De quoi s’est inspiré Juan TAMARIZ pour écrire son histoire illustrant sa théorie du Chemin Magique ?
C’est une jolie histoire qui décrit tout impact magique dans la tête des spectateurs.
Succinctement, le spectateur est composé de 3 éléments qui forment une calèche :
- un cheval ailé qui tente de faire s’envoler le spectateur vers le rêve,
- un cheval rationnel qui tente de trouver la solution du mystère et
- le guide des chevaux.
Le magicien doit réussir à entraîner la calèche le plus directement possible vers l’arc-en-ciel magique sans permettre à la calèche de chercher des détours ou alors en lui proposant des cul-de-sacs pour la décourager de ne pas suivre le droit chemin, le chemin magique.
L’heure de la réponse est arrivée…
C’est à mon avis le mythe de l’attelage ailé de Platon qui a inspiré Juan TAMARIZ : l’âme est tripartite – une partie rationnelle, une partie de l’impétuosité (volonté) et une troisième des désirs.
Certains attelages sont allés au-delà de la voûte céleste et ont vu les Idées. Pour certains, le cocher s’est mal débrouillé, ils sont tombés, trop lourds.
Si vous avez le Phèdre de Platon chez Flammarion, vous verrez en couverture de superbes sculptures de chevaux.
Quelques éléments de réponse donc dans Phèdre, 246a – 249b et 253d :
Force composée d’un attelage et d’un cocher ailés […], chez nous, le cocher gouverne l’attelage, mais l’un de ses chevaux est excellent et l’autre est tout le contraire. […]
La nature a doué l’aile du pouvoir d’élever ce qui est pesant vers les hauteurs où habite la race des dieux.[…]
Mais les autres gravissent avec peine, parce que le cheval vicieux est pesant et qu’il alourdit et fait pencher le char vers la terre, s’il a été mal dressé par son cocher.
Dans les notes du Phèdre :
Le thème du chariot ailé apparaît bien avant Platon. Dans l’Iliade, un tel char porte un dieu triomphant ou un héros. Parménide et Empédocle parlent aussi d’un chariot qui porte l’élu. […]
Il n’est pas facile de s’entendre sur l’interprétation à donner à la représentation du Phèdre.
Le cocher serait la partie rationnelle de l’âme, et les deux chevaux, la partie irrationnelle : le cheval blanc correspondant à la partie agressive, et le noir, à la partie désirante.
Et puis on retrouve ce même thème dans “La République” (440a – 440e) de ce même Platon :
“Nous n’aurons pas tort d’estimer que ce sont là deux éléments distincts entre eux, et d’appeler celui par lequel l’âme raisonne, l’élément rationnel de cette dernière, et celui par lequel elle aime […] et vole dans cesse autour des autres désirs, son élément irrationnel et concupiscible, ami de certaines satisfactions et de certains plaisirs”.
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