Vous trouverez ci-dessous un article paru dans la “Circular” de l’École Magique de Madrid.
Ces quelques lignes mettent en scène différentes anecdotes sur Dai VERNON (thème central de l’Escorial 1997). Je tiens à remercier Patrick PAGE et John THOMPSON qui m’ont aidé à les rassembler.
La première anecdote que j’ai le bonheur de partager avec vous.
Je la tiens d’un client du cabaret de Monte-Carlo que j’ai eu le bonheur d’illusionner il y a, de cela, quelques années (en 1987, si mes souvenirs sont exacts).
Après mon passage à sa table il me conta que, lors d’une de ses croisières, il avait rencontrer John SCARNE. Passionné par notre art, il lui demanda de lui faire quelques uns de ses tours de cartes et celui-ci refusa.
Alors pour le convaincre de lui en montrer, il parla d’un magicien extraordinaire du nom de Dai VERNON qui lui avait montré des tours tous aussi impressionnants les uns que les autres. Il lui dit que, d’après lui, personne ne pouvait surpasser les tours de cartes de ce magicien.
Touché au plus profond de sa susceptibilité, John SCARNE passa toute la nuit a lui démontrer que le plus talentueux faiseur de tours de cartes était lui et non Dai VERNON.
Voilà une belle astuce à utiliser quand un magicien ne veut pas vous montrer son savoir-faire !
La deuxième anecdote me vient de Patrick PAGE, véritable encyclopédie de la magie.
J’ai eu le bonheur de travailler avec lui au 3ème congrès de magie organisé par le “Bazar de Magia” à Buenos Aires ce 26, 27 et 28 septembre passé (1997).
Il y avait, entre autre, Gaétan BLOOM et son incroyable créativité et “The Great Tomsoni”, une des dernières légendes vivantes du monde de la magie.
Un congrès extraordinaire, un public merveilleux et le bonheur de se retrouver entouré de gens de coeur. Quelle fabuleuse expérience ! J’ai appris plus en 3 jours de congrès qu’en une année d’étude. Que la vie est belle lorsque un même sentiment nous réunit tous autour d’une même passion !
Patrick PAGE nous raconte sa grande admiration pour John RAMSAY, le meilleur magicien qu’il ai eu le bonheur de rencontrer. Celui qui parvenait à illusionner tous les magiciens sans exception. Celui qui était, non pas un mouvement avant les autres, mais bien trois ou quatre.
“The professor” a eu le plaisir de le rencontrer à Londres dans les années 1956 lors d’une entrevue privée. RAMSAY lui racontait que pour réaliser une bonne “misdirection” il fallait utiliser sa tête.
VERNON était, bien entendu, d’accord avec lui. Mais ce jour là, VERNON avait déformé ce que RAMSAY avait voulu lui dire.
Il avait interprété ses paroles dans le sens qu’il fallait penser, réfléchir, méditer pour réaliser une bonne “misdirection”, alors que RAMSAY voulait simplement dire qu’il fallait regarder, diriger sa tête vers un point dans l’espace. Le physique et le psychologique s’était involontairement rejoint.
Ce qui nous prouve, une fois encore, que dans l’art de la magie deux chemins différents peuvent amener le spectateur au même endroit.
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