Cet article est la suite et le complément de l’article paru dans Virtual Magie « Open Prediction : en référence en français ».
Je propose pour les cartomanes et les mentalistes une chronologie simplifiée des articles et ouvrages écrits sur l’open prediction :
1949 : Il est question du problème de l’open prediction dans la revue The Phoenix du 30 décembre 1949.
L’article est une lettre écrite par Gerald KOSKY à Bruce ELLIOTT « A Sure-fire Card Prediction ».
Mais dans son article, il ne mentionne pas exactement les mots « Open prediction » et ne précise pas clairement que la prédiction est affichée au début de l’effet.
De plus, sa solution paraît à la fois faible et facile à beaucoup de magiciens.
1953 : Ed MARLO propose le premier dans sa revue The Cardician sa solution en sept pages qu’il appelle tout simplement « Open prediction ».
Certains disent que MARLO aurait été tuyauté par un de ses satellites-espions, Oscar WEIGLE.
Cette publication a provoqué l’erreur de certains historiens de la prestidigitation selon laquelle MARLO aurait été l’inventeur de l’open prediction.
1953 : La revue Pentagram publie deux solutions à l’open prédiction « Angle on Marlo » de Peter WARLOCK et « Angle on angle on Marlo » de Stewart JAMES.
1955 : Le numéro 3 de la revue Ibidem paru au mois d’août est entièrement consacré à l’open prediction.
C’est le grand cartomane Stewart JAMES qui reprend à nouveau le flambeau.
Il propose 25 versions différentes de l’open prédiction et le directeur de la revue Howard Lyons en détaille 11 autres.
Stewart JAMES en mentionne une dernière « 51 faces North » qu’il n’explique pas mais dont il détaille les conditions (voir p. 34 d’Ibidem).
Elles sont très strictes, il y en a exactement 18 que je vous détaillerai à la fin de l’article : le jeu est emprunté, jamais touché par le magicien, la prédiction est faite avant que la distribution ne commence, sans change, etc.
Ce qui a excité les cartomanes, c’était que Stewart James prétendait posséder la méthode de « 51 faces North » mais refusait de la décrire.
Tous les grands prestidigitateurs spécialistes de cartes du monde se sont donc mis à chercher une solution qui corresponde aux 18 critères de Stewart JAMES (pour de plus amples développements, lisez les différentes discussions sur le forum de Virtual Magie).
1969 : Il est à nouveau question du problème de l’Open Prediction dans une revue, la revue Hierophant de Jon RACHERBAUMER.
MARLO y donne lui-même 15 versions de l’open prediction avec 10 variations en 25 pages.
Je peux vous dire en secret que dans la huitième version Marlo utilise une carte double face !
1977 : Paul CURRY dans son livre Special Effects donne sa version personnelle de l’open prediction.
2002 : La revue underground Penumbra de Will GOODWIN fait une révélation surprenante dans son premier numéro paru au mois de mai.
Elle aurait retrouvé après le décès de Stewart JAMES une lettre révélant le tour « 51 faces North ».
Dans ce numéro, il y a même un fac-similé de la lettre de James STEWART.
Et la routine dévoilée dans la revue prétend respecter les 18 critères de « 51 faces North » que je rappelle ici :
- Le jeu peut être emprunté.
- Le jeu est ordinaire et peut même avoir des cartes manquantes.
Vous n’avez pas besoin de savoir quelles cartes ou combien de cartes sont manquantes.
Vous devez seulement être certain que votre carte de prédiction est dans le jeu. - Vous n’avez pas besoin de vous isoler pour préparer le jeu.
- Le jeu n’est jamais hors du champ de vision du spectateur.
- Aucune carte n’est volée ou ajoutée au jeu.
- Les accessoires qui servent à la prédiction peuvent être empruntés.
-
On annonce que l’on fait une prédiction au moment où l’on fait la prédiction.
La prédiction correspond au nom de la carte.
Elle est connue avant qu’on ne commence à donner le jeu. - Le tour est strictement impromptu.
Aucune installation ni aucun outil ne sont nécessaires. - Il n’y a pas d’ambiguïté sur la procédure, ni une éventuelle fin alternative.
- Seuls des objets empruntés sont utilisés.
- Quand le spectateur commence à donner les cartes, on ne sait pas où est la carte de prédiction.
Cela ne serait pas utile avec cette méthode. Le magicien ne connaît l’emplacement d’aucune carte dans le jeu. - Le magicien ne sait pas quand le spectateur retournera une carte dans le jeu avant que celui-ci ne l’ait fait.
- Le spectateur donne directement les cartes face en haut. Le seul changement se produit quand il met une carte face vers le bas.
- Ce n’est pas un tour que l’on fait lorsque l’on a des circonstances particulières. Si l’on suit les instructions le tour ne peut pas échouer.
- Les cartes ne sont jamais manipulées par le magicien ni avant, ni pendant, ni après le tour.
- Le spectateur vérifie lui-même que la carte face vers le bas est la carte prédite.
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