Week-End Magik – réponse à Mathieu (amateurs/pro)

Mathieu quand tu dis (lire la lettre) que les magiciens pros ont plus de temps que les amateurs tu te mets le doigt dans l’œil: c’est exactement l’inverse.

Les pros n’ont plus le temps de s’entraîner sur de nouvelles techniques, ou sur des tours compliqués qui demandent plus d’une heure d’entraînement.

Tu peux poser la question à n’importe qui et tu t’apercevras que les pros en règle générale cherchent des tours quasi automatiques, plus de techniques compliquées mais des trucs commerciaux « qui en jettent ».

Pas besoin d’aller trop loin pour te donner des exemples :

Sylvain MIROUF, si tu le regardes toutes les semaines comme moi, tu as remarqué sans doute que cette année il ne s’est pas foulé, ses petites mimines n’ont pas eu trop de crampes.

D’ailleurs dans les dernières semaines il n’a fait que de la scène : c’est automatique. Le plus dur étant la mise en scène, c’est sur ce point qu’il passé du temps. Il n’est pas à blâmer, c’est très bien, il cherche juste à répondre à la demande.

David STONE : qui soit dit en passant est très très cool et un magicien comme j’aimerais en voir plus souvent, est devenu pro depuis 2 ans, il y a un peu plus d’un mois quand je l’ai vu en conférence il était un peu rouillé niveau pièces, ça peu surprendre mais c’est lui qui me l’a confié.

Son numéro de scène : il ne l’aime pas, il fait avec parce que c’est de la magie qui plaît. À présent il vit de sa magie, s’il fait de la magie qu’il aime et que ce n’est pas celle qui plaît aux gens, ça va pas marcher longtemps pour lui.

Il faut donc revoir votre point de vue sur les pros, ce ne sont pas eux qui feront avancer la magie, c’est à nous amateurs de notre état de trouver de nouvelles techniques et de nouveaux tours plus directs les un que les autres.

Les pros ne sont que notre vitrine, ils mettent en valeur notre travail (et aussi le leurs parce qu’il y en a encore qui trouvent beaucoup de choses : faut pas pousser non plus, exemple : Gaëtan BLOOM, Dominique DUVIVIER, et plein d’autres…).

> Lire la réflexion d’OTHELLO à ce sujet.