Rien de plus déprimant, lorsqu’on pratique la magie de scène, d’avoir monté un magnifique numéro et d’être trahi par la technique !
Pourtant, bien souvent, la faute incombe en grande partie au magicien. En effet, rares sont les spectacles où le temps consacré aux répétitions, calages son et lumière, est suffisant et dans l’urgence, on doit se contenter d’un à peu près car il faut partager le temps de présence des techniciens avec les autres artistes.
Alors, ce temps, aussi court soit-il doit être utilisé à 100 %. Or, trop souvent, les magiciens peu rompus à la scène ne savent pas très bien ce qu’ils veulent ou laissent aux techniciens un torchon peu précis ou peu explicite.
Voici quelques idées pour optimiser ce temps de travail.
Lorsque je suis engagé pour un numéro de scène, je me déplace avec un classeur qui contient de nombreux éléments qui aideront les techniciens.
Tout d’abord, le classeur n’est pas très épais et comporte sur la couverture ma photo, mon nom et mes coordonnées (pour qu’on puisse me le rendre au cas où). La photo est nécessaire car les techniciens ne connaissent pas forcément mon nom. M’ayant vu répéter, ils peuvent au moins me reconnaître.
Ce classeur à anneaux contient, dans l’ordre et dans des pochettes plastiques, tous les éléments nécessaires pour accompagner le numéro.
1- Une petite note de présentation avec quelques éléments à destination du présentateur afin qu’il ne raconte pas n’importe quoi (ça ne l’en empêchera pas mais, bon.)
2- Deux exemplaires du CD avec seulement la bande son du numéro (ainsi, peu de risque d’envoyer la mauvaise piste, il n’y en a qu’une ! ou de laisser filer vers une autres musique en fin de numéro). Sur chaque CD et pochette, le nom du numéro, mon nom et mon adresse (il peut arriver d’oublier le CD en régie et avec une peu de chance on nous le renvoie). Cependant, un CD vierge ne coûte pas si cher à regraver. Par contre, j’ai aussi une version mini-disque dans la malle du numéro.
3- Quatre exemplaires de la fiche technique, sous pochettes plastiques agrafées entre elles (pas de reliure afin de pouvoir les ranger dans le classeur). Un exemplaire pour la régie lumière, un pour la régie son, un pour la régie plateau et un pour le cas où.
Sur la couverture de chaque série, on retrouve toujours mes coordonnées.
Puis un plan d’implantation du matériel sur le plateau avec les distances entre chaque élément, la liste des éclairages souhaités, les données techniques pour la bande son (au plus simple : les fade in et fade out sont enregistrés tels que je les veux et le technicien n’a qu’à lancer plein pot et attendre la fin) et les exigences de régie plateau.
Puis, le descriptif du numéro, séquence par séquence, sous forme de vignettes illustrées avec les besoins lumière et le timing précis. Attention, pas de recto-verso, au risque que le technicien loupe toute une page et décale d’autant les lumières.
C’est un peu de travail, surtout lorsqu’on fait évoluer le numéro, mais c’est tellement plus réconfortant ! Et les techniciens sont souvent impressionnés par la précision des informations et ils me soignent tout particulièrement.
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