VI – Le pouvoir de l’imagination
“Toute idée conçue dans l’âme est un ordre auquel obéit l’organisme : ainsi, la représentation de l’esprit produit dans le corps ou une vive chaleur ou le froid : elle peut engendrer ou guérir la maladie.”
Thomas d’Aquin (*)
(*) Saint Thomas d’Aquin, 1225-1274. Sa pensée théologique repose sur deux axes fondamentaux : “Une confiance active en la raison, Une référence permanente à la nature.”
Sa vision optimiste réconcilie foi et raison en mettant les ressources de la raison au service de l’intelligence de la foi, au point de constituer la théologie en science véritable – celle des choses divines construites à l’aide de raisonnements et de démonstrations conformes aux principes aristotéliciens.
Voici une de ses nombreuses citations :
“Si nous résolvons les problèmes de la foi par seule voie d’autorité, nous posséderons certes la vérité mais dans une tête vide !”
C’est Edmund Jacobson qui, en 1942, a mesuré pour la première fois la contraction musculaire impliquée dans la course à pied chez un athlète en relaxation totale mais qui s’imaginait en train de courir.
Il a pu nettement s’apercevoir que le travail musculaire créé par l’esprit s’apparentait à celui créé par un véritable effort physique. De là est née la théorie que le système nerveux sympathique ne fait aucune différence entre une situation vécue mentalement et une situation vécue dans la réalité.
Cette théorie a engendré plusieurs techniques qu’utilise au jour d’aujourd’hui la médecine sportive.
Celles-ci apprennent à l’athlète le travail de la préparation mentale, de la visualisation d’épreuves et de l’anticipation des performances.
Le multiple champion du monde de karaté (*) et acteur américain bien connu Chuck Norris a, très tôt dans sa carrière sportive, utilisé ces techniques. Voici ce qu’il décrit dans son livre (voir bibliographie) :
“Il y a trois facettes pour devenir un gagnant : le mental, le psychologique et le physique. Il y a un vieil adage auquel j’ai toujours cru : “Celui qui se prépare à perdre, perd.” Un gagnant pense à gagner, un perdant à perdre. Un gagnant se dit à lui même : “Quand je gagne…”, alors que le perdant se dit à lui-même : “Si je gagne…” Le gagnant doit avoir une attitude positive. il doit se visualiser en train de marquer des points et de voir l’arbitre lever sa main pour lui donner la victoire. Ces images positives créent alors le pouvoir et les données lui permettant de gagner. Mais les images positives ne serviront à rien si vous ne vous êtes pas préparé mentalement, psychologiquement et physiquement. Je crois que si vous considérez la possibilité de perdre, vous perdrez, car votre subconscient acceptera ce fait.”
(*) Chuck Norris a remporté à 6 reprises le championnat du monde de karaté.
Michel Ricquier, musicien et spécialiste du trac (voir bibliographie), dit que l’idée que l’on se fait des difficultés est plus importante que les difficultés elles-mêmes.
Il ajoute que si nous pensons être incapable de réaliser une action, quelle qu’elle soit, notre système nerveux va envoyer des messages spécifiques qui vont limiter ou supprimer notre capacité à atteindre ce résultat.
Au bout de la route l’intention avec laquelle nous allons exécuter une action est plus importante que l’action elle-même.
L’exemple de l’enfant qui se tient en équilibre sur une chaise et que sa maman gronde en disant : “Attention tu vas tomber !” introduit dans l’esprit de ce dernier l’image de la chute et par conséquent, les probabilités xxx qu’il tombe sont grandes.
Par contre si la maman avait dit : “Ne bouge plus et garde ton équilibre !”, cela aurait évité d’induire dans son esprit l’image mentale de sa chute et il y a de fortes chances pour qu’elle soit arrivée à temps pour le prendre dans ses bras.
Dans le même ordre d’idée, un des principes de base du jeu de l’acteur est que si la préparation mentale du rôle (tout le travail imaginaire adapté à la réalité du rôle) a été un succès, seulement alors son expression physique suivra naturellement. Dans le cas contraire, les spectateurs assisteront à une mauvaise interprétation.
Interprétation de l’acteur dénuée de jeu. La plupart des grands professeurs d’art dramatique vous diront que le travail intuitif n’existe pas, seul compte le travail de préparation mentale du rôle qui s’enchaîne ensuite avec de nombreuses répétitions (essais, improvisations qui mèneront l’acteur ou le comédien petit à petit vers la réalité du personnage).
Notre inconscient ne fait donc aucune différence entre une scène que nous imaginons et une scène que nous vivons réellement.
En sachant cela, il nous sera facile de nous reprogrammer (de nous désancrer pour utiliser un terme de PNL) afin de nous imprégner d’images positives et relaxantes. Nous allons en quelque sorte pouvoir utiliser cette fonction de l’esprit pour notre plus grand bien.
Comment ? En créant différentes visualisations et différents ancrages qui nous permettront de revivre dans notre présent une situation très agréable appartenant à notre passé (vous me suivez ? Oui, je sais, ça à l’air compliqué à la première lecture mais vous verrez qu’il n’y a rien de plus simple).
La base des techniques que vous allez découvrir dans quelques instants est empruntée à la Programmation Neurolinguistique (PNL).
C’est une technique qui a fait le tour du monde et a aidé des millions de personnes. Elle est reconnue par les professionnels de la thérapie, de la communication, de l’éducation et de la psychologie. (voir bibliographie)
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