ERREUR : l’auteur avait mal lu et confondu Valentino et Vallarino.
Lisez donc son texte comme un hommage au magicien niçois Jean-Pierre VALLARINO ! :)

Je suis très étonné de lire les commentaires de certains au sujet de la magie en général et au sujet de Monsieur Vallarino en particulier.

J’ai l’impression qu’il reste encore des personnes pour qui la priorité absolue est de s’assurer un minimum de cachets par an, et surtout de les partager entre un nombre minimum de magiciens.

Pour cela, moins il y aura d’amateurs et mieux ça vaudra…moins il y aura d’initiés et moins ce sera dangereux! Moins on communiquera de secrets et plus on sera à l’abri des “connaisseurs”. En d’autres termes, gardons cette passion pour nous et les vaches seront bien gardées !

Mon avis est que l’intérêt général est au contraire de promouvoir la magie afin que de plus en plus de gens viennent voir les spectacles, indépendamment du fait qu’ils connaissent les fausses coupes, les filages, comptages ou autres mélanges parfaits. La connaissance du solfège n’empêche personne de s’intéresser à des concerts de musique, que du contraire!

D’autant que d’une part, il ne s’agit pas d’apprendre au premier venu que les tours d’apparition de foulard se font souvent grâce au un FP ni que le roughing fluid est disponible dans le commerce au coin de la rue, et que d’autre part, il ne suffit pas de connaître deux ou trois routines pour se désintéresser de la magie ou pour devenir le roi de la prestidigitation, que diable !!! Mais, par contre, quelques explications de base peuvent provoquer la découverte d’une réelle passion, ce qui serait bien là le résultat le plus satisfaisant.

Il n’y aurait plus de médecins, d’architectes ou de sculpteurs… plus de clowns, de jongleurs ou de magiciens si l’on n’essayait pas de communiquer la passion, si l’on ne donnait pas la chance à tout le monde de s’y adonner.

Croyez-vous vraiment que le fait de promouvoir l’enseignement de la magie par l’explication de quelques tours de débutants pourrait diminuer vos cachets ou réduire votre image auprès du public ?

Mais bien au contraire ! Plus on avance dans cet enseignement et plus on se rend compte de la force des grands, plus on a envie d’apprendre, plus on a envie de voir des shows et de communiquer notre intérêt et, en fin de compte, plus on fait vivre les magiciens.

C’est l’introduction dans le monde de la magie qui m’a fait assister à des spectacles, à des conférences, à des séminaires ou à des week-ends magiques…

Auparavant je considérais, comme beaucoup, les magiciens comme des détenteurs privilégiés d’une certaine connaissance occulte, certes,… mais ce n’est pas cela qui m’incitait à aller les regarder de près dès que l’un d’eux se produisait à moins de 200 kms!

Aujourd’hui je me déplace dès que l’occasion se présente et j’incite mes amis à m’accompagner lorsque j’assiste à des spectacles de grands magiciens ou d’amis amateurs.

Dans ce sens, je remercie et encourage personnellement Monsieur Vallarino (et d’autres grands magiciens) à continuer de provoquer les passions et je puis lui assurer que les trop peu nombreuses cassettes vidéo qu’il a tournées, pour ne parler que d’elles, sont un support inespéré que beaucoup de mes amis savent apprécier et utiliser à leur juste valeur. Il s’agit là d’une véritable aubaine pour les jeunes qui n’ont pas les moyens de fréquenter régulièrement les clubs de magie ou les leçons particulières. (Et ils sont des centaines…)

Combien d’entre eux n’ont-ils pas eu, en effet, l’occasion, grâce notamment à ces documents filmés, de se rendre compte que la magie était en eux bien avant de connaître les forçages ou les empalmages.

Combien d’entre eux ne se sont-ils pas améliorés plus rapidement qu’escompté ? Combien d’entre eux ne font-ils pas une promotion directe de la magie au travers de clubs, d’associations ou de regroupements quelconques.

Combien d’entre ne deviendront-ils pas, à leur tour, les parents de petits magiciens en herbe ?

Monsieur Vallarino ne prétend pas transformer les gens en magiciens, je pense qu’il essaye de contribuer dans la mesure de ses possibilités et avec beaucoup de talent, à faire aimer la magie. Le reste, le plus difficile, c’est à nous de le travailler.

Merci Monsieur Vallarino.