(du gr. Pseudês, menteur, et onoma, nom)
Nombre de magiciens revendiquent la trouvaille d’un tour, mais peu celle d’un pseudonyme… selon une veille habitude française qui voudrait que chacun, peu ou prou, soit en mesure, avec un poil de bon sens de créer des mots, mais pas des effets.
Le pseudonyme est un instrument de repérage de communication entre vous et le client. D’où la nécessité de créer et d’entretenir une bonne « image de marque », c’est-à-dire une bonne représentation de votre prestation et de vous-même dans l’esprit des clients. Le nom d’un magicien bien connu se vend plus facilement qu’un autre, car, à côté de lui les autres illusionnistes sont psychologiquement dépréciés.
Les pseudonymes sont aussi divers que variés, une vague des années 70 les a américanisés. D’après Jean PEYROFER, professeur de communication, ils doivent être euphoniques, non contraire aux bonnes moeurs, mémorisables, évocateurs, exportables (chez nos amis britanniques le mot ‘évasion’ signifie ‘fraude fiscale’, c’est peu dire…) et pourquoi pas déclinable.
Certains naissent de souvenirs d’enfance, d’autres de simples délires, d’autres encore sont directement imposés par l’entourage amical (exemple : Pimpon, car il travaille comme Marin-Pompier).
Le nom de scène de l’artiste magicien a souvent une détermination fantaisiste, créée de toutes pièces, mais il peut également résulter d’une création de mots, d’une anagramme.
Certains artistes en possèdent plusieurs, Fred KAPS remporta le Grand Prix FISM en 1950 à Barcelone en se faisant appeler Mystica, pour certains c’est nécessaire suivant le thème du numéro. Dans les années 45 l’illusionniste Jean BLANC, plus connu sous le nom de BACCARA utilisa celui de Tchao-Chan pour son numéro chinois. D’autres utilisent différents pseudonymes suivant qu’ils s’adressent à un parterre d’adultes ou bien d’enfants.
Le magicien d’origine grenobloise Marc BERGER utilise pour désigner son excellente équipe professionnelle, le pseudonyme A Kind of Magic ‘ une sorte de magie‘. Cette compagnie peut varier de 5 à 20 artistes, voir plus.
Article paru dans la revue de la prestidigitation AFAP sous le nom « un coup de pouce ? »
N° 509 Janvier – Février 1999 – 31p.
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