Dans le « step 13 », CORINDA nous donne son opinion sur le sujet.
Il suggère de dire que tout ce qu’il fait est normal et pourrait être fait par n’importe qui. Il nous dit qu’il a expérimenté différentes approches de présentation et qu’il arrive à la conclusion que la présentation de trucs psychologiques est la meilleure des réponses à donner à un public.
Chaque fois que cela est possible, il fait une courte introduction en disant aux spectateurs qu’il va leur montrer quelques expériences intéressantes qui peuvent être atteintes en entraînant l’esprit humain.
Il explique, ensuite, que tout le monde peut réaliser ce genre de choses et que c’est simplement une question d’étude et de pratique. Il flatte la capacité incroyable du cerveau humain sans se flatter lui-même.
Puis, il explique que les gens pourraient facilement penser qu’il y a quelque chose de psychique dans ses expériences mais que ce n’est pas là que se trouve la réalité.
Que tout cela demande beaucoup d’entraînement, de travail, et une grande compréhension de la psychologie humaine.
Au bout du compte, c’est quelque chose que tout le monde peut faire en entraînant son esprit.
CORINDA ne laisse donc aucun doute sur la source de ses expériences. Dès le départ tout est clair dans l’esprit de ses spectateurs.
Eugène BURGER, dans son livre « Strange Ceremonies » (voir bibliographie), nous parle de la manière dont Tony ANDRUZZI (3) et Philip WILLMARTH qui pratique la « bizarre magick » présentent leurs effets.
Il nous donne leurs définitions respectives de leurs magies. Pour le premier, c’est « De la magie faite par magie » et pour l’autre c’est « Faites-le vraiment ! ».
Il nous parle aussi de Charles CAMERON qui dit : « L’argument habituel est que le spectateur devrait « croire » dans les pouvoirs du magicien pendant son spectacle mais retrouver la réalité à la conclusion de celui-ci (comme dans les films).
C’est du non-sens. Ou vous êtes un magicien avec des pouvoirs magiques ou vous n’en êtes pas un. C’est aussi basique que cela ! ».
Pour ces trois « magiciens » c’est clair il faut prétendre posséder des pouvoirs si l’on pratique ce genre de «magie».
(3) Tony ANDRUZZI est décédé.
A mon tour de partager mon opinion sur ce sujet.
Je pense que tout dépendra de l’effet psychologique que vous avez envie de créer sur vos spectateurs.
Mais, contrairement aux trois possibilités qui sont exposées plus haut, j’estime que seulement deux peuvent être utilisées en public.
Une étant à rejeter immédiatement.
Si votre envie est de leur faire passer tout simplement un bon moment, il est évident que vous ne prétendrez aucunement posséder des pouvoirs. Par contre, si votre objectif est de créer une atmosphère pesante (qui peut aussi s’avérer très divertissante), où vos spectateurs vont vivre une expérience qui sort de l’ordinaire, il vous faudra laisser planer un doute sur l’authenticité de vos expériences.
A ce moment là, c’est à vos spectateurs de se faire une opinion sur vos capacités psychiques. Mais en aucun cas, il faudra présenter ces expériences de mentalisme comme réelles. Je pense que l’on peut transformer des vérités, faire découvrir d’autres réalités mais qu’il ne faut pas tromper un public.
C’est mon opinion et je la partage. Mais je ne détiens pas la vérité absolue.
Pour conclure, vous avez compris que je partage la manière de faire d’un ANNEMANN ou d’un CORINDA mais que je rejette celle d’un ANDRUZZI ou d’un WILLMARTH.
Et, si vous me le permettez, j’emprunterai volontiers cette conclusion qui termine le spectacle d’HIAWATHA (4) et qui dit :
« Si mes histoires ont été vraies, utilisez-les pour votre divertissement. Mais si mes histoires ont été fausses, utilisez-les pour votre sagesse. Je vous ai touché d’une certaine manière, qui est la vrai magie – et nous devons… garder la magie… vivante ! »
(4) HIAWATHA Johnson Jr. est un grand conteur qui combine à la fois la magie, la musique et la bonne humeur.
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