IV – Les traumatismes & Les mauvais remèdes
Les traumatismes
Le trac peut être tellement traumatisant que des symptômes physiques peuvent apparaître. L’exemple de la comédienne Helen Hayes est typique. Avant chaque “première”, elle devenait sourde.
Voici ce qu’elle-même disait de cette maladie psychologique : « Je ne pouvais rien entendre d’autre que ce qui était dit sur scène. »
Il semblerait que sa surdité sélective représentait pour elle une manière de se concentrer exclusivement sur ses partenaires de scène et non pas sur le public. Elle trouva au moins un aspect positif à son angoisse – ce qui n’est pas le cas pour tout le monde.
Une des choses les plus terribles du trac, c’est qu’il semble que celui-ci ne disparaisse jamais, même après des centaines de représentations. L’exemple du chanteur Jacques Brel est révélateur. A chaque fois qu’il devait se produire sur une scène, une crise d’angoisse tellement forte se saisissait de lui qu’il devait courir à la toilette pour vomir.
Notre ami Otto Wessely a le même problème mais c’est d’un autre coté qu’il s’exprime – si vous voyez ce que je veux dire ? !
J’ai également en mémoire le souvenir d’une amie comédienne qui, à chaque “première”, faisait une crise d’urticaire tellement forte que des rougeurs et des démangeaisons lui rendaient la vie impossible; ou encore celui d’une autre amie chanteuse qui, avant chaque concert d’importance, avait subitement une extinction de voix.
Les exemples sont innombrables, ils vont de l’apparition cutanée, aux problèmes de voix jusqu’au trou de mémoire. Le paradoxe dans tout ça c’est que c’est notre inconscient qui crée ses effets pour nous soulager ou nous éviter de vivre quelque chose de négatif.
Cela mérite quelques explications supplémentaires : imaginons un cartomane qui doit dans une de ses routines dominer une technique difficile. Admettons qu’il ait travaillé comme un fou pour la maîtriser – ce qu’il arrive à faire dans son environnement habituel avec plus ou moins de succès.
Ce travail a donc été l’objet d’un effort important qui lui a pris énormément de temps. Son inconscient a, bien sûr, mémorisé ce travail comme quelque chose d’ardu, de difficile, engendrant même une certaine dose de peine physique et morale.
Le jour de sa première démonstration publique, lorsque son inconscient va voir s’approcher cette difficulté technique, il va vouloir la faire disparaître afin de ne plus en souffrir, et c’est ainsi que le trou de mémoire apparaît brusquement.
Fascinant, non ? !
Les mauvais remèdes
Comme vous avez pu vous en apercevoir lors des exemples précédents, certains artistes essaient d’oublier leurs peurs par la consommation d’alcool et parfois de drogue. Quelques fois ces remèdes aident à cacher momentanément leurs angoisses mais, non content de les faire disparaître, ils font par la même occasion disparaître leur talent.
Avouez que cet effet secondaire n’est pas des plus salutaires pour leur longévité artistique – sans oublier que la drogue et l’alcool rendent le corps dépendant. Le cercle infernal les invite donc à sombrer un peu plus profondément dans ces deux substances et à, un moment donné, il est trop tard pour qu’ils s’arrêtent sans séquelles.
Ce qui engendre par la même occasion un manque de confiance de la part de leurs proches et une réaction implacable de la part des producteurs et des agents qui n’osent plus signer avec eux par crainte qu’ils ne soient plus apte à remplir leur contrat.
Je ne vais vous donner aucun nom mais je suis sûr que vous en connaissez probablement autant que moi dans le domaine de la chanson, du cinéma, de la comédie et bien sûr de la magie.
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