Au cours du gala final du congrès d’Aix les Bains le peintre Jean-Pierre BLANCHARD, que nous voyons souvent dans les émissions du Plus Grand Cabaret, a exécuté en quelques coups de pinceau le portrait de Jean-Eugène ROBERT-HOUDIN.
|
Ce numéro doublement artistique a remporté un vif succès et a été longuement applaudi par un public debout. Il m’avait bien semblé que ce tableau était inspiré de la gravure de Fran-Tou-Pas.
Rien de plus normal, ce peintre ne pouvait que se baser sur une œuvre existante, et il n’était pas question de faire état d’un quelconque crédit d’antériorité au cours d’un numéro sur scène.
Ce tableau de Jean-Pierre BLANCHARDa fait la 4e de couverture de la Revue de l’AFAP N° 538 de novembre 2003. Malheureusement le nom de l’auteur de l’œuvre originale n’y était pas mentionné non plus. Pas plus que dans le monumental “Livre des 100 ans”, publié par l’AFAP en 2003.
Le même portrait orne pourtant -pleine page- la page 66 du livre, de même que celui du Docteur DHOTEL page 116 –reproduit de l’Illusionniste, avec une partie de la dédicace du Docteur à moi-même- et celui du Commandeur CAZENEUVE page 255. Tout cela aurait sans doute mérité de citer le nom de Fran-Tou-Pas autrement que dans la liste des Présidents de Toulouse, page 313.
Je pense donc utile de rappeler aux anciens, et d’apprendre aux plus jeunes de nos collègues, en quelques mots ce que fut le passage de Fran-Tou-Pas dans la vie de l’AFAP.
Il était né en 1885 à Toulouse. En 1955 il avait, d’accord avec Max REYWILS, procédé à la fusion des deux clubs magiques de la ville (Amicale Robert-Houdin et Club Commandeur Cazeneuve) en une seule association. Après le décès de Max REYWILS en 1960, il lui succéda à la présidence de l’amicale de Toulouse, jusqu’à son propre décès en 1974.
C’est lui qui avait établi les statuts et le règlement intérieur du club, inspirés de ceux de l’AFAP. Son pseudonyme provient de la contraction de ses prénoms (FRANçois-TOUssaint) et de son nom de famille (PAScal). Costumier de profession, il s’était fait, dans la magie, une spécialité du numéro des aiguilles enfilées, qu’il débutait en tirant la langue au public. Je l’avais rencontré au Congrès de Genève en 1952. Il y avait présenté un numéro de scène avec accessoires (pot de lait etc.) habillé en frac et portant un turban de fakir.
C’est donc ce portrait de ROBERT-HOUDIN, exécuté dans les années 50 (j’en possède un exemplaire qu’il m’avait signé à Genève en 52) qui nous vaut de rappeler sa mémoire aujourd’hui. Il était également l’auteur d’un portrait du Docteur DHOTEL, criant de vie, et de celui du Commandeur CAZENEUVE.
Ceci ne change rien à nos projets grandioses, mais je crois qu’il est bon de savoir d’où nous venons, et comment et grâce à qui nous en sommes là.
Merci à Claude JAN, Jacques VOIGNIER,William ESTON et Maurice SALTANO qui m’ont aidé à rassembler ces quelques notes.
Et à Xavier BELMONT pour la photo du portrait de Robert-Houdin par Jean-Pierre Blanchard.
Photos :
– Portrait de Robert-Houdin par Jean-Pierre Blanchard : merci à Xavier BELMONT pour la photo
– Portrait de Robert-Houdin par Fran-Tou-Pas
– Portrait du Commandeur Cazeneuve
– Portrait du Docteur Dhotel
– Photo de Fran-Tou-Pas
>>> N’hésitez pas à réagir à cet article sur le forum !
Abonne-toi !
Chaque semaine, je partage tous les bons plans et actualités sur l'univers de la magie et du mentalisme.Rejoins les 16 761 magiciens déjà abonnés.