui de Juan TAMARIZ. Mnemonica étant un bouquin que je compte acquérir, je pourrais ainsi avoir accès aux routines dédiées à ce chapelet.
3- L’apprentissage
Je n’ai mis que 10 jours pour me sentir à l’aise avec ce chapelet. Je ne m’attendais pas à ça !
C’est une très bonne surprise car inattendu.
Avant de commencer à apprendre, je n’ai pas cherché à connaître les tours qui me seraient ouverts, je n’ai pas voulu lire les routines du livre tant que je ne l’avais pas appris !
C’est très personnel, mais je ne voulais pas avoir accès à des tours que je ne pourrais pas travailler directement. Mine de rien, c’est ce qui m’a encore plus motivé à apprendre rapidement.
J’ai déjà appris une table de rappel il y a quelques temps. J’avais donc une idée du travail que cela représente.
Ce qui me rassurait c’est qu’il n’y a « que » 52 cartes dans un jeu, ce n’est pas « le bout du monde »…
Pour démarrer mon apprentissage, j’ai commencé par trier bêtement un jeu dans le chapelet que je voulais apprendre.
Ce jeu est désormais dédié au chapelet. La deuxième chose a été d’enregistrer mon chapelet avec l’application “Mentable” sur androïde (gratuite).
Ma stratégie était de commencer par apprendre les 10 premières cartes puis enchaîner les séries d’entraînement sur l’application.
L’application permet de générer une série de 10 questions : soit une carte et il faut retrouver le rang, soit un rang et il faut retrouver la carte correspondante.
Lorsque j’en avais marre de l’application, je prenais mon jeu trié et j’essayais de réciter l’ordre dans lesquels les cartes étaient rangées. Puis couper le jeu au hasard pour déterminer le rang de la carte de coupe.
Après une petite heure, les 10 premières cartes étaient bien mémorisées.
J’ai donc appris les 10 cartes suivantes en continuant de faire des séries sur l’application “Mentable”.
Pour les mémoriser, j’ai cherché des logiques mnémotechniques, (par exemple la 6ème carte est le 6 de ♦, la 9ème le 9 de ♠, ou encore le 5 de ♠ suit le 6 ♠ qui est entouré du 8 de ♥ et du 9 de ♥, facile non ? Déjà 6 cartes retenues).
Mon objectif a donc été de d’abord connaître l’ordre des cartes puis d’y associer le rang correspondant.
Sur 20 cartes, si on en connais l’ordre et si on sait seulement le rang de 4 cartes, il est facile de retrouver le rang de n’importe quelle autre carte à partir des rangs connus.
Une fois que vous aurez retenu l’ordre des cartes, le rang correspondant viendra de lui même.
D’autant plus que vous retiendrez pas mal de cartes grâce au rang qu’elles occupent ! (par exemple du 6 de ♦ en 6ème position !).
Deux jours après, je connaissais les 30 premières cartes. Toujours de la même manière (la 25 ème c’est le 5 de ♦ qui est suivie de son roi, vous retenez l’ordre et le rang à la fois).
J’ai fais l’erreur de vouloir aller trop vite pour la suite. Je me suis dis que 20 cartes ça s’apprend vite et j’ai essayé de retenir les dernières d’une traite. Le lendemain je n’avais rien enregistré. J’ai donc abandonné l’idée et j’ai ajouté dix cartes de plus seulement deux jours plus tard.
Je suis parti un week-end et pendant 2 jours je n’ai absolument pas travaillé mon chapelet. Je pensais avoir tout oublié, mais en fait, cela à été bénéfique puisque je me suis senti beaucoup plus à l’aise pour me les remémorer à mon retour. Je pense que cette pause m’a permis de “digérer” les informations et de ne plus utiliser ma mémoire à court terme mais la mnémotechnie.
Les 10 dernières cartes ont été plus faciles puisque je connaissais bien le reste du paquet et n’avais plus d’effort à faire pour les retenir, ma mémoire était entièrement disponible pour de nouvelles cartes.
En dehors de ces temps d’apprentissage, j’ai profité de tous les moments de la vie quotidienne pour m’entraîner.
Ainsi, les panneaux de limite de vitesse, les plaques d’immatriculation, l’heure et les numéros de téléphone… ont été pour moi des occasions de travailler mon chapelet. Je prends encore régulièrement le temps de me le réciter lorsque je peux (ça prend 1 minute).
J’ai donc appris mon chapelet en 10 jours à raison de 1 heure à 2 heures de travail quotidien.
Maintenant, j’ai commencé à travailler des routines de cartes et je peux vous assurer que ça vaut le coup. Cela permet de connaître les cartes sans en voir les faces, de prendre des cartes clés, de positionner une carte à un rang précis…
Additionné à un faux mélange, le chapelet est une arme redoutable.
J’espère que ces quelques lignes vous auront été utiles, vous auront donné des idées, vous auront rassuré et que vous aussi vous vous lancerez ce défi.
Bon courage à tous !
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